Management Google
Note de Recherches : Management Google. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 25 Octobre 2014 • 433 Mots (2 Pages) • 743 Vues
Passé de start-up à géant de l’industrie high-tech, Google est un bon exemple d’entreprise ayant du adapter ses méthodes managériales à son nouveau statut. Comme d’autres sociétés avant elle, il lui a fallu composer avec les inconvénients qui accompagnent ce type de mutation, en faisant en sorte que la bureaucratisation inhérente à des entreprises de cette taille ne nuise pas à sa capacité d’innovation. C’est ce qu’explique cette recherche de Michel Ferrary, qui tente d’appréhender les changements structurels et managériaux liés à la forte croissance de Google. Elle s’appuie sur des entretiens avec des cadres de l’entreprise ainsi que sur des rapports annuels de l’entreprise afin de livrer une analyse du dispositif intrapreneurial conçu par Google.
« L’intrepreneuriat », un néologisme dans le domaine du management, est un ensemble de démarches et de méthodes qui permettent l’introduction d’une dynamique entrepreneuriale au sein d’une organisation (processus de décision « bottom-up » plutôt que « top-down », forte implication des dirigeants, communication claire de la direction sur la stratégie de l’entreprise, contrats incitatifs, espaces d’autonomie etc.). Comme l’explique Michel Ferrary, la préservation de cette orientation entrepreneuriale est un enjeu fondamental pour les entreprises à forte croissance de hautes technologies. C’est dans cette optique que Google a conçu un dispositif intrapreneurial comme on peut en voir dans d’autres entreprises tout en développant ses propres pratiques originales afin de sauvegarder son écosystème d’innovation.
Toute la problématique managériale consiste donc à mettre en œuvre un système de récompense incitative sur les plans financiers et symboliques afin d’inciter les intrapreneurs à adopter un comportement entrepreneurial au sein de la société. Alors que l’esprit d’innovation tendait à s’affaisser chez Google, l’entreprise a donné un nouveau souffle à cette orientation vers la fin des années 2000 en créant un véritable écosystème intrapreneurial à travers deux structures principales : Google Ventures, un fond de capital-risque, et le Startup Lab, un incubateur destiné aux entrepreneurs. Ces deux structures, qui se nourrissent l’une de l’autre, vont permettre à des salariés de l’entreprise ainsi qu’à des start-ups venues de l’extérieur de mener à bien des projets qui bénéficieront in-fine à Google. En échange, Google met à la disposition de ces intrapreneurs ses énormes ressources, tant humaines que technologiques. Les frontières volontairement poreuses de la structure du géant américain avec les autres entités de l’organisation et de l’environnement économique est un élément fondamental de la dimension organisationnelle de l’intrapreneuriat.
Dans les limites pointées du doigt par l’auteur figure notamment la localisation de l’entreprise (Silicon Valley), un lieu particulier en matière de comportement entrepreneurial qui pose la question de sa transposabilité à d’autres régions aux cultures différentes.
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