Restructuration Des Parts Hospitalières Oublièes
Documents Gratuits : Restructuration Des Parts Hospitalières Oublièes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 3 Décembre 2013 • 2 406 Mots (10 Pages) • 786 Vues
DEVOIR DE SOCIOLOGIE
Organisation du travail, pratiques e travail et rapports au travail, intégration professionnelle
Depuis ces dernières décennies, de nombreuses enquêtes démontrent la naissance d’un sentiment d’intensification du travail chez les salariés, en effet certaines enquêtes nous montrent une insatisfaction de la part des salariés à l’égard de leurs travails respectifs : impression de ne plus pouvoir faire face, ne pas avoir le temps d’effectuer les tâches, sentiment d’urgence constante, ce qui est le cas notamment des hôpitaux et de leurs personnels qui subissent des restructurations. Ainsi cette perception d’intensification du travail s’associe à une dimension qualitative de la perte du sens du travail des salariés, en effet certains salariés se posent des questions quant à leur utilité au travail et de leur valeur. Le texte étudié est donc un article de M.RAVEYRE et P.UGHETTO, parut en 2003, ce texte représente bien cette situation, notamment en milieu hospitalier, ou les salariés sont dans cette situations en permanence depuis la restructuration des hôpitaux, en effet ces restructurations hospitalières sont intervenues dans un contexte qui a été marqué par une évolution sensible du travail en milieu hospitalier. C’est deux sociologues vont donc s’intéresser aux facteurs et aux causes qui peuvent expliquer cette intensification du travail pour les salariés, et donc démontrer pourquoi l’arrivée de nouveaux principes comme les protocoles… fait donc apparaitre des effets en ce qui concerne les exigences qualitatives mais aussi quantitatives (délais, qualité du travail… ) qui peuvent avoir des conséquences sur leur travail. Ce texte nous permet de nous rendre compte qu’il y a une montée de l’intensité du travail qui est associée à une pression constante sur les salariés.
Cependant dans la lecture du texte, on pourra s’apercevoir que la restructuration hospitalière n’a pas tout prévue, notamment au niveau de l’organisation du travail et la façon dont les salariés vivent cette organisation qui est constituées par des modalités qui s’articulent autour de taches à réaliser comme la coordination, les techniques et les matériaux disponibles pour exercer leurs activités.
Ainsi dans ce sens, l’organisation du travail prend une place importante dans l’activité du travail, le cadre dans lequel les salariés déploient leurs actions. D’une part, il faudra voir comment cette organisation permet d’exercer l’activité de travail, et de l’autre, comment les salariés font usage de cette organisation, compte tenu de leurs propres conceptions du travail et de leurs finalités.
A partir de l’enquête menée dans les hôpitaux par Raveyre et Ughetto en 2003, il faudra démontrer en quoi l’organisation du travail est plus ou moins productrice d’une intensité au travail. Pour démontrer ce lien, dans une première partie nous nous intéresserons au sentiment d’intensification éprouvés par les salariés, puis dans un second temps, on verra que les tensions peuvent dans certains cas être génères par un défaut d’organisation.
I. L’intensification au travail, un défaut d’organisation
1.1 Une montée des exigences et le poids de nouvelles taches
Si l’on se réfère aux enquêtes et statistiques de ces dernières années, nombreux sont les salariés qui décrivent que leur travail et conditions de travail a évolué, ils évoquent notamment une accentuation de la charge de travail, et une diminution du temps pour effectuer le travail demandé. Pour le personnel hospitalier, cette charge de travail est associée à un la description d’un travail qui s’est complexifié ses dernières années au niveau des exigences, qui est en liaison avec une évolution des méthodes et techniques de travail, en effet dans le texte, les personnels (aide-soignant, infirmiers…) expriment un sentiment général de montée des exigences de leurs activités qui ont pour cause plusieurs facteurs, tel que la technicité qui croit de plus en plus avec une évolution technique et un savoir-faire à maitriser , la multiplication des taches, mais également une certaine polyvalence qui remet en cause la nature du métier du personnel, notamment un cuisinier qui explique « nous devenons des gens de ménage plutôt que des cuisiniers » cette remarque illustre bien l’interrogation du personnel quant à la nature et les fonctions de leurs métiers, ce qui les conduit à s’interroger sur leur utilité. En parallèle de de cette élévation de charge de travail, les salariés constatent également un raccourcissement des délais en ce qui concerne les taches à effectuer, qui entraine un changement du contenu du travail, ce qui leur donne le sentiment de ne plus pratiquer un travail de qualité.
Les salariés se sont ainsi trouvés soumis à un travail plus exigeant : obligation d’apprendre de nouvelles techniques, d’utiliser de nouveaux produits, importance accordée à la qualité du travail effectué…Dans le cas de l’hôpital le personnel insistent sur la complexité croissante des savoirs et savoirs faire à maitriser du fait des nouvelles technologies sophistiquées (imagerie médicale…) et du perfectionnement du traitement des pathologies. Ils soulignent également la place de nouvelles taches à acquérir qui jusque-là n’était pas compris dans leurs activités, comme par exemple, pour les soignants, les actes administratifs. L’informatisation a également eu tendance à alourdir la tâche, car il y a une remontée de l’enregistrement des entrées et sortie vers les services d’hospitalisation, et la tâche est d’autant plus lourde car les durées d’hospitalisation sont plus courtes, et il y a donc une rotation des personnes qui s’accroit. Par ailleurs, le dossier médical du patient fait preuve d’un suivi plus précis qui nécessite l’enregistrement par le personnel soignant, ce qui permet d’assurer une traçabilité des interventions, en soit le malade lui-même est plus suivie (ex : les grossesses beaucoup plus surveilles qu’avant) et les préoccupations de sécurité s’intensifient. Il y a également les protocoles qui occupent de plus en plus une place importante et qui sont en constante augmentation, ce qui crée une forme de surabondance de l’information, un excès de contraintes et paramètre à gérer qui accentue l’impression de ne pas exercer son travail dans un cadre serein, et qui embrouillent le personnel dans sa façon de s’organiser. Enfin, le personnel soignant est confronter à une nouvelle contrainte, en effet il y a une sollicitation croissante de leurs attention par les malades ou leurs familles,
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