Autoditacte

I. UNE AUTODITACTE

 Le travail sur elle-même

=> Formation autodidacte (= apprentissage par elle-même) :

• début = ingénue : « fille encore » l.,6 « bien jeune encore » l.21, « pas quinze ans » l.31)

• Goût pour l'étude et l'apprentissage, d'abord en observant l'extérieur : cf chp lexical « observer et réfléchir » l.7, « instruire » l.10, « science » l.33

• puis en s'observant elle-même : « m'étudiais » l.15 « me suis travaillée » l.17, « j'obsrvais mes discours », « je réglais » l.24/25-20, « ce travail sur moi-même » l.27

=> personnage qui utilise l'observation qu'elle fait des autres pour travailler sur elle-même

Au travers de cette lettre, la marquise confie son passé au vicomte et ses confidences laissent apparaître :

 Une absence d’éducation

M. de Merteuil montre que les jeunes filles n’ont aucune éducation au travers de l’accumulation l.5-6. Elles n’apprennent les choses de la vie qu’en les devinant, elles ne sont pas formées à l ‘esprit critique ni à la créativité.

Elle souligne sa condition en faisant apparaître l’idée que le sort d’une femme est d’être muette et inactive.

Conséquence logique la femme est perçue comme idiote

M. de Merteuil est conforme à cet idéal puisqu’aux yeux du monde elle présente les qualités d’une jeune fille de son époque. Mais cela n’est qu’apparence…

L’ouverture sous forme de questions oratoires (l.1 à 2) annoncées par le connecteur d’opposition MAIS souligne le caractère différent de la marquise. Elle n’est pas une femme comme les autres et de fait elle va se forger sa propre éducation.

 Une éducation particulière

C’est l’inaction qui lui permet « d’observer et de réfléchir » (l.7). Par le choix du GV elle souligne sa détermination (l.10). Elle juge le monde extérieur et apprend la dissimulation, puis le travestissement.

Son apprentissage concerne des connaissances sociales sur le comportement en société, bien plus que des savoirs savants. Elle se compare d’ailleurs aux Politiques (l.31/32) possédant les mêmes talents de dissimulation, experts en manigances . Ceci alors qu’elle n’a que 16 ans…Ce n’est qu’un début : elle apparaît comme une femme redoutable !

L’omniprésence de la 1ère personne (80 occurrences ttes marques confondues) souligne le caractère solitaire de l’éducation.

Mais en même temps cela met en évidence le caractère égocentrique du personnage qui raconte une histoire dont elle est elle-même le sujet. Tout tourne autour d’elle : elle est son unique objet d’étude et d’expérience.

C’est tout d’abord la société qui dissimule aux jeunes filles les choses qu’elles ne doivent pas savoir et qui leur tient le discours qu’il convient d’entendre.

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