Cultures de la communciation : L homme, la solidarité
Étude de cas : Cultures de la communciation : L homme, la solidarité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Théo Besana • 22 Janvier 2022 • Étude de cas • 1 373 Mots (6 Pages) • 787 Vues
CULTURES DE LA COMMUNICATION – DNS
Première partie (8 points) Les réponses aux questions seront intégralement rédigées.
- En quoi l’homme, d’après Jean-François Dortier, est-il un mammifère social particulier ?
- La solidarité vous paraît-elle être aujourd’hui une valeur source d’efficacité dans la communication ?
Votre réponse s’appuiera sur l’analyse d’exemples précis à l’exclusion de ceux présents dans le sujet.
Question 1)
Les philosophes paraissent se contredire sur la nature individualiste ou sociale de l’homme : Aristote estime que l’homme est un animal politique – La Politique I,2 (En cela, Aristote, signifie que l’homme vit mieux dans une « polis », la ville grecque. Le sens du mot politique étant différent en grec ancien, les traductions modernes utilisent plutôt « social »), Pascal au contraire que l’homme est seul (et que les autres n’y font rien) et Rousseau affirme que la société corrompt l’âme humaine.
Jean-François Dortier dans ce court texte prend le parti Aristotélicien de l’interaction en supposant qu’une fois son intelligence et sa conscience dépassés (Il est acté pour lui que l’homme est en puissance ; le cogito étant régulièrement considérés comme présupposé lorsqu’on étudie les interactions sociales – Ce dernier étant l’argument philosophique développé par Descartes dans le Discours de la méthode, il constitue la seule chose ayant résisté au doute méthodique et donc la seule certitude que nous pouvons avoir.) l’homme doit développer ses liens aux autres afin d’accéder à la morale et certaines aptitudes spécifiques.
La biologie paraît aller dans ce sens également : certaines parties du cerveau humain régissant nos relations avec les autres humains sont beaucoup plus développées que chez les animaux. Ces observations montrent la nature contradictoire de l’homme, être pensant solitaire et conscient mais s’épanouissant mieux dans le groupe ; pour Hannah Arendt dans Condition de l'homme moderne (1958) elle considère que « vivre » c’est « être parmi les hommes » (inter homines esse), et que « mourir » c’est « cesser d’être parmi les hommes » (inter homines desinere). En invoquant le premier chapitre de la Genèse « Il les créa mâle et femelle », elle affirme qu’on trouve là, sous sa forme la plus élémentaire, la condition même de l’action, à savoir que les humains sont à la fois égaux et différents, en tant qu’ils ne sont pas des répétitions reproductibles à l’infini d’un seul et unique modèle. « La pluralité est la condition de l’action humaine parce que nous sommes tous pareils, c’est-à-dire humains, sans que jamais personne soit identique à aucun autre homme ayant vécu, vivant ou encore à naître ».
Nous pouvons donc supposer que c’est la différence, entre les animaux identiques que sont les hommes, autorisée par leur intelligence et conscience, qui rend nécessaire les interactions entre eux afin de développer des singularités.
Pour Dortier, ces interactions enrichissent notre conscience de notions manichéennes, d’une morale et de nouveaux comportements ; elles créent la culture et permettent à l’homme de s’exalter. C’est en ce point qu’il diffère alors de tous les autres animaux, l’homme évolue et construit un écosystème social autour de lui, son bien être et son image lui important autant que ceux de ses semblables car il ne peut exister entièrement sans eux et leur approbation.
Question 2)
Le terme de solidarité est polysémique et peut renvoyer à plusieurs perceptions de son importance dans la communication.
Dans le langage courant, la solidarité est basée sur des notions de collaboration et d’altruisme ; « Sentiment d'un devoir moral envers les autres membres d'un groupe, fondé sur l'identité de situation ou d'intérêts » (Petit Larousse). Ainsi la solidarité peut exister au travers d’actes de bonté comme le partage ou l’altruisme sans attentes de retours, c’est ce que décrit Dortier ; et la collaboration permettrait d’aller plus loin grâce à l’ajout des forces des différentes parties prenantes solidaires.
Cette idée s’illustre facilement et est ancrée dans la culture commune (1+1=3 ; seul on va plus vite, ensemble on va plus loin). Quelques exemples tirés de la sphère moderne et de la communication institutionnelle :
Nous pourrions illustrer la bonté dictée par la morale avec par exemple l’émission Top Chef qui choisit de donner l’intégralité de ses stocks de nourriture à la croix rouge française après chaque émission ; rien n’oblige la production à ce geste, cependant le moral le dicte. Une situation de collaboration réciproquement profitable pourrait être toutes les situations de collaborations entre 2 marques ou entités, par exemple mon boulanger de quartier fait le choix de vendre la bière d’un brasseur local dans sa boutique ; l’un gagne en attractivité par la diversification de son offre et l’autre obtient un lieu de vente à moindre coût.
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