Les accrocs aux réseaux sociaux sont-ils malades ?
Synthèse : Les accrocs aux réseaux sociaux sont-ils malades ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar minimark • 3 Mai 2020 • Synthèse • 448 Mots (2 Pages) • 564 Vues
Aujourd’hui beaucoup d’entre nous considèrent que l’utilisation généralisée de
téléphones portables et autres nouvelles technologies de l’information et de la
communication (NTIC) entrainent le développement d’une véritable « addiction ».
Puissants, les réseaux sociaux sont utilisés chaque jour dans le monde par plusieurs
milliards de personnes, et évidemment, parmi elles, des déviances, des abus, et des
pathologies s’y développent.
Mais pour autant, pouvons-nous vraiment parler d’addiction ? Car au-delà de
la simple bataille sémantique, de réels enjeux économiques s’y posent.
Pour Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, soutenu par un rapport de
l’Académie Française de médecine de mars 2012, l’opinion est très tranchée : Internet,
les réseaux sociaux, et les téléphones portables ne sont pas une addiction. Il énonce
une définition : pour lui et Jean-Pol Tassin, spécialiste de la neurobiologie dans ce
domaine, ce terme se caractérise par un ensemble de signes biologiques très
particuliers, très loin de ceux constatés pour un alcoolique ou un fumeur, mais sans
pour autant nier le problème.
Et problème, il y a : à Londres, une clinique traite des centaines de patients
par an, souvent de moins de 35 ans, accros aux jeux et aux réseaux sociaux. Les
symptômes sont les mêmes pour la majorité d’entre eux : l’essentiel devient
secondaire, les besoins deviennent négligeables ;
Richard Graham, psychiatre à la clinique Taviostock & Portman NHS, observe des
heures de repas repoussées, des retards de sommeil et des manquements aux
rendez-vous, au travail ou encore à l’école, pointant une prédisposition des filles, sous
la pression de leur entourage et de la nécessité d’être vues en ligne.
En 2012, Wilhelm Hofmann, membre de l’Université de Chicago, réalise une
étude sérieuse sur l’utilisation des réseaux sociaux Twitter et Facebook par des
jeunes. Il en conclut une addiction plus élevée que l’envie de fumer, de boire ou de
faire l’amour.
Un trouble expliqué par Serge Tisseron : il y aurait bel et bien une pathologie, proche
de l’addiction sans en être une, antécédente d’un premier malaise. Et c’est en soignant
la cause qu’il est possible de soigner la conséquence, d’après le psychiatre.
L’auteur et illustratrice Gémini
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