Le Marché Contestable
Documents Gratuits : Le Marché Contestable. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dgeo91 • 30 Décembre 2011 • 2 096 Mots (9 Pages) • 3 941 Vues
Le Marchécontestable
La théorie des marchés contestables, montrent que les barrières à l'entrée sont les obstacles à la "contestabilité" d’un marché. On parle de « marché contestables » dans le cas où un marché réunit deux conditions essentielles qui sont la libre entrée sur le marché, et la libre sortie hors du marché doit aussi être assurée pour chaque firme, Ces deux conditions étant réunies, il est alors possible de considérer le marché comme étant contestable, ce qui signifie que le marché en question est purement concurrentiel, et où cette même concurrence régit les prix concurrentiels. Un marché sera donc contestable s’il existe une concurrence potentielle, même s’il s’agit d’un marché de concurrence monopolistique. L'idée à retenir de cette théorie est que la concurrence est gouvernée par les conditions d'entrée et de sortie, non pas par le nombre d'entreprises.
On peut alors se demander quel est le rôle de la concurrence potentielle et des barrières contestable dans le marché des firmes.
Dans un premier temps, il conviendra de voir la théorie des marchés contestables. Puis dans une seconde partie, nous étudierons le monopole naturel. Puis pour finir dans une troisième et dernière partie nous nous intéresserons de voir l’exemple du marché américain et européen.
I – La théorie des marchés contestables
A- Définition et caractéristiques
La théorie de la contestabilité du marché se base sur plusieurs conditions fondamentales. L'entrée sur un marché doit être totalement libre. C’est-à-dire que les entreprises souhaitant l’intégrer ne doivent souffrir d’aucun désavantage par rapport aux firmes en place, sur le plan des techniques de production ou de la qualité des produits. Il doit donc y avoir une absence de barrières à l'entrée. Les entrants potentiels peuvent évaluer la profitabilité de l’entrée à partir des prix d’entrée de la firme déjà installée. L'entrée doit être absolue, c'est-à-dire qu’elle peut être réalisée avant que les firmes installées n'aient le temps de réagir. Enfin, l'entrée doit être parfaitement réversible. Ce qui signifie que la sortie du marché est totalement libre et peu coûteuse. Il doit donc y avoir une absence de coûts irrécupérables. Une fois ces conditions vérifiées, on peut alors parler d'un marché parfaitement contestable. Ceci implique que lorsque les occasions de profit apparaissent, des firmes peuvent entrer instantanément, capter ces opportunités de profit et sortir aussi vite, cela s’appelle la stratégie "Hit and Run behaviour".
Pour les conditions d'équilibre, un marché est parfaitement contestable quand il est à l'équilibre, cela signifie que aucune entrée ni aucune sortie sont rationnelle. Donc que les firmes installées ne font pas de pertes et que les entrants potentiels ne pourraient pas réaliser un taux de profit supérieur au taux de profit normal. Il y a une efficience de la production et l’inexistence de subventions. Pour la notion de structure naturelle du marché, cela correspond au nombre de firmes qui couvrent l'intégralité de la demande au coût moyen minimum et qui ont donc une taille optimale. Les prix des produits doivent être égaux aux coûts marginaux de production. Cela signifie que le prix ne peut pas être inférieur ou supérieur au coût marginal car cela créerait une rente qui inciterait les vendeurs potentiels à entrer dans le marché, ce qui provoquerait une baisse des prix et une augmentation de la production, jusqu’à ce que la rente ait totalement disparu. Si un marché est contestable, le prix et la quantité d’équilibre sur ce marché seront alors similaires.
Si les entreprises tendent vers cette théorie, il n'y aurait pas besoin de régulation, une régulation automatique s’organiserait.
B- Limites
• Une libre entrée ?
Les principales critiques adressées à cette théorie consistent à contester l'entrée la libre entré sur le marché. Il est possible de constater qu’en réalité, notamment dans la plupart des marchés existants à ce jour, il existe réellement des barrières à l’entrée, dont certaines peuvent être infranchissables, ce qui remet ainsi en cause la théorie de libre entrée sur le marché. Par exemple, en situation de monopole, il est très peu probable de voir sur le marché, de nouvelles entreprises entrer sur ce même marché et défier par les prix l’entreprise en situation de monopole. En effet, ces dernières étant en situation de monopole, arrive dans la plupart des cas à dissuader les nouvelles entreprises entrantes et donc à limiter toute concurrence sur le marché. L’une des raisons existantes qui peut remettre en cause l’absence de barrières à l’entrée des marchés à l’entrée est le concept de l’innovation. Car lorsqu’une entreprise se différencie sur le marché par la commercialisation d’un nouveau produit, cette dernière se démarque sur le marché et entre ensuite en situation de monopole, ce qui va ensuite limiter toute concurrence sur le marché, mettant ainsi en place une certaine barrière à l’entrée sur le marché, et par la suite dissuader toute nouvelle entreprise d’entrer sur le marché. L’innovation constitue donc une certaine barrière à l’entrée sur le marché, or l’innovation est aussi présente dans les marchés contestables, ce qui remet en cause l’absence de barrières à l’entrée.
• Une libre sortie ?
De même, nous pouvons affirmer qu’il existe dans la majeure partie des marchés, des barrières à la sortie, qui auront pour but de dissuader toute libre sortie des entreprises du marché. En effet, dans les marchés contestables, la libre sortie est mise en évidence par les économistes, notamment par le fait que les entreprises sortantes n’ont à supporter que les coûts d’usage et les amortissements du capital investi. Or, la théorie des « coûts irrécupérables » peut constituer une certaine remise en cause de la libre sortie des marchés. Ces coûts irrécupérables sont des coûts engagés par les entreprises qui ne pourront ensuite les recouvrer, d’où l’impossibilité de les récupérer. Ces derniers peuvent être des investissements dans les équipements qui ne permettent pas de fabriquer un produit donné, ou bien encore les coûts de publicité, ou les coûts de recherche et de développement. Ces coûts qui ne peuvent être récupérés vont ainsi
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