Partie A sujet 0 CPE

La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, fait une place importante à l’objectif d’ « améliorer le climat scolaire pour refonder une école sereine et citoyenne en redynamisant la vie scolaire et en prévenant et en traitant les problèmes de violence et d’insécurité ».

Le système éducatif met donc un point d’honneur à faire de l’école un lieu bienveillant et juste. Le sentiment d’injustice est l’un des facteurs les plus importants du mal-être et des souffrances des élèves. L’ambition de faire de l’école un lieu favorisant la découverte de soi et l’épanouissement personnel est mise à mal par la logique de classement qui entraine souvent une perte de confiance en soi chez les adolescents. Le CPE joue alors un rôle à part entière. Comment celui-ci peut-il instaurer un sentiment de justice scolaire auprès des élèves du lycée.

Ici, le lycée X est un Lycée professionnel de 758 élèves proposant une formation bac professionnel et CAP. L’équipe de vie scolaire est composée de 3 CPE en charge de 12 AED. La majorité des élèves interrogés sont satisfaits du climat scolaire. Cependant, un cinquième de ces élèves sont insatisfait de ce climat scolaire.

Dans quelles mesures le lycée X, et notamment les équipes pédagogiques et éducatives dont fait partie le CPE, peut-il instaurer un sentiment de justice scolaire auprès des élèves, favorisant le climat scolaire, pour garantir la réussite scolaire de tous les élèves ?

Le CESCE en tant qu'instance de réflexion, d'observation et de veille qui conçoit, met en œuvre et évalue les actions en matière de prévention et d'éducation à la citoyenneté à la santé et aux questions d’environnement est un vecteur de dialogue et peut favoriser le sentiment d’écoute et de justice scolaire. Cette démarche globale et fédératrice permet de donner plus de cohérence et de lisibilité à la politique éducative de l'établissement et favorise également des partenariats en fonction des problématiques abordées. Les équipes pédagogiques les élèves, leurs parents mais aussi tous les partenaires potentiels y sont conviés.

Dans le cadre de la préparation du prochain CESCE, nous établirons une synthèse des données de l’établissement en matière de justice scolaire.

Pour cela, nous nous intéresserons à l’accompagnement individuel et collectif des élèves, à leur inclusion au coeur des politiques éducatives et à l’instauration de parcours réussite par l’équipe pédagogique.

I- Le sentiment de justice sociale, facteur de réussite des élèves

a- le sentiment de justice scolaire: un indispensable au bien être des élèves

Les conditions d'enseignement et les pratiques pédagogiques et éducatives participent toutes à la justice scolaire.

Les nombreuses actions mises en place par les institutions éducatives ne se suffisent pas à garantir le sentiment de justice chez les élèves. Selon les sources de l’OCDE les élèves français demeurent anxieux et stressés en milieu scolaire (doc 1).

La première source de ce mal-être à l’école est issu d’un sentiment de ne pas être suffisamment écouté et les suivantes résident dans le manque de considération, voir de respect des adultes envers les élèves et le manque d’équité des punitions données.

En effet, dans le lycée X l’enquête révèlent que 57% des élèves insatisfaits du climat scolaire justifient leur insatisfaction par le manque d’écoute, 49% par le sentiment de manque de respect et 46% expliquent leur mécontentement par le manque d’équité dans les punitions données (doc 5).

Le stress répété et anxiogène inhibe la mémoire et les apprentissages (doc 1) et l’ambition principale du système éducatif français est de garantir la réussite de ces élèves. Le sentiment d’injustice à l’école et la dégradation du climat scolaire est donc fortement contre-productive.

b- se sentir bien pour réussir

Toute l’attention portée aux élèves permet la sécrétion d'hormones agissant sur le bien-être et l’amélioration des apprentissages. Les différentes formes de gratification et de soutien renforcent la résistance au stress et améliorent la mémoire grâce à la densification des cellules (doc 1). Mieux encore, la présence du bien-être à l'école entraine le développement d'un fort sentiment d'appartenance à l'école qui conduit à une amélioration directe de la motivation et l'implication de l’élève dans son apprentissage.

Le respect de chacun est une condition indispensable au bonheur collectif et c’est pour cela que l’école prend cette problématique très au sérieux. Cette prise en compte des enjeux de la justice scolaire est un élément clé pour permettre à l'élève de développer des compétences civiques, notamment celle de la responsabilité envers soi et envers les autres, mais aussi celle de la prise en compte des conséquences collectives que peuvent avoir des décisions individuelles (doc. 3).

Donner confiance à ces élèves c’est aussi les aider considérablement dans le processus de sa construction en tant que futur citoyen.

c- la responsabilité des adultes dans l’épanouissement des élèves

Les adultes sont les garants de la préservation

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