Les images de l'organisation selon GARETH MORGAN

L’entreprise vue comme une machine : les différentes parties ont une place et une fonction. Tout est rationnel. C’est l’école classique (1910 – 1940), dont le principal représentant est F TAYLOR (1856-1915). Il y a un ONE BEST WAY pour faire les choses. Les hommes limitent leurs efforts et seul le salaire est leur motivation. Les ouvriers de TAYLOR étaient des personnes assez fruste et analphabètes ce qui a pu jouer un rôle dans ses conclusions. TAYLOR définit l’Organisation Scientifique du Travail.

H. FAYOL (1841 – 1925) : gouverner c’est conduire l’entreprise vers son but en tirant le meilleur parti de ses ressources (ce qui contredit un peu TAYLOR). M WEBER (1864 – 1920) distingue l’autorité charismatique, traditionnelle et bureaucratique.

- L’entreprise vue comme un organisme : c’est l’école des relations humaines (1950). Il faut adapter le système à son environnement. E. MAYO (1880-1945) écrit que c’est le moral qu’améliore la productivité.

A MASLOW (1908-1970) établit 5 types de besoins (physiologiques, de sécurité, sociaux, d’estime, d’accomplissement). L BERTALANFFI : l’entreprise est un système d’interaction complexe et parle de boîte noire. H. MINTZBERG définit la théorie de la contingence et distingue 4 facteurs contingent (âge taille, technique, environnement, pouvoir).

- L’entreprise vue comme un cerveau : (1950-1970) H SIMON parle de rationalité des décisions mais aussi de rationalité limitée, car une décision ne peut être d’une rationalité absolue (anticipation incomplète, méconnaissance de toutes les conséquences, absence de critère de choix objectif). Il est l’un des fondateurs de l’intelligence artificielle (l’ordinateur peut reproduire l’intelligence humaine). G MORGAN parle d’organisation apprenante et pose 4 principes (prévoir, exploiter, mesurer, corriger)

- L’entreprise comme une culture : elle consiste à avoir une vision holistique de l’entreprise, en partant des différentes valeurs communes, croyances et points de vue.

Dans les années 70 l’émergence du modèle japonais a apporté de réelles contributions à la vision de l’entreprise. Les japonais n’ont pas la même perception que les occidentaux. Citons T. OHNO avec sa technique des « 5 pourquoi », nous pouvons aussi parler du TOYOTISME (utiliser moins pour faire plus). Edgar Schein (1987)

- L’entreprise comme un système politique (1960-1970) : M CROZIER (1922-) et E FRIEDBERG (1942-) avec leur livre « l’acteur et le système » parlent du jeu de pouvoirs et de la stratégie des acteurs. M CROZIER définit 5 types d’organisation (autocratie, bureaucratie, technocratie, cogestion et démocratie). Il valorise la bureaucratie.

- L’entreprise comme une prison du psychisme (1950-1970 et auparavant) : Elle serait le réceptacle et le siège de mécanismes psychiques complexes. Selon FREUD, l’homme est prisonnier de son passé. Les individus sont confinés dans la vision et les images qui leur sont propres. Les entreprises génèrent des schémas qui emprisonnent les employés. Platon, repris par Socrate mettait déjà en avant la transformation du réel que les hommes opèrent. Elliott Jaques (1951), M Pages, Eugène Enriquez (1974)

- L’entreprise comme un flux et transformation : L’auto-organisation, une entreprise agile qui va s’autogérer à tous les niveaux. Citons la théorie

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