Cas d'entreprise Roxane
Commentaires Composés : Cas d'entreprise Roxane. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julien.C • 3 Juin 2013 • 381 Mots (2 Pages) • 1 706 Vues
« LE CONTRAT DE TRAVAIL DE ROXANE »
Questions :
1. Appréciez la légalité de la clause de mobilité insérée dans le contrat de Roxane, dont le cas est présenté en annexe 1. Peut-elle refuser la proposition de son employeur ? Justifiez votre réponse.
La clause doit définir de façon précise la zone géographique d’application, le périmètre de mutation devant être mentionné. Par ailleurs, la mise en œuvre de la clause ne doit pas révéler un abus de droit ou un détournement de pouvoir de l’employeur, celui-ci devant tenir compte de la situation personnelle du salarié. Enfin, la mutation doit être justifiée par l’intérêt de l’entreprise.
Dans le cas de Roxane, la clause est limitée géographiquement. Roxane n’a pas de charges de famille et son employeur justifie bien d’un intérêt pour l’entreprise. Roxane ne peut donc pas refuser la mise en application de la clause.
2. Expliquez en quoi, en général, une clause de mobilité favoriserait l’adaptation de l’entreprise à l’évolution de son contexte économique.
Pour l’employeur, la clause de mobilité des salariés anticipe une éventuelle adaptation nécessaire de son activité en phase avec l’évolution du contexte économique de l’entreprise.
3. Analysez la clause de non-concurrence qui lie Roxane à son employeur. Peut-elle s’en libérer et réaliser son projet ? Justifiez votre réponse.
La clause de non-concurrence n’est valable que si elle est légitime, c’est-à-dire indispensable à la protection des intérêts de l’entreprise, limitée dans le temps et l’espace, en tenant compte des spécificités de l’emploi du salarié, et qu’elle doit prévoir une contrepartie financière à verser au salarié après son départ de l’entreprise.
Dans le cas de Roxane, la clause prévoit une interdiction de cinq ans sur toute la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) à compter de la rupture définitive du contrat, avec en contrepartie une indemnité compensatrice égale à 10 % de la rémunération mensuelle brute.
Cette durée de cinq ans semble excessive et la contrepartie financière quelque peu dérisoire. Il est donc quasi certain que Roxane obtiendra une réduction de la durée d’interdiction devant les prud’hommes. Cependant, dans cette hypothèse et compte tenu de la longueur de la procédure, il serait peut-être plus judicieux pour elle de tenter de convaincre son employeur de la libérer de la clause de non-concurrence et d’économiser le coût de la compensation financière… voire menacer son employeur d’un juste procès pour clause abusive !
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