Migration et intégration en afrique
Dissertation : Migration et intégration en afrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lih Moustapha Ly • 24 Janvier 2020 • Dissertation • 3 574 Mots (15 Pages) • 707 Vues
SOMMMAIRE :
INTRODUCTION :
I°) L’EXISTENCE DE POLITIQUES MIGRATOIRES FAVORABLES A L’INTEGRATION DES MIGRANTS EN AFRIQUE.
A°) LES GARANTIES DE L’INTEGRATION DU MIGRANT DEFINIES PAR L’UNION AFRICAINE
B°) LES GARANTIES DE L’INTEGRATION DU MIGRANT DEFINIES DANS LE CADRE DES INTEGRATIONS SOUS REGIONALES.
II°) LES DIFFICULTES D’INTEGRATION DES MIGRANTS DU FAIT DE LA MISE EN ŒUVRE INEFFECTIVE DES POLITIQUES MIGRATOIRES EN AFRIQUE.
A°) LES DIFFICULTES D’INTEGRATION DU FAIT DE L’AFFIRMATION PAR LES ETATS DE LEUR SOUVERAINETE
B°) LE SOUCI SECURITAIRE DES ETATS, UN OBSTACLE A LA BONNE GESTION DES POLITIQUES MIGRATOIRES
CONCLUSION :
INTRODUCTION :
A l’heure de la mondialisation, la migration humaine devient de plus en plus importante. Les conflits armés, la pauvreté, le réchauffement climatique ou encore le chômage sont différentes raisons qui justifient les flux migratoires que connaissent le monde. Tous les Etats sont concernés parce qu’ils sont des pays de destination, des pays d’accueil ou de transit. L’Afrique est aujourd’hui la première fournisseuse de migrants pour les pays d’Europe, d’Amérique du nord et d’Asie. Cette migration africaine est plus conséquente entre Etats africains et dans l’ordre interne des Etats. Autrefois, l’intégration ou l’expulsion du migrant s’appréciait uniquement au regard du droit interne des Etats ; mais, depuis un passé récent, les intégrations communautaires africaines et l’union africaine elle-même, se donnent le temps et les moyens pour définir des politiques de gestion de la migration.
C’est dans cet ordre d’idée que s’insère notre sujet qui s’intitule ainsi : « intégration et gestion des politiques migratoires en Afrique. »
Considérant l’approche sociologique de l’intégration, celle-ci peut être définie comme le processus et les modalités par lesquels une personne s’attache à une communauté et inversement.
L’OIM définit la politique migratoire comme « les principes généraux par lesquels un gouvernement est guidé dans sa gestion des migrations. », et considère cette gestion comme un « terme englobant les nombreuses fonctions gouvernementales induites par un système national de gestion méthodique et humaine des migrations transfrontalières, en particulier l’administration de l’entrée et de la présence d’étrangers sur le territoire national et la protection des réfugiés et de tout type de personnes étrangères nécessitant une protection. »
Les Etats africains, dans les intégrations sous régionales comme dans le cadre de l’union africaine, manœuvrent pour une gestion efficace de la migration en Afrique par la mise en place de politiques et de stratégies qui garantissent le respect des Droits de l’homme des migrants. Cependant, le défaut de ressources économiques peut paralyser un tel souhait. Raison pour laquelle, une coopération avec l’union européenne pour réussir ces objectifs est entérinée. Donc l’union Européenne participe à la gestion de la migration en Afrique par le financement de la mise en œuvre des politiques migratoires. Cet aspect important du sujet ne sera pas aborder dans le cadre de ce sujet mais, pour des raisons de précision sur la question de l’intégration et de la gestion de la migration en Afrique, nous nous contenterons de faire une présentation des politiques migratoires africaines qui doivent assurer la bonne gestion sans oublier de prendre en compte la réalité qui existe au-delà des textes.
La question qui mérite véritablement réflexion est la suivante : Les politiques migratoires, telles que définies en Afrique, sont- elles efficaces dans la garantie de l’intégration du migrant ?
L’étude de ce sujet est intéressante car elle est l’occasion pour nous d’évaluer le degré d’efficacité des politiques de gestion de la migration en Afrique, surtout, lorsqu’on compare celles-ci avec les pratiques du continent Européen.
C’est récemment que la question migratoire attire toutes les attentions mais c’est un phénomène très ancien. La législation en la matière commence à foisonner tant sur le plan communautaire que continental. Cependant la réalité est aux antipodes des attentes des législateurs africains qui tiennent à ce que les Etats appliquent des politiques migratoires respectueuses des droits humains et favorables à l’intégration des migrants.
Pour bien traiter le sujet, nous jugeons pertinent de suivre la démarche suivante qui consiste à prouver l’existence de politiques migratoires favorables à l’intégration des migrants en Afrique(I) et ensuite, aborder les difficultés d’une mise en œuvre effective des politiques migrations définies en Afrique(II).
I°) L’EXISTENCE DE POLITIQUES MIGRATOIRES FAVORABLES A L’INTEGRATION DES MIGRANTS EN AFRIQUE.
La garantie à tous les migrants une intégration dans le pays d’accueil résulte de la consécration d’une législation répondant aux exigences des normes internationales en matière de Droits humains. En Afrique, il est permis d’affirmer que des politiques migratoires qui favorables à la migration existe et elles ne sont pas hostiles à l’intégration des migrants. Ces politiques migratoires peuvent être appréhendées à deux niveaux : Les politiques migratoires définies dans l’union Africaine et qui participent à la garantie de l’intégration des migrants(A) et celles qui sont mises en place dans le contexte des intégrations sous régionales(B).
A°) LES GARANTIES DE L’INTEGRATION DU MIGRANT DEFINIES PAR L’UNION AFRICAINE
L’union africaine a tardivement défini une approche africaine de la migration[1], comparée aux intégrations sous régionales qui sont les premières à prendre l’initiative par la consécration de textes juridiques allant dans le sens de reconnaitre aux migrants leur droit de circuler librement.
L’adoption de la charte africaine des Droits de l’homme et des peuples est le premier pas de la communauté africaine dans la garantie de l’intégration des migrants en Afrique. En effet, l’article 12 de ladite charte consacre le droit des personnes de circuler librement et de résider à l’intérieur de l’Etat de son choix conformément aux lois édictées par le pays d’accueil.
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