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Corpus sur l'amitié

Commentaire de texte : Corpus sur l'amitié. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Octobre 2015  •  Commentaire de texte  •  609 Mots (3 Pages)  •  5 693 Vues

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Ce corpus est constitué de trois textes, portant tous sur l’amitié, qui visent soit à dénoncer l’amitié, soit à la louer. En effet, les maximes de La Rochefoucauld, tirées des Réflexions ou Sentences et Maximes morales de 1678, comme l’extrait du Misanthrope de Molière, nous démontre que l’amitié n’est qu’un semblant de sentiments, et que derrière, les acteurs n’y recherchent que des avantages matériels. De son côté, Montaigne nous décrit dans son texte, issu des Essais écrits en 1580, une expérience personnelle réjouissante où il prétend avoir vécu une amitié vraie et unique. Il s’agira donc de montrer ici de quelles manières les auteurs mettent-ils en valeur leur conception de l’amitié ? Ainsi nous verrons en premier lieu pourquoi certains auteurs ne sont pas en faveur de l’amitié avant de découvrir comment Montaigne qui idole l’amitié appuie son propos.

Afin d’argumenter en défaveur de l’amitié et du mensonge qu’elle représente, les maximes de La Rochefoucauld et l’extrait de Molière, ont chacun leurs techniques ; pour ses maximes, La Rochefoucauld persuade ses lecteurs grâce à la brièveté de ses phrases, ce qui entraîne une réflexion de la part de ceux-ci qui chercheront à créer des liens entre les différentes maximes. De plus, la scène du Misanthrope voit sa persuasion reposer essentiellement sur un vocabulaire péjoratif, ce qui explique la présence, si ce n’est l’omniprésence, d’un champ lexical négatif : « lâche méthode », « affables donneurs », « inutiles paroles », « une estime ainsi prostituée », « ces vices », « je refuse »… Cette tirade fait ainsi résonner dans l’oreille du lecteur l’expérience traumatique d’Alceste : dans ses paroles, on dénombre deux points d’interrogations, signe concret de son questionnement sur l’amitié et ce qu’elle entraîne. Les deux auteurs semblent donc être blasé d’avoir été eu, d’avoir, en sorte, vécu une fausse amitié. Cependant, le point de vue de La Rochefoucauld est nuancé. En effet, celui-ci n’exclue pas la possibilité de retrouver de nouveaux amis, qui eux seront sincères (« c’est néanmoins par cette préférence seule que l’amitié peut être vraie et parfaite »). Il existe donc d’après lui une perfection de l’amitié, perfection que Montaigne tente de nous décrire longuement dans son texte...

En effet, le parti pris par le texte de Montaigne est celui de l’argumentation par l’exemple personnel. Le lecteur suit alors le fil de pensé de l’auteur et se laisse persuader par l’exemple concret de celui-ci et surtout le côté inexprimable de ce qu’il a vécu («Il y a, au-delà de tout mon discours, et de ce que j'en puis dire particulièrement, ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de cette union. »). Le lecteur est ainsi influencé afin de penser, comme Montaigne, que l’amitié apporte bien plus qu’elle ne prend. En effet, l’auteur dit : « si je la compare, dis-je, toute aux quatre années qu’il m’a été donné de jouir de la douce compagnie et société de ce personnage, ce n’est que fumée, ce n’est qu’une nuit obscure et ennuyeuse. ». Ainsi, Montaigne prouve que la véritable amitié surpasse tout et change totalement sa vision de la vie. D’après lui, ce qui précède sa rencontre avec son ami, La Boétie, n’est « que fumée ». Elle n’a donc pas d’intérêt.

Il

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