La théorie de l’Homme criminel

Chapitre 1 : La théorie de l’Homme criminel

Lombroso est né en 1835 et est mort en 1909, ancien militaire et père de la criminologie. Il a fondé sa théorie sur des travaux anthropologiques des XVIIIe et XIXe siècles. Cette théorie de l'Home criminel est comprise dans l'ouvrage du même nom en date de 1876. Le crétinisme en Lombardie en 1859 est la thèse de Lombroso dans laquelle il explique que sa théorie lui fut inspiré par sa découverte accidentelle dans le crâne d'un criminel de diverses anomalies évoquant certains traits caractéristiques des vertébrés.

Selon Lombroso le criminel né présente des stigmates anatomiques et physiologiques. Par exemple, il décrit l'Homme enclin au viol comme caractérisé par la longueur de ses oreilles, l'écrasement de son crâne, le meurtrier aurait des maxillaires longs et un crâne étroit. Lombroso accordait une importance précise à ces traits physiques et dans les éditions ultérieures de ses ouvrages il va développer le côté psychologique et sociologique. Il va évoquer chez le criminel né une insensibilité psychique avec une atrophie des sentiments, l'imprévoyance. Il va mettre en exergue les lois d'existence particulièrement sordides chez les criminels et l'usage de l'argot.

Lombroso a été très influencé par le théorie de Darwin qui disait que le criminel souffrait de l'atavisme (c'est-à-dire récupérer des traits des hommes préhistoriques). Il s'est attaché à démontrer qu'en fait les criminels seraient des épileptiques et pour le criminel les convulsions de l'état de mal épileptiques seraient remplacées par des impulsions qui le pousseraient à commettre le crime. Au-delà de ces inepties Lombroso a une vision fondamentalement pessimiste de l'être humain.

Avant Lombroso on trouvait des théories a peu près du même ordre. Un psychiatre franco-autrichien Bénédict Morel (né en 1809) qui avait fait un traité des dégénérescence physiques intellectuelles et morales de l'espèce humaine en 1857 (2 ans avant Darwin) où il développe la notion de dégénérescence qui importe des troubles du comportements et peu notamment induire un comportement criminel. Il explique que ce trait de caractère peut faciliter le suicide mais aussi l'assassinat, le vol et divers comportements sexuels déviants. Cependant, il estimait que malgré tout l'éducation et la religion pouvaient limiter le risque de passage à l'acte criminel.

François Joseph Gall, médecin allemand né en 1758, est le père de la phrénologie qui est la science du crâne. Pour Gall toutes les facultés intellectuelles et morales sont localisées dans les organes du cerveau qui ont un plus ou moins grand développement. Plus l'organe du cerveau est développé et plus il sera actif. Partant de là, il considère que certaines protubérances que l'on peut identifier dans la boite crânienne correspondent à des protubérances du cerveau. Il avait cru pouvoir déceler l'instinct meurtrier carnassier dans une partie cérébrale particulière placé immédiatement au-dessus des oreilles. Les idées de Gall seront ensuite reprises par Paul Broca en 1824.

Après Lombroso il n'y aura pas beaucoup de successeurs directs sauf par un français Arthur Bordier (1841 – 1910) et va reprendre à son compte l'idée d'atavisme. Bordier explique que les assassins présentent des caractères propres aux races préhistoriques disparues chez les hommes modernes normalement. Il s'oppose malgré tout sur trois points à Lombroso :

• il pense que les criminels n'ont pas un cerveau plus léger que la moyenne mais au contraire plus lourd.

• il explique que le comportement criminel s'explique essentiellement, certes, par l'atavisme mais aussi par des lésions cérébrales accidentelles.

• il est moins déterministe que Lombroso car il considère qu'une "éducation convenable pouvait corriger les enfants nés avec une prédisposition atavique au crime".

Critique de la théorie de l'Homme criminel :

La théorie de Lombroso revêt une importance historique considérable. Cette théorie opère une rupture avec la conception abstraite du criminel qui prévalait jusqu’à cette théorie. Même si la plupart des conclusions de Lombroso vont être réfutées, il faut lui reconnaitre un mérite, tenter de construire cohérente du crime fondée sur la personnalité de l’infracteur. Lombroso est le père de la criminologie « scientifique ». il a construit sa théorie sur la base d’investigation 383 crânes, des criminels vivants 5000 criminels en prison. Il a mené des études sur des soldats et des enfants.

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