Quelle est l'efficacité de l'intervention sociale de l'État ?
Commentaire d'oeuvre : Quelle est l'efficacité de l'intervention sociale de l'État ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Avril 2014 • Commentaire d'oeuvre • 1 121 Mots (5 Pages) • 1 168 Vues
SEQUENCE 2
Partie 1 – Économie
Quelle est l’efficacité de l’intervention socialede l’État ?
Chapitre 1:Les domains d’interventionsociale de l’État
A :Les inégalités et la justice sociale
La répartition des revenus primaires génèrent des inégalités entre les
différents individus.
A ces inégalités fondées sur les revenus du travail s’ajoutent celles liées
aux revenus du patrimoine :
_ ceux qui possèdent des immeubles (ex. appartements) perçoivent des
loyers ;
_ ceux qui possèdent de l’épargne touchent des intérêts…
Or, ces loyers, ces intérêts permettent à ce ménage d’accroitre son patrimoine
ce qui, dans l’avenir, produira donc des revenus accrus. Si c’est
pour lui un cercle vertueux, cela accroit donc les inégalités avec ceux qui
n’avaient pas ce patrimoine initial.
Là encore, cette situation peut sembler contraire à une certaine justice
puisque ce mécanisme conduit donc ceux qui possèdent aujourd’hui à
posséder encore plus demain.
B :La protection sociale : un modèle hybride assurance/assistance
1. Une protection contre les risques sociaux
L’initiative individuelle et la régulation par le marché ne semblant pas
pouvoir opérer un tel mécanisme, il revient donc à l’État d’assurer cette
fonction. Il remplit là un rôle de protection sociale qui consiste à aider
l’individu contre les risques sociaux, c’est à dire les évènements de
l’existence pouvant affecter ses ressources à la baisse ou ses dépenses
à la hausse.
Ainsi, un salarié obligé d’interrompre son activité professionnelle en raison
d’une maladie va :
_ cesser de percevoir son salaire de la part de son employeur : c’est donc
une baisse de ses ressources ;
_ devoir faire face à des dépenses liées aux soins qu’il doit recevoir :
médecin, médicaments, hospitalisation… : c’est donc bien une hausse
de ses dépenses.
La protection sociale, en se substituant à l’employeur pour verser le
revenu compense donc bien en partie la baisse des ressources de ce
ménage. De même, en remboursant partiellement ou intégralement les
frais de soin de cette personne, elle l’aide à faire face à la hausse de ses
dépenses.
Cette protection sociale a donc bien rempli son rôle de protection contre la survenance de ce risque social : la maladie.
2. A travers deux mécanismes complémentaires
Cette action de la protection sociale est fondée sur une double logique :
_ Celle de l’assurance : pour avoir le droit à cette indemnisation, ce salarié
a été contraint de cotiser à l’Assurance Maladie. Concrètement, son
employeur a retenu des cotisations salariales au moment de lui verser
son salaire net (approximativement 20 % du salaire brut). Ce même
employeur a en plus cotisé pour son salarié en payant à son tour des
cotisations patronales (approximativement 40 % du salaire brut).
.
_ Celle de l’assistance : imaginons que cette personne malade soit
sans emploi et n’ait donc pas alimenté en cotisation un fond pour
ses dépenses. Elle ne peut alors être indemnisée par le principe de
l’assurance. Elle bénéficiera alors de la Couverture Maladie Universelle
(C.M.U.) qui, par un financement fondé sur la solidarité nationale, lui
offrira tout de même une protection.
Pour que ce système soit viable, il ne faut pas que seules les personnes
à risques y souscrivent et que les autres individus refusent de cotiser au
motif qu’ils ne se sentent pas concernés par l’éventuelle survenance de
ce risque. C’est la raison pour laquelle ces cotisations sont obligatoires.
C : Le traitement social du chômage
Le chômage, puisqu’il affecte les ressources du ménage, constitue donc
bien un risque social. Pour cette raison, il est donc indemnisé : une fraction
du salaire est maintenue pendant que le chômeur est en recherche
d’emploi.
La notion de traitement social du chômage
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