Maylis de Kerangal, Naissance d'un pont
Étude de cas : Maylis de Kerangal, Naissance d'un pont. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar capufleur • 25 Mai 2019 • Étude de cas • 1 269 Mots (6 Pages) • 1 287 Vues
maylis de Kerangal, Naissence d'un pont, texte 1
-Maylis de Kerangal, femme de lettre française née en 1967 à Toulon
-une 10 aine de roman dont corniche Kennedy et réparer les vivants ( adaptés au cinéma)
-Avec Naissance d'un pont (2010), l'aureat du prix Médicis la même année elle nous fait vivre l'épopée de la construction d'un pont dans une petite ville américaine imaginaire nommée coca.
-héros principal : Georges Diderot, chef de chantier
-le texte que nous allons étudier : se situe au début du roman, il s'ouvre sur une presentation tres rapide du personnage et des chantiers dans lequel il a travaillé . Dans ce texte l'auteur nous propose un portrait psychologique de Diderot.
En quoi le portrait de Georges Diderot est original ?
I- un portrait fait par ceux qui ne le connaissent pas
- un groupe non identifié → pronom « on » L.1-2-3-5-9-12-13 . « personne » L.5 et discour indirect libre « cassé au fond, au fond de quoi d'ailleurs, personne ne le savait » L.5
-un groupe qui fantasme → anaphore (x3) « On luis chercha » L.2-3-4 : insiste sur la tentative de construction du personnage. « On chuchota » L.5 : idée de rumeur. Champ lexical de la moral « cela ne se faisais pas » « malsain » L.1 « une faute originelle » L.4 « cache forcement quelque chose » L.11 : vision étriquée du personnage. Subjonctif plus que parfait « eût aimé » (X3) L.10-11-12 : expression du souhait
-narrateur intervient discrètement→ il semble prendre la défense de son personnage:L.5 et L.10 ce qui propose une réflexion sur la nature caricaturale→ « on eût aimé qu'il soit mélancolique » qui renvoie a une image romantique du héros. Le narrateur balaie cette idée avec une série de thermes familiers : « petes-couilles » « clichetons » L.15 « s'en fout » L.23 « bander » L.39 ect.
II-Le portrait de Diderot par ceux qui ont travailler avec lui
-un homme défini par le temps→ Champ lexical du temps « le temps ne lui est rien » L.18 « dans le temps » L.20 « chaque jours » « la mort » L.24 : pas de portrait physique ou moral du personnages
-mais hors du temps qui s'écoule→ série de négation « ne lui » « ne coule pas » « ni ne crée » L.18 « intéresse pas » « n'en a guère » L.23. + épanadiplose « ne lui est rien […] ne lui est rien. »L.19
parce que la passé c'est \\sale\\ « d’adhérence au brumes saumâtre » « bacillaires touillés » L.20 « vieux sparadraps »L.21
-un homme concret dans le temps : celui du travail, celui du présent→ le temps et un geste rapide « en un claquement de doigts one ! Two ! Three! Four ! Let's go » L.25 « top départ » « deadline » L.26-27
III- le portrait Maylis de Kerangal a travers Diderot
- Comme son personnage, l’auteure cherche à avoir prise sur le réel → syntaxe répétitive, comme les gestes d’un ouvrier sur un chantier pour façonner la matière : anaphores et rythmes ternaires « on eût aimé qu’il... qu’il... qu’il... » L.13 « c’est là... c’est là... c’est là » L.36-37, « rien ...rien ... rien... », L.42,
- Comme Diderot, on comprend que Maelys de Kérangal n’aime pas le « système » d’un style classique :ironie « le bon petit système, le bijou chimérique en apesanteur du monde blablabla » ligne 40.
-Comme son personnage, Kerangal n’aime pas les grands discours. Pour elle, comme pour Diderot, avant d’être une métaphore (pont = lien entre les hommes), un pont est un pont, à construire de ses mains
- Choix du nom du personnage par l’auteure est très révélateur :
Denis Diderot, grand homme des Lumières, était un philosophe matérialiste. En dirigeant les travaux de l’Encyclopédie , il a permis que la description des activités humaines place enfin sur le même plan ce qu’on appelait à l’époque les arts mécaniques
conclusion
Le texte nous permet donc de cerner petit à petit le personnage, en donnant la parole d’abord à ceux qui ne le connaissent pas bien, puis à ses collègues de travail, et enfin à lui-même. Nous découvrons ainsi un personnage à la fois atypique et sympathique. Enfin, il est porteur d’une vision du monde originale, privilégiant l’honnêteté, l’efficacité et l’humain, quitte à transgresser les règles
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