Synthèse sur l'esclavage
Dissertation : Synthèse sur l'esclavage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mat__69 • 23 Février 2021 • Dissertation • 676 Mots (3 Pages) • 665 Vues
L’histoire de l’humanité s’est toujours distinguée par des atteintes à la dignité humaine, l’asservissement d’êtres humains en est une. C’est ce thème qu’aborde le dossier de documents qui nous est proposé.
Tout d’abord les articles du Code noir, texte juridique de 1685 témoignent d’une législation inique. Puis Nathalie Raulin dans son article de presse « Prison ferme pour esclavage moderne » paru dans le journal Libération le 22 avril 2005, explique que l’esclavage perdure en France aujourd’hui. Pour sa part, Voltaire dans l’extrait de son conte philosophique Candide paru en 1759, dénonce l’esclavage. Enfin, Michel Le Bris au travers de sa préface aux Confessions d’un négrier de 1989, nous livre une approche historique de l’esclavage.
Ces documents nous amènent à nous interroger sur la condition des esclaves et sur les fondements de l’esclavage. On verra d’abord ce qu’est l’esclavage, puis le statut et la raison d’être de l’esclave.
Michel Le Bris, dans sa préface de 1989, nous rappelle que l’esclavage est un phénomène universel dans l’espace et le temps, qui fut rationalisé par l’Occident du XVII0 au XIX° siècles. Voltaire, dans son conte philosophique, évoque d’ailleurs l’esclavage des Africains par les Hollandais et le Code noir lui, l’esclavage des Africains par les Français. Toutefois, Michel Le Bris souligne que l’Occident n’en a pas eu l’exclusivité en évoquant l’esclavage des Africains par les Africains, mais aussi la traite arabe.
Michel Le Bris, toujours lui, remarque que l’Occident a su reconnaître l’horreur de cette pratique. Cette dernière est, aujourd’hui, d’après Nathalie Raulin considérée comme un crime. Toutefois, la journaliste, à travers le compte rendu du procès d’assises, nous montre qu’il perdure en France aujourd’hui, de manière marginale.
Par ailleurs, on note que les conditions de vie des jeunes esclaves exposées par Nathalie Raulin rappellent celles du passé rapportées par Voltaire et les articles du Code noir. Le maître dispose du pouvoir arbitraire de punir, pouvant aller jusqu’à la mutilation, voire la mort. Le travail forcé, constaté par Nathalie Raulin est aussi souligné par Voltaire qui compare l’esclave à un outil de travail. Enfin, les conditions de vie des esclaves pires que celles des animaux, relevées par Voltaire, rappellent celles des deux jeunes filles évoquées au procès d’assises.
Ces conditions amènent à s’interroger sur le statut et la raison d’être de l’esclave.
La lecture des articles du code noir nous permet de constater que l’esclave est considéré comme un objet et ne possède rien, pas même son corps dont le maître peut abuser, ce que constate aussi Nathalie Raulin à propos des deux jeunes filles victimes d’abus sexuels. Michel Le Bris avance même le terme de marchandise que l’on peut vendre et acheter et dont on hérite aussi, d’après le Code noir. Enfin, la journaliste de Libération souligne l’exploitation frauduleuse de la misère pour se procurer des esclaves aujourd’hui. Ce que Voltaire dénonçait déjà dans son conte philosophique.
Qui plus est, le Code noir témoigne qu’au XVII° siècle le statut d’esclave a été légalisé. Voltaire et Michel Le Bris nous indiquent qu’il est perçu comme une normalité, existant grâce à la complicité des consommateurs occidentaux. Accepté hypocritement par l’Eglise et les « bourgeois éclairés » du XVIII° siècle. Ce statut conduit les victimes à une incompréhension résignée d’après Voltaire et à un sentiment de honte et de colère pour la journaliste de libération.
L’auteur de la préface nous signale qu’au XVIII° siècle, l’esclavage a été un moyen de s’enrichir comme un autre, car il répondait à la demande européenne de café, de sucre et de tabac. Ce que rappelle aussi Voltaire dans son conte philosophique en évoquant le coût de revient humain de la consommation européenne de sucre. Et enfin, Michel Le Bris précise que l’esclavage a été le socle de l’économie et de l’organisation du travail pendant 4000 ans.
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