Progrès Technique

Le progrès technique permet à l’homme de transformer sa nature et son environnement par des moyens intellectuels et matériels. Il est, par définition, destiné à une amélioration de la vie de l’homme. Dans la société, lorsqu’on observe les effets du progrès technique sur l’homme et sur son environnement, on a tendance à y craindre et à développer un sentiment de peur qui semblerait justifié par les menaces que ce progrès technique semble représenter. En effet, ce progrès technique permet à l’homme de transformer sa nature et son environnement par des moyens intellectuels et matériels et c’est cette transformation qui suscite chez l’homme une technophobie, caractéristique de la société contemporaine. Or, le progrès technique est destiné à améliorer la vie de l’homme. Comment se fait-il donc qu’il se crée un sentiment si fort par rapport à ce progrès, qui a pour but un effet positif sur l’homme? La question peut paraître donc paradoxale, et cependant, elle reste légitime, puisque la société actuelle ne cesse d’évoluer et les effets de ce progrès se multiplient, de même que les positions que l’on peut prendre par rapport à celui-ci. Ainsi doit-on étudier les manifestations et les formes sous lesquelles ce sentiment se présente. Ne peut-on pas affirmer de la peur que, plutôt que d’être un sentiment seulement affectif, subi, à travers elle, on peut développer ce que Hans Jonas appelle dans son livre Le principe responsabilité, une « éthique de la peur », qui engendrait une prise de conscience basée sur une attitude rationnelle? La peur apparaîtrait donc comme capable de résoudre les problèmes suscités par le progrès technique. Cependant, cette peur est-elle vraiment justifiée? Si elle l’est, si on a raison de craindre, cette peur, est-elle la meilleure façon de résoudre ces problèmes? Si la nature ne résout pas ces problèmes, faut-il confier totalement dans le progrès technique?

Face aux dangers que le progrès technique peut représenter pour l’homme, une éthique de la peur constitue-t-elle une alternative efficace pour leur règlement, ou faut-il une réflexion plus profonde sur la technique

Tout d’abord, dans les sociétés contemporaines, une idée très répandue peut être analysée : Il est courant, lorsqu’on parle de progrès technique de développer un sentiment affectif, psychologique très intense, qui irait au-delà d’un sentiment de méfiance par rapport à ce progrès. Grâce aux nombreux bouleversements qu’ont témoignés ces sociétés et qui sont conséquences de ce progrès technique, on est tenté à concevoir celui-ci comme une source de menaces à notre entité humaine et à notre environnement. Naît donc un sentiment de peur, phénomène psychologique à caractère affectif et qui est marqué par la conscience d’un danger, d’un mal, d’une menace réelle ou supposée. Le progrès peut sembler donc, pour les sociétés contemporaines une menace. Cette peur sert donc comme manifestation affective et irrationnelle, passionnelle de l’impact et l’étonnement que produit ce progrès, ces changements sur nous, et sur notre environnement. Les effets dévastateurs du progrès technique rendent en effet notre peur légitime.

D’abord, il faut comprendre que le progrès technique a toujours été une source de crainte pour l’homme, même si le terme « technophobie » est un néologisme, elle existe depuis le temps des cultures les plus anciennes. L’homme est destiné, par nature, à développer des techniques. La technique est définie comme l’ensemble de moyens matériels et intellectuels qui permettent l’obtention de résultats déterminés, jugés utiles. Elle est basée sur une connaissance de méthodes et d’un savoir-faire, par lequel l’homme modifie son rapport avec l’environnement. Le pogrès technique désigne une amèlioration des conditions de vie par la mise en place de l’innovation technique.Cependant, cette innovation estaccompagnée de la manipulation de la nature par l’homme. Descartes affirme cette néecessité dans son Discours sur la méthode, où il dit « Il faut nous rendre maîtres et possesseurs de la nature ». Le technicien peut donc être perçu comme un magicien. En transgressant la nature, il fait preuve d’une technique qui inquiète l’homme et suscite chez lui un sentiment de peur. Par exemple, dans les premières sociétés antiques, la mise en place de techniques dans le champ de la médecine, comme la préparation de certaines boissons pour guérir les malades provoquait une énorme surprise chez les hommes, telle que l’on commençait à comprendre que cette déformation de la nature pouvait avoir des effets négatifs, comme la création d’une boisson vénéneuse. L’homme a donc toujours été étonné, c’est une manifestation naturelle de s’effrayer par les découvertes dans le champ technique, par les conséquences potentielles d’une manipulation de la nature.

D’autre part, la peur peut aussi être une manifestation irrationnelle de l’impact des changements brutaux que les sociétés contemporaines subissent. Les XIXème et XXème siècles sont accompagnés d’une accélération des innovations scientifiques et techniques, qui sont à la source de la destruction de l’homme et de son environnement. Cette accélération sans précédents éveille un sentiment de crainte chez les sociétés de cette époque, puisqu’elle est marquée par un caractère destructif. Dans un but de destruction, ou pas, le progrès technique met l’homme et son environnement en grave péril. En effet, les avancées dans la technique peuvent avoir des effets extrêmement dangereux. C’est le cas de la catastrophe de Tchernobyl où a explosé un réeacteur nucléaire avec un nombre de morts humain de deux cent mille. C’est le cas aussi de la bombe atomique dont l’explosion à Hiroshima a fait des millions de victimes. Elle est conçue dans un but destructif : Le progrès tecnhique est un moyen qu’il faut craindre, puisque sans lui, un événement d’une telle portée destructive n’aurait pas pu avoir lieu. Les effets du progrès technique ne s’arrêtent pas à la mise en péril de l’homme, l’ècologie réclame le respect de la nature, de l’environnement. La pollution, dont la cause principale a été l’industrialisation est le meilleur exemple de l’effet dévastateur du progrès technique sur la nature. Ceci nous amène à justifier la peur qu’on peut ressentir par rapport au progrès.

Dernièrement, il faut évoquer les effets que produit le progrès technique sur les hommes, dépassant l’aspect physique et affectant aussi la dimension spirituelle de l’homme. La technique peut aliéner l’homme et le déshumaniser, c'est-à-dire, qu’elle enlève le rapport de l’homme avec sa nature. Il perd son identité en

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