Comparaison et étude de trois oeuvres littéraires
Recherche de Documents : Comparaison et étude de trois oeuvres littéraires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar azeptyiop • 30 Mai 2013 • 817 Mots (4 Pages) • 1 076 Vues
Les contextes historiques
Les trois romans ont bien été écrits au XIXe siècle, mais les périodes historiques sont différentes. C’est ce que nous allons examiner rapidement en suivant la recommandation de J. Rohou : « L’histoire m’est nécessaire si je dois expliquer une œuvre : car c’est une réaction historique à une condition historique, dans des langages historiques » (Les Études littéraires, Nathan-Université, 1991, p. 21).
Stendhal (1783-1842) se vante d’avoir su le premier « faire le portrait de ces mœurs si peu aimables qu’a données à la France et singulièrement à la province française le gouvernement de Louis XVIII (1755-1824) et de Charles X (1757-1836) ». Il a donc décrit en 1829 et publié en 1830 (révolution de Juillet et avènement de LouisPhilippe) « l’état d’une France grave, morale, morose, que nous ont léguée les Jésuites, les congrégations et le gouvernement des Bourbons de 1874 à 1830 » (Projet d’article sur Le Rouge et le Noir, Pléiade, Gallimard, 1972, p. 7604-5).
Balzac (1799-1850) publie le Père Goriot en 1835. Il est royaliste mais dénonce la société enrichie de 1830. Cette bourgeoisie d’affaires, où tout s’achète, désireuse de faire dépendre le politique de l’économique, le déçoit comme tous les écrivains désenchantés de cette génération. Son héros Eugène de Rastignac devra bannir valeurs morales et sensibilité pourparvenir dans cette société où l’argent est roi.
Maupassant (1850-1893) assiste en 1870, à Paris, à la chute de Napoléon III et à la proclamation de la IIIe République. L’industrialisation est massive, le capitalisme en plein développement, la banque aussi. La politique d’affaires, où sévit la corruption, génère des scandales politiques : « krach » de 1878, « l’affaire de Tunisie » en 1881-82, qui devient celle du Maroc dans Bel-Ami paru en 1885. Duroy en tire un bénéfice pécuniaire grâce à Madame Walter.
Les mouvements littéraires au XIXe siècle
On en distingue quatre : se reporter au Petit Classique Larousse, p. 377-381.
On classe Stendhal, Balzac et Maupassant parmi les romanciers réalistes.(On parle maintenant non plus de réalisme mais de naturalisme.) Ce n’est pas faux : thèmes, narratologie, vision de l’homme, de la société et du monde le prouvent.
Cependant, Julien Sorel, dans sa prison, devient un héros romantique. Lui qui était avide de gloire meurt heureux, comblé par l’amour de Madame de Rênal qui ne peut, elle, lui survivre.
Eugène de Rastignac, lors de la mort de Goriot, qu’il a secouru et aimé, décide d’étouffer toute sensibilité, tout romantisme, n’idéalise plus Delphine de Nucingen mais son apostrophe à Paris : « À nous deux maintenant ! » n’est pas proférée sans amertume ni regret.
Maupassant n’écrira plus, après Bel-Ami, de romans classés réalistes mais
revendiquera « l’illusion de réel » dans la « Préface » de Pierre et Jean, en 1888.
Ressemblances et différences des « trois jeunes arrivistes »
Julien
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