Discrimination à l'embauche due à l'humeur
Analyse sectorielle : Discrimination à l'embauche due à l'humeur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tatiana2806 • 23 Avril 2015 • Analyse sectorielle • 1 475 Mots (6 Pages) • 569 Vues
Dossier éco-droit
Objet d'étude : La discrimination à l'embauche
La discrimination revient à traiter différemment et défavorablement un individu par rapport à un ou plusieurs autres au moment de l'embauche. Cet acte est donc puni par la loi. Nous verrons donc les différentes formes de discrimination dans la société, les sanctions encourues par les employeurs.
I.Discrimination : qui ?
Résultats de l’enquête par type de discrimination
Type de discrimination
Âge
Sexe et nombre d'enfants
Apparence
Handicap
Origine
Taux par rapport au candidat de référence %
32
63
71
55
36
Une enquête réalisée par Jean-François Amadieu, directeur de l'Observatoire des discriminations et professeur de sociologie à l'université Paris-I, rendue publique en novembre 2006, montre l'aggravation des discriminations à l'embauche en France. Les résultats des convocations à un entretien d’embauche qu’obtenaient un candidat de référence (homme de 28-30 ans, « français de souche » par son nom et prénom, sans photo) et des candidats factices susceptibles d’être discriminés en raison de : l’âge (un homme de 48-50 ans), du genre et du nombre d’enfants (une femme avec 3 enfants), de l’origine (nom et prénom du candidat), du handicap (reconnaissance cotorep), de l’apparence physique (visage disgracieux), ont été comparés.
1.Raciale
Le constat de la discrimination raciale à l’embauche aujourd’hui est le suivant : le chômage touche trois fois plus les étrangers d’origine non européenne et plus particulièrement les jeunes diplômés issus de l’immigration du Maghreb et de l’Afrique noire.
a. Les populations touchées
→ Les personnes de nationalité étrangère
→ Les personnes françaises mais d’origine étrangère
b.Etude la discrimination raciale
Les études menées par l’ONG SOS-Racisme et par le Groupe d'études sur les discriminations (GED) montrent en effet que la première des discriminations concerne l'emploi (près de 40 % des cas.) Des chiffres qui rejoignent ceux du chômage des étrangers d'origine non européenne, trois fois plus élevé que le chômage des français de souche.
Mais globalement, les chiffres n’existent pas. Les statistiques sont aveugles : elles ne prennent pas en compte le critère de l’origine ethnique. D’où l’incapacité des sociologues à mesurer précisément les ravages de la discrimination raciale.
L’exemple d’une étude en Belgique : Une étude réalisée à l'instigation de l'OIT fait ressortir que les candidatures de Belges de souche et celles de Belges d'origine marocaine sont traitées différemment pendant la procédure d'embauche.
Les chiffres montrent que, dans les trois régions du pays, il y a discrimination tant lors de la sélection et du recrutement que lors de la prise de contact avec les responsables du personnel. En outre, on constate une différence dans le comportement. Selon que le candidat est un Belge de souche ou un Belge d'origine étrangère, les procédures sont modifiées et des informations différentes sont fournies sur les emplois vacants et les conditions de travail.
Il ressort clairement de cette enquête que les obstacles rencontrés par les candidats dans cette étude ne sont pas imputables à la situation économique des entreprises ni à un manque de formation des candidats mais bien à leur origine ethnique.
c.Les raisons
→ Le racisme des employeurs qui restent attachés à leurs préjugés et refusent la présence d’un jeune issu de l’immigration dans leur entreprise.
→ La rationalité économique est l’un des arguments avancés par les employeurs ou certains responsables d’agence d’intérim. En effet, le chargé du recrutement n’est pas obligatoirement raciste, mais il anticipe sur le racisme supposé de sa clientèle ou des partenaires commerciaux de l’entreprise. Pour éviter tout risque d’une baisse des ventes consécutive à l’embauche d’une personne typée, il ne donne aucune suite aux candidatures portant un nom arabe ou africain.*
2. Discrimination sur l'âge
La discrimination à l’égard des hommes de 48-50 ans se vérifie quels que soient les types d’emplois. Le taux de réponses positives est d’autant plus faible que la qualification est élevée. Un ouvrier de 48-50 ans à 2 fois moins de chances d’avoir une réponse positive qu’un candidat de 30 ans et un cadre 7 fois moins ! Pour les employés et les professions intermédiaires la discrimination en raison de l’âge se situe à des niveaux considérables (de 4 à 5 fois moins de réponses positives).
Taux relatif âge
Type d'emplois
Cadre
Pr.Interm
Employé
Ouvrier
Taux de réponses positives %
14
26
22
50
3. Discrimination des femmes
La discrimination des femmes en France concerne la différence de traitement entre hommes et femmes d’abord dans la loi, puis dans la société.
Près de la moitié des femmes sont employées. Elles représentent
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