Fiche de lecture Sophie mazet

L’oeuvre étudiée est un essai de Sophie Mazet paru le 10 septembre 2015 aux éditions Robert Laffont qui s’intitule Manuel d'autodéfense intellectuelle.

Professeur agrégé d'anglais au lycée Auguste-Blanqui de Saint-Ouen (Seine- Saint-Denis), situé dans un quartier défavorisé, Sophie Mazet, 38 ans, a créé en 2011 un atelier pour développer l'esprit critique de ses élèves. Elle condense ce cours dans un Manuel d'autodéfense intellectuelle.

L’ouvrage possède 272 pages, divisée en plusieurs parties :

• Un avant-propos

• 9 chapitres (divisés en plusieurs questions)

• Une conclusion

• Des notes de l’auteur

• Une bibliographie

• Des remerciements

À l’issue de chacun des 9 chapitres, l’auteur a rédigé une « alerte paranoïa » (une anecdote sur le sujet) ainsi qu’une « boîte à outils » (un moyen/principe pour mieux appréhender le sujet abordé). Les sujets abordés sont des sujets de société actuels tels que les médias, la télévision, les théories du complot, la laïcité, l’environnement, la publicité, la politique ou encore la science. Ils sont questionnés et tournés en dérision afin de les aborder avec un esprit critique.

PRÉSENTATION DES ÉLÉMENTS THÉORIQUES

J’ai décidé d’aborder le chapitre consacré aux séries TV qui s’intitule « La vie est- elle plus belle dans les séries TV ? ». En effet, regardant moi même beaucoup de séries c’est un chapitre qui m’a beaucoup intéressé.

Sophie Mazet à travers ce chapitre a abordé l’influence des séries sur la réalité mais aussi l’inverse notamment à travers l’exemple des médecins et des infirmiers ou encore des politiques. C’est un chapitre qui fait référence a un thème très actuel et en vogue ces dernières années notamment due à l’arrivée des plateformes de streaming telles que Netflix, Amazon Prime, OCS et bientôt Disney+. Ces plateformes touchent un public très large et sont très populaire chez le 18/24ans.

Les séries influent sur notre perception de la réalité dans le milieu médical. Ces fictions sont parfois l’expérience majeure de certaines personnes dans ce milieu c’est pourquoi ils ont tendance à penser que la réalité y est semblable. On découvre alors une pression qui s’ajoute aux médecins jugés trop « impersonnels » ou « froids » en comparaison aux médecins de séries comme Urgences ou Docteur House qui passent la majeure partie de leur temps à accueillir et écouter leurs patients.

La réalité est aussi influencée par les séries que l’on regarde. L’auteur affirme que la seule expérience via une série TV peut influencer notre opinion et notre regard sur un sujet et cela par exemple dans le domaine politique.

Il ne faut donc pas négliger la limite entre fiction et réalité et ne pas oublier « qu’un mensonge est plus crédible si il est glissé entre deux vérités » c’est pourquoi il faut prendre une certaine distance avec les éléments avancés dans les séries et être conscient que même si les producteurs cherchent à produire un effet de réel, la réalité est bien différente. J’ai bien aimé le parallèle avec l’oeuvre d’Aldous Huxley Le Meilleur des mondes où l’auteur compare le bourrage de crâne des bébés conditionnés a apprécier la caste à laquelle ils appartiennent au binge watching.

PRÉSENTATION DES ÉLÉMENTS THÉORIQUES

Aussi, je voudrais aborder le chapitre « Santé, nutrition et environnement : le pire est-il toujours certain ? ». L’auteur à travers ce chapitre pointe du doigt la paranoïa des gens face aux questions sanitaires et nutritionnelles tout en dénonçant les industries qui usent du « greenwashing » (« écoblanchissement »).

Malgré des chiffres qui pourraient en apparence inquiéter sur les taux de mortalité dues à certaines maladies comme le cancer, elle nous explique que causes des cancers semblent difficiles à établir mais sont en réalité plus simples que ce que nous pensons (alimentation, environnement). De plus, elle aborde le fait que certains scandales alimentaires ont pu effrayer les gens au point de faire chuter certains marchés et mêmes certains qui n’étaient pas concernés à la base. On a par exemple le cas du concombre espagnol et de la bactérie E. coli qui on entrainé une paranoïa et par la suite la chute du marché de fruits et légumes espagnols.

Elle viens aussi a aborder la situation de l’industrie pharmaceutique qui tendrait a créer de nouveaux besoins (marketing) afin de vendre des médicaments pour des « maladies » qui en réalité n’auraient pas nécessité de traitement. Elle nuance le fait qu’il ne faut pas non plus tomber dans la théorie du complot mais voir cela comme une démarche commerciale. Des syndromes sont aussi banalisés et élargis afin qu’une majorité de la population puisse s’y identifier et ressentent le besoin de se faire soigner. L’industrie pharmaceutique apparaît comme un véritable business qui tourne autour de la santé des gens.

Pour finir Sophie Mazet nous parle du greenwashing et de la tendance des marques (mêmes alimentaires, fast-food etc) a redorer leur image par l’usage des code écologiques comme la couleur verte ou l’apparition d’une image de planète sans pour autant améliorer leur produit pour réduire leur impact environnementale.

Il semble donc primordial de nuancer et de se questionner sur ses sujets qui semblent binaire, il n’y a pas toujours 2 solutions uniquement mais un positionnement intermédiaire peut être choisis afin de ne pas tomber dans la paranoïa.

CAMPAGNES DE COMMUNICATION

1 - NETFLIX ET LA CASA DE PAPEL

J’ai décidé de mettre en lien une campagne de communication de Netflix avec le chapitre sur les séries TV. Cette campagne de communication initiée par Netflix au centre commercial Les 4 Temps à la Défense à Paris. Le géant américain propose durant tout le mois d’avril 2018 sur la grande façade vitrée du centre commercial donnant sur le parvis une réclame de 930 mètres carrés aux couleurs de sa série. Pour accompagner cette publicité géante, un mini-concert reprenant

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