Procès de Guy Desnoyers, prêtre du village d'Uruffe en Loraine.
Étude de cas : Procès de Guy Desnoyers, prêtre du village d'Uruffe en Loraine.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Antoine Guidez • 22 Avril 2016 • Étude de cas • 885 Mots (4 Pages) • 1 016 Vues
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Les faits :
En france, dans les années cinquante, l’église occupait encore une position importante dans les milieux ruraux. Le curé était alors un personnage aussi influent que le maire ou l’instituteur.
Guy Desnoyers était un prêtre trentenaire du village d’Uruffe en Loraine. Il était né dans une famille paysanne de la région, Desnoyers avait été destiné à une carrière religieuse par une grand-mère autoritaire. En apparence toutefois, Desnoyers était un prêtre idéal, aussi doux que dynamique.
C’était un prêtre qui se distinguait par un certain modernisme à Uruffe, il format une chorale, une troupe de théâtre amateur, et mettait en place plusieurs excursions. Il s’illustra aussi en montant avec les jeunes garçons du village une équipe de football; les anciens du village trouvèrent ce prêtre assez singulier, mais les jeunes apprécièrent cette personnalité pour l’époque.
Profitant de son attrait auprès des jeunes, le prêtre se rapprocha de ses ouailles féminines. Car, sous l’apparence d’un prêtre innocent, Desnoyers dissimulait des motivations très personnelles. Sa bienveillance et son dévouement ; étaient une tactique pour dissimulé son plaisir charnel. A force de manipulation, plusieurs paroissiennes cédèrent aux avances du curé. Mais aucune ne parla, probablement autant par honte que par peur de ne pas être crue.
C’est en 1953 q’ un premier incident vint compromettre la routine du curé. Une adolescente de seize ans se retrouva enceinte de ses œuvres. Desnoyers contre-attaqua avec force, niant les faits et menaçant de déposer plainte pour diffamation. Devant ses fidèles, il dénonça les calomnies et le résultat espéré fut atteint. Les fidèles le crurent. Suite à ça l'évêque de Nancy le convoqua à ce sujet mais Desnoyers continua à nier et l’affaire fut oubliée.
En réalité, le cure, comme on l'apprit plus tard, était bien le père de l'enfant. Il conduisit l’adolescente dans l’Ain pour l'accouchement et l'obligea à abandonner l'enfant. Au village, personne ne se rendit compte de rien. Ou peut-être certains firent-ils mine de ne pas voir... L'alerte passée, des noyers repartit a la recherche de nouvelles conquêtes, désormais sur de son impunité.
C’est en 1956, qu’une autre jeune fille, Régine Faÿs, 19 ans, se retrouva enceinte. Pour sa part, elle refusa d'avorter ou d'abandonner l'enfant et décida de l'élever à Uruffe. Desnoyers prit peur, persuadé que la jeune fille parlerait un jour. Il se mit aussi à craindre que l'enfant lui ressemble encore une fois.
Par ailleurs, une rumeur commença à se répandre dans le village, les grossesses étant nombreuses parmi les paroissiennes. Le curé tenta une diversion en persuadant un jeune soldat de la ville voisine de Réhon de se faire passer pour le père. Le stratagème n’eut pas l’effet escompte et les rumeurs enflèrent le 3 décembre 1956, peu avant la date prévue pour l’accouchement, tout bascula.
Desnoyers emmena Régine en voiture sur une route déserte et essaya une dernière fois de la convaincre d’abandonner l‘enfant la jeune femme refusa, le ton monta, puis Régine sortit de la 4cv du prêtre pour s’éloigner dans la nuit. Desnoyers sortit un pistolet de calibre 6,35 et tira a trois reprises, visant la nuque de Régine qui mourut sur le coup.
Le crime commis, le cure déshabilla sa victime, l’éventra et extirpa du corps une petite-fille vivante qu’il étrangla, poignarda et défigura à coups de couteau dans l’espoir que ses traits de visage ne le trahissent pas.
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