Le Cheval De Bretagne
Analyse sectorielle : Le Cheval De Bretagne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar • 16 Janvier 2015 • Analyse sectorielle • 418 Mots (2 Pages) • 802 Vues
Le cheval en Bretagne, en dehors de toute notion relative à une race, a une nette importance historique, économique et culturelle. Peut-être introduit par les Celtes, le cheval est essentiellement employé comme animal de selle jusqu'au milieu du XIXe siècle, à travers le bidet breton. La plupart des éleveurs se spécialisent ensuite dans le cheval de trait et d'attelage avec l'amélioration des routes. Ils s'implantent surtout à l'ouest, en Basse-Bretagne, dans le Trégor et le Léon. Le cheval de trait Breton, animal de travail réputé, s'exporte en très grand nombre au début du XXe siècle, depuis Landivisiau.L'élevage du cheval en Bretagne concerne aussi des races légères, notamment les chevaux de course qui naissent avec la multiplication des hippodromes, en particulier le cheval de Corlay. Si l'élevage du cheval de trait Breton reste prédominant, les sports équestres sont désormais bien implantés. Jadis compagnon indispensable des paysans et animal militaire, le cheval a changé de rôle mais l'attachement envers lui reste très fort. La Bretagne compte cinq pôles hippiques régionaux, dont les haras nationaux de Lamballe et de Hennebont. Le cheval est l'objet de nombreuses traditions bretonnes, incluant des pardons, des contes, des légendes et des chansons.Plusieurs théories concernent l'arrivée des premiers Equus (ferus) caballus en Bretagne. Selon les ouvrages de vulgarisation, l'espèce est apportée au cours des migrations aryennes depuis l'Asie, voici plus de 4 000 ans. Une variante mentionne que ces chevaux asiatiques se sont mêlés à une population équine locale1. Quoi qu'il en soit, le cheval domestique arrive en Europe à la faveur des migrations indo-européennes, entraînant avec lui de profonds changements culturels2. Sa présence en Bretagne est certaine vers -750 / -10003, elle s'accroît vraisemblablement vers -5004.La Bretagne est réputée pour la place importante que le cheval y a toujours tenue5,6 et son histoire de terre d'élevage équin, tout comme la Normandie avec laquelle elle est fréquemment entrée en concurrence. C'est l'actuel département du Finistère (Basse-Bretagne historique) qui possède le plus fort lien avec le cheval7, particulièrement le pays de Léon8. Au cours de son histoire sous l'Ancien Régime, la Bretagne a toujours été exportatrice de chevaux9. Un certain nombre de sources sont biaisées, car émanant de l'administration des haras nationaux français. Selon Daniel Roche, ces sources évoquent souvent la population chevaline bretonne sous les termes d'« abondance » et de « médiocrité », bien que les animaux locaux répondent avant tout aux besoins des cultivateurs habitant la Bretagne10. L'opinion générale des haras est que les Bretons aiment les chevaux, mais ne savent pas les élever11.
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