L'égalité Homme Femme Dans Le Monde Du Travail
Recherche de Documents : L'égalité Homme Femme Dans Le Monde Du Travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JosePozo • 10 Novembre 2012 • 3 250 Mots (13 Pages) • 2 715 Vues
I. Le constat.
Une baisse des écarts…
En premier lieu, nous pouvons voir qu’au niveau de la société la première différenciation est l’espérance de vie de chacun des deux sexes. En effet, les femmes ont toujours vécu plus longtemps que les hommes. Mais les avancées médicales et de la société ont fait, qu’au fur et à mesure des années, les deux courbes n’ont fait que de se rapprocher pour atteindre aujourd’hui une espérance de 84,3 ans pour les femmes contre 77,5 ans pour les hommes.
Certains scientifiques attestent que les femmes auraient une sorte d’avantage naturel à ce niveau. En effet, les femmes possèdent un deux chromosomes X, contrairement aux hommes (X-Y). Ce double chromosome participent (participerait) à la régénération des cellules. De plus les femmes sont protégées contre les maladies cardiovasculaires avant la ménopause, et ont une meilleure résistance aux inflammations qui sont l’une des premières causes du vieillissement.
Mais ce phénomène n’est pas uniquement dû à la biologie et à la nature, certains éléments sociaux ont favorisés cet écart :
- À l’époque, les hommes travaillaient –des activités physiquement et/ou mentalement difficiles, la plupart du temps- et les femmes s’occupaient, quant à elles, du foyer.
- À plus court terme, cela peut s’expliquer par exemple par le tabagisme et l’alcoolisme :
o En effet, le tabac est responsable à 33% des cancers chez les hommes, et de 11% chez les femmes. Mais Les 2/3 des nouveaux fumeurs sont des femmes ; or, à durée et consommation totales, les femmes sont plus sensibles au tabac que les hommes.
o Au niveau de la consommation d’alcool, les hommes ont toujours été plus amateur de dégustation que les femmes, mais la tendance est plutôt à la baisse chez les hommes et en légère augmentation chez les femmes (notamment chez les femmes entre 18 et 30 ans).
Nous pouvons également observer qu’en 2009, et pour la première fois depuis 1970, l’écart entre les taux de chômage des hommes et des femmes était quasiment nul. Mais depuis ces deux dernières années un nouvel écart se forme ; de 1,4% en 2010 et de 0,8% au 2nd trimestre 2011. Seulement, ce graphique ne tient pas compte des emplois à temps partiel. Donc ce graphique est à relativiser étant donné que 80% des temps partiels sont occupés par des femmes.
Plusieurs facteurs expliquentcette diminution d’écart.
En ce qui concerne la baisse du taux de chômage des femmes, il s’agit plus d’une évolution sur le long terme.
Les femmes ont tiré davantage profit des créations d’emplois dans le secteur des services, de la distribution aux emplois domestiques, en passant par l’enseignement ou la santé.
Le niveau de diplôme des femmes s’est très nettement rapproché de celui des hommes, ainsi elles peuvent accéder à des postes à plus forte responsabilité.
Toutefois, si les services créent des emplois, les destructions d’emplois continuent dans l’industrie (-0,9 % ; baisse pour le 35ème trimestre consécutif) et la construction (-0,7 % ; baisse pour le 6ème trimestre d’affilé). À eux deux, ces secteurs ont perdu 39 800 emplois début 2010, et sont les principaux exemples pour expliquer la hausse du chômage des hommes. En effet, la récession économique amorcée à partir de l’été 2008 a particulièrement frappé les secteurs employant des hommes.
Depuis 2010, la crise a fini par rattraper aussi l’emploi tertiaire et de nombreuses femmes se sont retrouvées au chômage et l’écart du taux de chômage a de nouveau augmenté. Il est probable qu’un jour les taux se rejoignent, mais, globalement, les conditions d’emploi (salaires, statuts, responsabilités, temps partiel subi, etc…) restent très éloignées.
… mais non sans peine !
Nous pouvons constater que néanmoins des points d’écarts persistent.
D’après une étude « Emploi du temps 2009-2010 » réalisée par l’INSEE, nous observons qu’en moyenne, les femmes consacrent 3h52 par jour aux tâches domestiques contre 2h24 pour les hommes.
À la maison, les hommes s’adonnent au bricolage (25 minutes quotidiennes contre 4 pour les femmes), au jardinage et aux soins aux animaux (22 minutes contre 14). Mais les femmes passent trois fois plus de temps que les hommes à faire le ménage, la cuisine, les courses ou s’occuper du linge et deux fois plus à s’occuper des enfants.
En schématisant, les femmes s’occupent, au quotidien, des tâches les moins valorisantes et les hommes de ce qui se voit et ce qui dure. L’égalité au sein de la famille est beaucoup plus lointaine que dans l’univers professionnel.
Ces inégalités au sein du foyer ont des répercussions dans leur vie professionnelle, où elles sont freinées dans bien des domaines comme l’engagement politique ou associatif notamment.
C’est l’une des raisons qui explique l’essor du temps partiel féminin, mais aussi leur faible représentation en politique ou dans les instances dirigeantes d’associations et d’entreprises.
En ce qui concerne les temps partiels, ils représentent …. des actifs, et il s’agit à 75 % de femmes.
Le contrat à temps partiel est notamment choisi afin de s’occuper du foyer et des enfants, mais de plus en plus de ces femmes veulent travailler plus, et dans cette période de crise les sociétés ne sont pas disposées à leur en faire bénéficier au vu de la situation économique difficile du pays. Au total, 9 % des femmes salariées sont en situation de temps partiel subi, contre 2,5 % des hommes. En y regardant de plus près, on peut voir que le taux atteint 13,9 % pour les femmes non-diplômées, 12,9 % pour celles de moins de 29 ans, 13,1 % pour les employées, et même 16,4 % pour les femmes étrangères.
Pour compenser la durée du travail de leur emploi principal qu’ils jugent insuffisante, 15,7% des salariés à temps partiel occupent un ou plusieurs autres emplois.
Entre 1997 et 2003, le taux de temps partiel subi a nettement baissé chez les femmes, de 10,3 à 7,7 %. Mais il est remonté depuis à 8,8 %.
Chez les hommes, ce taux a aussi progressé récemment, mais demeure de l’ordre de 2 % du total des actifs si l’on ne tient compte que des temps partiels.
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