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L’épidémie envahit les corps et les esprits

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Par   •  25 Février 2016  •  Fiche  •  560 Mots (3 Pages)  •  700 Vues

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Manon Autret, 1A-G3

Ebola : l’épidémie envahit les corps et les esprits

        Depuis plusieurs mois, les médias du monde entier sont centrés sur un même sujet : l’épidémie d’Ebola. La transmission de cette fièvre hémorragique s’intensifie en Afrique de l’Ouest, principalement en Sierra Leone mais aussi au Liberia et en Guinée. Bien que le virus ait été identifié en 1976, nous n’avions jamais connu une épidémie aussi ravageuse. D’après le dernier bilan de l’OMS datant du 1er décembre, le nombre de décès s’élève à 5987 individus.

        A mon sens, il est tout à fait juste que les pays occidentaux se mobilisent pour venir en aide aux pays les plus touchés. En effet, ces pays n’ont ni les moyens financiers ni les structures et le personnel adapté pour gérer ce type de situation. C’est pourquoi ils ont besoin du soutien des pays du Nord qui doivent leur envoyer des civils, des militaires et du matériel pour faire régresser l’épidémie. Le 2 décembre dernier, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a demandé au Congrès le déblocage d’un fond d’urgence de 6 milliards de dollars pour combattre Ebola en Afrique et gérer le risque de contamination aux Etats-Unis. Le Japon quant à lui a également décidé d’augmenter son aide de 40 à 140 millions de dollars. À la demande de la communauté internationale, la France se concentre sur l’aide en Guinée. Cependant, les efforts fournis par les occidentaux ne suffisent pas et de nombreux villages restent totalement isolés.

        Malgré la grande mobilisation de la communauté internationale, j’estime qu’on peut émettre une critique à propos de la réaction bien trop tardive des dirigeants africains. Les institutions ont mis beaucoup du temps à se mobiliser et n’ont pas été préparées à affronter cette situation, tout comme elles n’ont pas été préparées à agir contre le SIDA et ne sont pas préparées à combattre les épidémies futures.

        Dès qu’un cas est découvert en France ou dans les autres pays occidentaux, il y a une sorte d’inquiétude et d’affolement qui se crée. La psychose autour d’Ebola me rappelle évidemment celle autour de la grippe aviaire en 2005 et du virus H1N1 en 2009. Si on prend l’exemple de la France, il suffit d’une suspicion d’épidémie pour agiter tout le monde. Les gens ont peur que ça arrive chez nous et préfèrent voir les ravages  de la maladie de loin. Je trouve qu’on s’inquiète beaucoup plus pour un français touché plutôt que pour mille africains touchés.

        De plus, je pense que l’affolement autour d’Ebola pousse nos gouvernements occidentaux à réagir dans des positions extrêmes. Par exemple, aux Etats-Unis une infirmière qui revenait de Sierra Leone a été interrogée « comme une criminelle », d’après ses propos, à son arrivée sur le sol américain. Ce type de situation ne fait que, selon moi, décourager le personnel prêt à s’engager sur le terrain en Afrique contre Ebola. Le meilleur moyen de lutter contre cette maladie dans nos pays est d’abord de vaincre la maladie sur le terrain. Sans volontaires qui prennent des risques, il serait bien sûr impossible de faire régresser la maladie, c’est pourquoi on se doit de les traiter en « héros ».

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