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La gouvernementalité

Analyse sectorielle : La gouvernementalité. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Décembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  1 601 Mots (7 Pages)  •  760 Vues

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La gouvernamentalité

Intro

La principale contribution de Michel Foucault à la science politique réside dans le déplacement qu’il a effectué de la théorisation de l’État à sa saisie sous l’angle de ses pratiques, c’est-à-dire de sa gouvernementalité définie comme un mode spécifique d’exercice du pouvoir.

Tyran masqué ou libérateur potentiel, cette incessante quête d’une « théorie de l’État » a alors été suspendue au profit d’un ensemble d’approches plus casuistiques et plus analytiques qui renoncent aux controverses sur l’essence de l’État et s’attachent davantage à ses activités, c’est-à-dire à l’État « au concret » saisi dans ses actions. L’objectivation des pratiques de pouvoir s’efforce alors de renouveler la réflexion dans ce domaine longtemps saturé de conflits idéologiques. L’avant-soixante-huit, le problème du pouvoir se posait essentiellement en termes d’État et de grands appareils d’État, ce n’est qu’après cette période que : « ces problèmes sont entrés dans la pensée politique ».

L’une des premières choses à comprendre, c’est que le pouvoir n’est pas localisé dans l’appareil d’État et que rien ne sera changé dans la société si les mécanismes de pouvoir qui fonctionnent en-dehors des appareils d’État, au-dessous d’eux, à côté d’eux, à un niveau beaucoup plus infime, quotidien, ne sont pas modifiés.

Michel Foucault se démarque alors d’une conception centralisatrice et unilatéralement autoritaire du pouvoir. Il se refuse à attribuer à l’État une unité, une individualité et une fonctionnalité absolue.il propose un modèle d’analyse basé sur les techniques de gouvernement, les actions et abstentions, les pratiques qui constituent la matérialité tangible

de l’État : « L’État ce n’est pas un universel ; l’État ce n’est pas en lui-même une source autonome de pouvoir ; l’État ce n’est rien d’autres que des faits.

L’approche anti-essentialiste de Michel Foucault renvoie alors à une approche matérielle des pratiques étatiques, des actes par lesquels s’opérationnalise le gouvernement des sujets et des populations. Il se désintéresse des idéologies pour s’attacher aux instruments, aux procédures et aux rationalités politiques

La gubernamentalidad, una nueva racionalidad politica

Par le recours à la notion de gouvernementalité, Michel Foucault veut caractériser la formation d’une forme de rationalité politique qui se constitue au cours du xviie siècle et prend une forme aboutie au xviiie siècle.Parler

de gouvernementalité, c’est pour Michel Foucault souligner un changement radical dans les formes d’exercice du pouvoir par une autorité centralisée, processus qui résulte d’un processus de rationalisation et de technicisation.

Cette nouvelle rationalité politique s’appuie sur deux éléments fondamentaux : une série d’appareils spécifiques de gouvernement, et un ensemble de savoirs, plus précisément de systèmes de connaissance.

Ces techniques et savoirs s’appliquent à un nouvel ensemble, « la population » pensée comme une totalité de ressources et de besoins. C’est l’économie politique qui fonde cette catégorie en définissant un acteur collectif et en l’envisageant comme une source de richesse potentielle. De là découle une transformation centrale dans la conception de l’exercice du pouvoir. Il ne s’agit plus de conquérir et de posséder, mais de produire, de susciter, d’organiser la population afin de lui

permettre de développer toutes ses propriétés.

l’autorité politique.

C’est à la fin des années soixante-dix que Michel Foucault, dans le cadre de ses travaux sur le libéralisme politique, porte son attention sur les écrits des sciences camérales. Cette science de la police, c’est-à-dire de l’organisation concrète de la société, de l'administration des affaires de la cité.

La question centrale n’est pas pour lui la nature démocratique ou autoritaire de l’État. Elle ne porte pas non plus sur l’essence de l’État ou sur son idéologie, facteurs qui lui donneraient, ou non, sa légitimité. Il inverse le regard et considère que la question centrale est celle d’un ensemble de dispositifs concrets, de pratiques par lesquels s’exerce matériellement le pouvoir, des « ensembles pratiques ». C'est-à-dire ne pas aborder les sociétés telles qu’elles se présentent ou s’interroger sur les conditions qui déterminent ces représentations. Mais s’attacher à ce qu’elles font et à la façon dont elles le font. Ce qui le conduit à proposer une étude des formes de rationalité qui organisent les pouvoirs.

Contrairement à la conception traditionnelle d’un pouvoir descendant, autoritaire fonctionnant à l’injonction et à la sanction, il propose une conception disciplinaire qui repose sur des techniques de cadrage des individus et

permet de conduire à distance leurs conduites.

C’est dans ce contexte que Michel Foucault introduit les notions de « technologie gouvernementale » et «d’instrumentation ».

Les technologies gouvernementales, notion à laquelle il donne un sens très large qui englobe la façon dont un homme gouverne sa femme et ses enfants jusqu’à la manière dont on gouverne une institution : « L’analyse de ces techniques

est nécessaire parce que c’est très souvent à travers ce genre de techniques que s’établissent et se maintiennent les états de domination ». Michel Foucault formule ainsi son programme sur l’étude de la gouvernementalité : cette approche « impliquait que l’on place au centre de l’analyse non le principe général de la loi, ni le mythe du pouvoir, mais les pratiques complexes et multiples de gouvernementalité qui suppose d’un côté des formes rationnelles, des procédures techniques, des instrumentations.

Pour Michel Foucault, s’attacher

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