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Le Progres Technique

Note de Recherches : Le Progres Technique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2013  •  1 157 Mots (5 Pages)  •  1 678 Vues

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LE PROGRES TECHNIQUE PEUT-IL NUIRE A L’EMPLOI ET A LA CROISSANCE ?

Intro - L'idée que les machines détruiraient des emplois est ancienne. Au début du XIX° siècle déjà, les ouvriers anglais du textile s'en sont pris aux métiers à tisser qu'ils accusaient de leur voler leur travail. Ce fut le mouvement luddiste : à l'initiative d'un certain John Ludd, des quantités de machines furent rendues inutilisables en Grande-Bretagne. A notre époque où la mémoire des ordinateurs double tous les deux ou trois ans, et où le taux de chômage se situe à près de 10% en France , la question du lien éventuel entre progrès technique et chômage est à nouveau posée. Les innovations de procédés et de produits conduisent-elles à la hausse du nombre de chômeurs ? Ne favorisent-elles pas au contraire la croissance, c’est-à-dire l’augmentation de la production, donc les créations d’emploi ?

I. A long terme, les effets positifs du progrès technique sur la croissance et l’emploi l’emportent en principe largement sur ses éventuels effets négatifs

A) A court terme le progrès technique peut avoir un effet négatif sur l’emploi, donc sur la croissance

1/ Les innovations de procédé peuvent avoir un effet négatif sur l'emploi car elles augmentent la productivité du travail. Autrement dit, elles permettent de produire autant avec moins de personnel. Ainsi la robotisation dans l'industrie automobile a conduit à des vagues massives de licenciements au cours des années 80. Même les innovations de produit peuvent aboutir à la suppression d'emplois. Ainsi la généralisation des machines à laver a fait reculer le nombre d’employés de maison ; les marchands de glace d’eau ont quasiment disparu depuis qu'existent les congélateurs...

2/ Or les chômeurs subissent une diminution du revenu. A l’échelle d’un pays, l’augmentation du chômage risque ainsi de se traduire par un affaiblissement de la demande de biens et de services adressée aux entreprises. Si les ventes de celles-ci diminuent, ou augmentent moins vite, à cause de la baisse de revenu des chômeurs, elles devront freiner l’augmentation de leur production. D’où un ralentissement de la croissance économique.

B) Mais les innovations sont le principal moteur de la croissance à long terme, ce qui compense largement les pertes d’emploi à court terme, d’après la théorie d’Alfred Sauvy

1/ Les gains de productivité peuvent se traduire par des hausses de salaires ou par des baisses de prix, ce qui conduit dans les deux cas à une hausse du pouvoir d'achat, donc de la demande. La troisième possibilité est que cela serve à accroître les profits. Mais cela entraîne alors soit une hausse de l’investissement, donc de la demande de biens d’équipements, soit la distribution de revenus aux actionnaires, favorable à la demande de biens de consommation. Les innovations de procédé alimentent par conséquent la demande. Les innovations de produit, quant à elles, reviennent à créer une nouvelle demande.

2/ La hausse de la demande entraînant celle de la production, le progrès technique apparaît ainsi comme un moteur essentiel de la croissance. Pour satisfaire la demande supplémentaire, après un temps d’ajustement, beaucoup d’entreprises doivent embaucher. Il y a donc d'après Sauvy un effet de déversement des emplois, des secteurs qui en détruisent vers ceux qui en créent. Historiquement les pertes d'emploi ont d’ailleurs été plus que compensées par des créations. Par ex. l’imprimerie a créé plus d’emplois dans l’édition ou dans le journalisme qu’elle n’a supprimé des emplois de copistes à partir du XVI°s.

II.

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