L'entreprise Axel Springer AG

Introduction :

Axel Springer AG est l'une des plus grandes entreprises de médias en Europe.

Son siège social est à Berlin, ainsi que ses imprimeries (à Berlin-Spandau et Hambourg-Ahrensburg). Les activités du groupe à l’étranger se concentrent sur 36 pays (Espagne, France, Pologne, Russie, etc.) et il compte plus de 230 journaux et magazines, soit 23,6% de parts du marché allemand. Cette entreprise participe aux médias électroniques et a plus de 160 sites Internet (comme aufeminin.com, seloger.com, etc.).

Plan :

1. Origines et historique

2. Évolution du groupe

3. Activités et propriétés

4. Quelques chiffres

5. Concurrents

6. Actualité du groupe

7. Conclusion

1. Origines et historique

Axel Springer AG est un groupe de presse fondé par Axel Springer en 1946 à Hambourg, en Allemagne. Axel Springer est né en 1912 à Hambourg, il débute comme journaliste à l’Altonaer Nachrichten en 1933 jusqu’à sa fermeture en 1941. Il travaille également comme compositeur et éditeur dans la maison familiale d’édition Hammerich & Lesser-Verlag. Enfin, il termine sa formation dans l’agence de presse Wolff’s Telgraphisches Bureau.

Après la défaite du IIIe Reich, il obtient une licence des autorités britanniques et fonde son entreprise d’édition Axel Springer GmbH à Hambourg en 1946. Il vise avant tout un lectorat populaire. En 1946 également, il lance Die Welt (le monde en allemand) et en 1952, le célèbre quotidien tabloïd Bild.

Après la guerre, il s’implique réellement pour les Allemands de Berlin-Est. Il met donc tout son pouvoir et toute son influence pour les aider. En mai 1959, il pose la première pierre du siège de son groupe à Berlin avec Willy Brandt (maire de Berlin-Ouest). Ce dernier était alors son allié dans cette ville divisée. La liberté devient un axe de plus en plus important pour cet homme qui haïssait profondément les nazis. En 1967, dans un discours qu’il fait à Hambourg, Axel Springer énonce ses principes d’édition : soutenir la liberté en Allemagne ; poursuivre l’unification de l’Europe ; promouvoir la réconciliation des Juifs et des Allemands ; soutenir l’Etat d’Israël ainsi que son existence ; soutenir l’Alliance Transatlantique et la solidarité avec les Etats-Unis dans les valeurs communes des nations libres ; rejeter toutes les formes d’extrémisme politique et soutenir les principes de l’économie libre et sociale de marché.

Dans une Allemagne divisée par les Etats vainqueurs, pendant la Guerre froide et la Détente, Axel Springer devient rapidement le patron de presse le plus riche et le plus puissant de l’Allemagne fédérale.

En 1970, Axel Springer transforme sa compagnie en société par actions dont il est le seul actionnaire. Avec 230 journaux et magazines et des sites Internet, le groupe devient l’un des principaux vecteurs médiatiques européens.

Avec son fulgurant succès et ses positions politiques, il devient vitre la cible de violentes polémiques et d’attaques politiques entre 1968 et 1975. Tous ces mouvements de révolte sont encouragés par la Stasi de la RDA (police politique de renseignement et d’espionnage de la République démocratique allemande).

Sa motivation n’est ni le pouvoir, ni l’argent (bien que son groupe lui aurait rapporté 1,5 milliards de marks selon un biographe). Tout doucement, Axel Springer se retire de la gestion du groupe et organise sa succession. Il garde 26,1% de la société par actions.

Durant toute son existence, son but suprême était la réunification de l’Allemagne. Malheureusement, il n’aura pas la chance de voir son but atteint car il meurt en 1985 à Berlin Ouest, quatre ans avant la chute du mur.

Grâce aux témoignages de ses proches, on apprend qu’Axel Springer était un « fils à maman », séducteur, collectionneur et philanthrope. Il a été marié cinq fois et divorcé quatre fois, il est père de trois enfants dont le photographe Sven Simon.

Après sa mort, sa cinquième femme Friede Springer, ainsi que les enfants et les petits-enfants des mariages précédents vont hériter des actions d’Axel Springer AG. Lors de sa mort, il en détenait encore 26%, le reste appartenant au Bavarian Film Trader Kirch Lion, à la famille Burda et à plusieurs investisseurs mineurs.

Par la suite, sa veuve a racheté les parts de chacun pour devenir actionnaire majoritaire du groupe. Aujourd’hui, elle est gestionnaire du groupe et directeur exécutif unique de la Holding Springer. En 2002, elle installe Mathias Döfner au poste de nouveau président du conseil d’administration. Friede Springer est également membre du conseil de surveillance.

Autre exemple de la philanthropie de ce groupe fidèle à son fondateur : Ernst Cramer (journaliste juif et président de la Fondation Axel Springer) a créé un programme décennal destiné aux journalistes allemands et israéliens, sponsorisé sous la forme de bourses par le groupe Axel Springer.

2. L’évolution du groupe

Après la fondation du groupe en 1946, les premières publications du groupe sont Kristall et Hörzu. Kristall était un magazine nord-ouest allemand qui avait comme public cible, la classe moyenne éduquée. Le magazine est paru de 1946 à 1966. Hörzu, quant à lui, a été le premier magazine de programmes de télévision allemand. Bien sûr, lors de sa parution, il ne traitait que les programmes de radios. A l’époque, il coûtait trente centimes et était fait de douze pages. Depuis l’année 1950, la maison d’édition Springer est située à Hambour, au Kaiser-Wilhelm- Straße. En 1952 paraît pour la première fois le tabloïd Bild qui existe toujours de nos jours. Aujourd’hui encore, ce quotidien continue de façonner l’opinion publique grâce, notamment, à ces trois millions d’exemplaires. En 1953, Axel Springer AG acquiert Die Welt. En 1959, le service extérieur Springer (SAD) est créé et Axel Springer reprend la majorité du Ullstein Group avec les quotidiens BZ et Berliner Morgenpost. Durant la guerre froide, le bâtiment principal de la maison d’édition d’Axel Springer était situé à Berlin-Ouest, à quelques mètres à peine du mur de fer. Dans les années 1964-1965, Axel Springer acquiert le magazine Bravo et xxe ainsi que le magazine sportif Kicker et l’éditeur munichois Kindler & Schiermeyer. En 1966, il fonde le magazine

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