Le devoir de fidélité des époux
Dissertation : Le devoir de fidélité des époux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeannerobin • 17 Mars 2021 • Dissertation • 5 663 Mots (23 Pages) • 447 Vues
Jean Jacques rousseau à dit « Le devoir d'une éternelle fidélité ne sert qu'à faire des adultères ». Le très célèbre philosophe français abordait déjà la notion de fidélité au XVIIIe siècle, et ce, avant même la promulgation du bien connu article 212 du code civil disposant que « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance. »
La fidélité est un principe très ancien, le mot découle du latin fidēlis qui signifie « digne de confiance ». Cependant, l’emploi courant du mot fidélité à diverses définitions, il peut designer une qualité, c’est a dire une personne dévoué qui s’acquitte de la chose promis, qui remplit ses engagements, ses devoirs. Ou, peut-il encore designer quelque chose qui ne s’est pas altéré au cours du temps, qui est conforme à la réalité.
Seulement, la définition qu’il convient réellement d’aborder est celle au sens juridique. Pendant longtemps le devoir de fidélité à été appréhendé comme le fait pour les époux de réserver l’exclusivité de leurs faveurs sexuelles à leur conjoint. Mais avec l’évolution des moeurs, cette notion est devenu ambivalente. L’intérêt collectif du mariage avec ses fonctions économique et social, s’est vu affaiblit ces dernières années, au profit d’un intérêt bien plus individuel, celui de la fonction affective.
En se basant donc sur une définition bien plus moderne, la fidélité conjugale consiste, pour les membres d'un couple marié, à considérer son conjoint comme le partenaire privilégié de sa vie privée, et son seul partenaire sexuel pendant toute la durée du mariage. Elle découle naturellement de l'amour porté à son conjoint, c’est un gage de loyauté et de respect envers l’autre.
Il est intéressant maintenant de revenir sur les toutes premières définitions évoquées quant aux respect des engagement et des devoirs; Cette notion convient parfaitement au principe de fidélité évoqué dernièrement; Le principe du respect de l'engagement pris envers la personne aimée, de lui être exclusivement attaché.
Autrefois le mariage était considéré comme l'union d’un homme et d’une femme, consacrée par un ensemble d'actes civils ou parfois religieux et destinée à la fondation d'une famille. Pour des raisons logiques une femme marié est davantage amenée à concevoir des enfants, qui se voulait légitimes pour continuer la descendance. Le mariage était donc avant tout célébrer pour les effets en matière de filiation. L'origine du mot «adultère», du latin adulterium, est d'ailleurs «altération», au sens où le sang est souillé.
Néanmoins la société évolue, et la loi essaie tant bien que mal de suivre cette constante évolution. Les obligations liés au mariage sont aujourd’hui bien plus subjective. Elles sont pour la plupart lié aux sentiments entre les deux personnes concernés.
Il convient alors de se demander si le devoir de fidélité entre époux, est considéré comme un impératif par la loi.
Le devoir de fidélité tel qu'il est retranscrit dans le droit positif (I) n’a cessé d’évoluer avec les changements de moeurs de la société (II)
I- Le devoir de fidélité, pilier fondamentale du mariage
La notion du devoir de fidélité est loin d’être un phénomène récent, en effet ses fondements et sources sont nombreux (A). C’est de part cette influence même que l’infidélité peut-être punis par la loi (B)
A - La fidélité, ses fondements et sources
Dans la mythologie romaine, ‘Fides’ (fidélité en français) est la déesse de la bonne foi et de l’honneur. La fidélité trouve, en partie, ses origines a Rome. En effet, les Romains tiennent pour sacré l’ensemble de leur règles de droit, d’autant plus en matière de droit de la famille et donc du régime matrimonial. La fidélité était une condition irréfragable dans le mariage, néanmoins elle ne s’étendait pas identiquement aux deux époux. L’homme avait uniquement pour interdiction de commettre un adultère avec l’épouse d’un autre. Tandis que la femme encourait la réputation s’il était démontré qu’elle avait accordé des faveurs sexuels à un autre que son mari. Ce devoir de fidélité à été sacralisé comme l’essence même de la famille. Puisqu’à Rome, jusqu’au 2ème siècle AV JC, la famille jouait un grand rôle politique et économique, et était centrée sur la descendance mâle d’une même lignée, laquelle était placée sous l’autorité d’un paterfamilias. C’est en cela que ce devoir de fidélité était à l’origine fondé sur des considération lié aux effets de filiation, permettant ainsi d’écarter les enfants illégitimes de la transmission du patrimoine.
Au delà de cela, la fidélité est un devoir très sacralisé dans bon nombre de religions. En effet la cérémonie de mariage est une union sacrée pratiquée dans quasiment toutes les religions et dans toutes les cultures. Les mariés décident de s’engager à vivre ensemble en se soumettant aux valeurs de leur religion.
Les religions monothéistes on toujours affirmé l’interdiction de l’adultère dans leur livre sacré. Dans la Bible par exemple et plus précisément dans les dix commandements il est inscrit « Tu ne commettras point d’adultère ». Dès la Genèse, la monogamie a d’ailleurs été mise en avant avec Adam et Eve. Si d’autres religions et cultures ont accepté la polygamie, l’Eglise semble l’avoir toujours interdite au même titre que l’adultère.
Durant des milliers d'années, l'une des premières législations de l'histoire, celle de l'une des douze tribus d'Israël: la tribu des Lévi, puis celles de nos sociétés occidentales qui s'en sont inspirées, ont considéré juridiquement l'adultère comme un crime:
"Si un homme commet un adultère avec une femme mariée,
s'il commet un adultère avec la femme de son prochain,
l'homme et la femme adultères seront punis de mort" (Lévitique 20:10)
Le devoir de fidélité a donc varié dans le temps , mais varie aussi dans l’espace puisque c’est un phénomène universel. L’adultère a existé de tout temps et a connu diverses punitions.
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