Le slip français
Étude de cas : Le slip français. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sandrine Guerin • 21 Avril 2022 • Étude de cas • 2 268 Mots (10 Pages) • 4 618 Vues
CORRIGE DEVOIR LE SLIP FRANCAIS
MISSION 1
1 Montrez que Guillaume Gibault adopte, depuis la création du Slip Français, une démarche entrepreneuriale. (Annexes 1 et 2)[pic 1]
Un entrepreneur est un individu qui possède les compétences et la motivation suffisante pour créer une entreprise et se lancer ainsi sur un secteur d’activité.
Les éléments qui caractérisent un entrepreneur :
- Un état d’esprit : la volonté d’entreprendre ;
- Une implication personnelle dans son projet, un investissement moral, matériel et financier important ;
- Une personnalité marquée par un leadership naturel et de la ténacité ;
- La capacité à innover et à saisir des opportunités d’affaires (de marché) : l’entrepreneur se lance donc dans le processus de création de son entreprise à partir d’une idée innovante ;
- La prise de risques : En effet, le projet peut échouer et ou être modifié en cours de création, c’est un pari pour l’entrepreneur que de se lancer sur un nouveau secteur d’activité.
Guillaume Gibault s’inscrit dans une démarche entrepreneuriale dès lors qu’il a exprimé le souhait et l’idée d’entreprendre. En effet, il lance son entreprise en 2011, deux ans seulement après l’obtention de son diplôme d’HEC et une courte expérience professionnelle auprès de General Electric et de Bio c’Bon, entreprise dans laquelle il fait ses armes et apprend les rouages de l’entrepreneuriat. La volonté d’entreprendre est née.
Il a au départ une idée qui peut sembler farfelue : fabriquer des slips « Made in France », slips fabriqués localement, vendus sur internet, sans intermédiaire. L’idée est née lors d’un pari avec ses amis : en quelques mois, 600 slips sont vendus et un chiffre d’affaires de 40 000 euros est réalisé.
En 2011, Guillaume Gibault a su saisir une opportunité d’affaires en lançant un produit « Made in France », un marquage qui a depuis de nombreuses années le vent en poupe. Il a, cependant, pris des risques car le produit est un produit de grande consommation banal, vendu par internet, avec peu de moyens financiers, matériels et humains. En effet, il a pendant 5 mois le statut d’autoentrepreneur, vit chez sa grand-mère, il s’entoure de stagiaires pour lancer son entreprise. Ce jeune entrepreneur fait preuve de ténacité car ce n’est qu’en 2014, que l’entreprise évoluera avec la 1re levée de fonds. Pendant trois ans, il s’assure peu de revenus.
Pour Joseph Aloïs Schumpeter, l’entrepreneur est un innovateur car il lance un produit, ouvre un marché… Il fait preuve de créativité et tel un leader, il sait rompre avec les habitudes. Les anciennes pratiques deviennent obsolètes, son innovation lui procure « un profit temporaire ».
Guillaume Gibault fait preuve de créativité car il a lancé un produit et une communication décalés. Il a également développé son activité en proposant une extension de la gamme et des produits pour les femmes. Ce qui semblait au départ être un canular devient une affaire florissante quelques années plus tard.
Le portrait de Guillaume Gibault correspond aux caractéristiques de l’entrepreneur et il apparaît clairement qu’il a adopté une démarche entrepreneuriale dès qu’il a eu l’idée de lancer son activité.
2 Justifiez le choix du statut juridique de l’entreprise au lancement de l’activité. (Annexe 1)[pic 2]
« Justifier » est un verbe d’action qui induit généralement une réponse sous forme de syllogisme (les faits juridiquement qualifiés, le problème de droit, la ou les règles juridiques applicables, la conclusion apportée au cas).
[Les faits juridiquement qualifiés] Dans l’annexe 1, Guillaume Gibault explique que lors du lancement de l’entreprise il avait opté pour le statut juridique d’entreprise individuelle (autoentrepreneur).
[Le problème de droit] Quels sont les critères qui justifient le choix de la structure juridique « entreprise individuelle » ?
[Les règles de droit applicables] Les critères de choix de l’entreprise individuelle sont les suivants :
- L’entrepreneur est le seul maître de ses décisions stratégiques et opérationnelles.
- L’entreprise individuelle nécessite peu de fonds (pas de capital social).
- Les formalités administratives sont simples et rapides.
- Dans le cadre de la microentreprise (anciennement nommée autoentreprise), les obligations fiscales et sociales sont simplifiées. En effet, le bénéfice de l’entreprise est calculé de façon forfaitaire, sans avoir à tenir une comptabilité complète (compte de résultat, bilan…). De plus, le régime microsocial permet de calculer le montant de ses cotisations sociales en pourcentage de son chiffre d’affaires et de les régler au fur et à mesure des encaissements. [La conclusion] Le statut de l’entreprise individuelle correspondait aux besoins de Guillaume Gibault. En effet :
- Il précise dans l’annexe 1, « Au chômage depuis quinze jours, j’avais envie de créer mon entreprise dans le secteur de la fringue » ; « J’ai parié que j’arriverais à vendre des Slips 100 % « made in France » avec cette marque ». Il souhaitait donc être seul pour mettre en œuvre son idée.
- Il disposait de peu de fonds. Il disposait uniquement du montant nécessaire pour la fabrication de 600 Slips et vivait chez sa grand-mère.
- Pour créer son entreprise, il a dû seulement immatriculer celle-ci auprès de la chambre de commerce ou d’industrie.
- En optant pour le régime de la microentreprise (anciennement autoentrepreneur), il a bénéficié d’obligations fiscales et sociales simplifiées. L’impôt sur les bénéfices et les cotisations sociales étaient liés au chiffre d’affaires réalisé.
3 Caractérisez le style de management pratiqué par Guillaume Gibault au sein de son entreprise. (Annexe 2)[pic 3]
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