Politique monétaire.
Dissertation : Politique monétaire.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cindy_mimi • 19 Janvier 2017 • Dissertation • 1 036 Mots (5 Pages) • 850 Vues
Politique Monétaire :
Canaux de transmission et Note de Synthèse
La politique monétaire va affecter l’activité économique via plusieurs canaux de
transmission. L’importance de chaque canal va varier selon les économies et les périodes,
que ce soit par la force ou par la durée de transmission des impulsions de politique
monétaire. La durée peut aller de quelques trimestres à deux ans pour les prix. C’est
précisément à cause de ces délais que les autorités monétaires tentent de baser leurs
décisions sur des prévisions concernant l’évolution de l’inflation et de l’activité économique
(politique monétaire prospective, ou forward looking monetary policy)
La séquence de transmission peut se résumer ainsi :
1) La banque centrale modifie l’un des taux directeurs ;
2) La modification du taux d’intérêt directeur se répercute via le marché interbancaire
sur les banques de second rang, qui répercute à leur tour cette évolution sur leurs
propres taux ;
3) La modification des taux d’intérêts bancaires et donc des conditions de crédit affecte
les décisions de consommation des ménages et d’investissement des entreprises ;
4) La variation de la demande affecte la production (l’offre) et l’emploi ;
5) Ces évolutions de taux et de quantités modifient in fine les prix de l’économie pour
retourner à l’équilibre.
Cette séquence montre que l’impact de la politique monétaire sur l’activité est très important
pour la banque centrale (malgré son mandat souvent exclusivement focalisé sur la stabilité
des prix) puisque l’activité est la première concernée par l’évolution des taux, avant les prix
et donc l’inflation. Le fait que les banques centrales suivent implicitement ou explicitement
une règle de TAYLOR va dans ce sens.
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Le premier canal, ou canal historique est le canal du taux d’intérêt. Une variation du taux
d’intérêt influence les choix des agents à travers l’effet de substitution et l’effet de revenu.
Lorsque le taux d’intérêt évolue, les ménages vont modifier leur arbitrage entre
consommation et épargne (les titres et placement devenant plus ou moins attractifs selon le
sens de l’évolution) : c’est l’effet de substitution entre consommation et épargne (ou entre
consommation présente et future). Ce comportement d’arbitrage va aussi affecter les
entreprises, qui doivent choisir entre investir aujourd’hui et investir demain. Une baisse des
taux aura donc un impact positif sur la consommation et l’investissement présent.
Mais cette constante souffre des exceptions. Un autre arbitrage, plus limité, des entreprises
concerne la substitution capital/travail. Si le capital physique est plus cher (souvent financé
par emprunt, le capital devient plus cher avec une hausse des taux) les entreprises auront
tendance à substituer du travail au capital. Une hausse des taux peut donc être favorable à
l’emploi et à la consommation. De même, si les taux augmentent, les agents ayant une
capacité de financement voient la rentabilité de leurs placements augmenter. Ils bénéficient
alors d’un effet de revenu, et peuvent allouer une part de ce revenu excédentaire à la
consommation.
Un deuxième canal de transmission passe par les prix d’actifs. Ce canal découle de la
relation inverse entre taux d’intérêt actuel et prix des titres financiers émis par le passé.
Si les taux montent, les prix des titres en portefeuille chutent (formule de valorisation des
actifs financiers) et la valeur du portefeuille également. Les ménages subissent alors un effet
de richesse négatif liés à ces moins-values latentes qui les poussent à réduire leur
consommation. Cet effet a largement joué (dans le sens positif du fait de la baisse des taux)
aux États-Unis lors des décennies 1990 et 2000.
Le troisième canal est celui du crédit, qui peut être décomposé en deux canaux, le canal
étroit (canal du crédit bancaire) et le canal large (canal du bilan).
Le canal étroit passe par la structure du bilan bancaire, en particulier la croissance des
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