Marx et la valeur du travail
Étude de cas : Marx et la valeur du travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cubicinphb • 7 Décembre 2012 • Étude de cas • 270 Mots (2 Pages) • 1 051 Vues
Parce que la société féodale était basée sur la dépendance personnelle entre seigneur et serf, les rapports sociaux apparaissaient directement comme des rapports entre des hommes. Ce n’est plus le cas dans la société capitaliste où la valeur revêt la forme argent. La conséquence est qu’à travers l’échange de marchandises, l’exploitation du travail devient invisible.
Le capitaliste n’achète pas le travail ni le produit du travail du prolétaire salarié mais sa force de travail. La particularité de cette marchandise particulière est de pouvoir créer une valeur supérieure à ce qu’elle coûte. En d’autres termes, le capitaliste achète une valeur d’usage qui peut créer une valeur supérieure à la sienne propre.
Mais quelle est la valeur d’échange de la force de travail ? A cette question Marx donne deux éléments de réponse : d’abord, la valeur de la force de travail est égale à celle des marchandises nécessaires à sa reproduction, quantité qui n’est pas biologique mais sociohistorique,et en cela Marx ne fait que reprendre ce que disaient Smith et Ricardo ; ensuite, cette valeur dépend aussi du rapport de forces entre capitalistes et salariés. La différence entre la valeur créée par le prolétaire et celle qu’il perçoit constitue la plus-value qui représente donc l’origine du profit que percevra le capitaliste quand il aura vendu la marchandise. On voit ici comment Marx achève la théorie de la valeur-travail : le travail étant seul créateur de valeur nouvelle, le profit provient d’une exploitation du travail salarié : le surtravail non payé. L’objectif de Marx est atteint : dévoiler le rapport social qui se dissimule derrière l’apparence d’un échange égal, salaire contre « travail ».
...