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Maisons Closes

Mémoire : Maisons Closes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2013  •  1 587 Mots (7 Pages)  •  1 392 Vues

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Introduction

La fermeture des maisons closes en France met en avant l’aspect culturel et politique de la question de la prostitution en France. Or dans un contexte global le constat est actuellement mitigé entre interdiction et tolérance. Nos pouvons nous poser la question suivante : en quoi l’interdiction d’ouvrir les maisons closes n’a pas atteint l’objectif premier qui est de limiter la prostitution en France? Il faudra donc, dans un premier temps évaluer la portée historique du phénomène pour ensuite constater la divergence des politiques au niveau européen. Enfin, nous verrons que le débat des maisons closes en France n’est pas fermé, autant au niveau institutionnel que politique.

I. La raison de la fermeture des maisons closes

A. La naissance de la prostitution

La prostitution a fait son apparition au VIème siècle avant J.-C. en Grèce Antique, où a été attribué au fondateur de la République grecque, la création de marché aux humains. En effet, dans beaucoup de villes ont été crées l’offre et la vente de corps dans des lieux publics. Les humains choisis étaient ceux qui avaient perdus leurs familles et n’ayant plus de ressources, étaient donc mis à l’écart du système et perçus comme tout autre produit de consommation.

Plus tard, on retrouve la femme esclave à Rome qui n’était plus simplement esclave mais prostituée. Du Ier siècle au IVème siècle, des lois contre la prostitution des esclaves ont été proclamées mais non respectées. Le combat contre ses abus commence ainsi.

En France, durant l’époque du Moyen Age les personnes de pouvoir ont organisé progressivement la prostitution sous forme d’entreprise pour tirer des profits. On retrouve alors les premières maisons closes, appelées bordels où la prostitution était considérée comme naturelle.

A cette même époque, la prostitution prend un autre statut. En effet, les municipalités veulent canaliser l’agressivité des hommes envers les femmes et ainsi créer des maisons closes. Du XVIIème siècle au XIXème siècles, la période moderne est marquée par la volonté de lutter contre cette prostitution. Parfois les mesures visent son éradication, par emprisonnement ou le bannissement. Mais toutes ces mesures sont oubliées ou pas du tout appliquées.

B. La rupture avec les maisons closes

Comme nous avons pu le constater, la prostitution est le plus vieux métier du monde et les maisons closes leur permettaient de travailler au grand jour dans des lieux qui leur étaient réservés. En les sortant de la rue et de la clandestinité, cela leur permettait de mettre fin à l'exploitation et à la maltraitance. Par ailleurs, les filles reversaient certes une somme à leur « tenancier », mais beaucoup moins importante que celle qu'elles donnaient à leur « mac » lorsqu'elles racolaient.

Pourtant, au début de la IIIe République, la sexualité tarifée, jusque-là tolérée, organisée et réglementée, est remise en cause par les féministes. L'approche du réglementarisme et de la répression de la prostitution s'en trouve bouleversée. Le grand combat pour l'abolition a commencé.

Le 13 avril 1946 : la loi dite Marthe Richard ferme les quelque 1 400 maisons closes françaises, dernier acte du combat contre la réglementation de la prostitution, jugée périmée et immorale. Dans les mémoires, cette victoire est restée celle de Marthe Richard. « La prostitution et le mal qui l'accompagne, à savoir la traite des êtres humains en vue de la prostitution, sont incompatibles avec la dignité et la valeur de la personne humaine et mettent en danger le bien-être de l'individu, de la famille et de la communauté », est énoncé dans la Convention des Nations unies pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui, approuvée par son Assemblée générale le 2 décembre 1949 et ratifiée par la France le 19 novembre 1960.

La question de la prostitution en France a mobilisé le Parlement à plusieurs reprises ces dernières années. À l’Assemblée nationale, la mission d’information sur la prostitution en France, constituée au sein de la commission des lois, a rendu, au mois d’avril 2011, un rapport intitulé « Prostitution : l’exigence de responsabilité. Pour en finir avec le plus vieux métier du monde. » La mission présentait en conclusion 30 propositions de mesures à prendre dans différents domaines.

II. Le constat Européen


 En Europe, la situation est différente : c’est dans les pays où la culture protestante domine que les prostituées bénéficient d’un statut légal et sont donc le mieux protégées : en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse et en Autriche, la prostitution est une profession reconnue et encadrée, les maisons closes légales et contrôlées. En Scandinavie, ce sont les clients qui sont sanctionnés par la loi, mais pas les prostituées.
C’est en Espagne et plus précisément à la frontière Franco-espagnole que ce business est en plein boom, en dépit de la crise économique. En effet, la prostitution est légale, mais le proxénétisme ne l’est pas. Désormais, les jeunes ne vont plus en club de nuit mais dans les bordels pour un week-end et particulièrement les français. Une autre forme pour se divertir selon leur point de vue.

En Allemagne, la prostitution et les maisons closes sont légales depuis 2002. Là bas, c’est devenu un business comme un autre, il n’y a aucun tabou. Mais aujourd’hui, avec la crise, les propriétaire ont du revoir leurs tarifs à la

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