Libre échange

Julien HARDOUIN                                                                Cohorte C

Louis JAMET

Robin BESNEHARD

Valentin KAVIANI

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Dossier de Macroéconomie

Le Libre-échange est-il source de croissance économique ?

SOMMAIRE

1. Introduction

1. Histoire et théorisation du libre-échange

1. Le libre-échange conduit à la croissance économique…

1. … mais le libre-échange possède certaines limites

1. Conclusion

Introduction

Le libre échange est une composante politico-économique omniprésente dans le monde actuel. C’est un principe qui vise à favoriser le développement du commerce international, supprimant les barrières douanières tarifaires et non tarifaires, les réglementations nationales susceptibles de restreindre les importations. Le libre échange a d’ailleurs une influence sur la croissance économique. Celle-ci se définit comme une augmentation durable de la production de biens et de services. Cette croissance se mesure grâce à l’étude annuelle de l’indicateur de produit intérieur brut (PIB). Nous allons donc tenter de déterminer si le libre-échange est une source de croissance économique. Tout d’abord nous évoquerons des faits historiques ainsi que des mouvements de la pensée économique liés au libre-échange. Ensuite nous allons déterminer que le libre échange conduit à la croissance économique. Mais nous allons également étudier les limites du libre-échange face à la croissance.

Histoire et théorisation du libre-échange

Le libre échange dans l’histoire:

Le premier cas de libre échange observable peut se dater au début du III ème siècle avant J.-C.  L’ouverture des routes de la soie. Ces routes marchandes relient la Chine à une ville turque en passant par l’Asie centrale.

Un autre moment marquant dans l’histoire du libre-échange est le premier traité de libre-échange entre la France et l’Angleterre. En 1786, ces deux grandes puissances européennes pratiquaient un protectionnisme très poussé. En effet le XVIème siècle et le XVIIème siècle marquent l’âge d’or du mercantilisme. Cette doctrine est opposée au libre-échange, les pays exportateurs s’enrichissent, et appauvrissent les pays importateurs. Il y a donc un commerce extérieur, mais inégal entre les deux parties. L’Etat instaure une politique douanière qui tente de protéger l’économie nationale contre la concurrence étrangère. Il y a donc de lourdes taxes douanières afin de limiter au maximum les importations.

Mais c’est dans cette période que le premier traité de libre-échange entre ces deux puissances a paradoxalement vu le jour. Ce traité va donc casser le protectionnisme qui était de vigueur à cette époque. L’objectif pour le gouvernement de Louis XVI est qu’à travers de ce libre-échange, tout d’abord une paix s’installe entre les deux pays, mais espère également que cela stimule la production nationale qui serait en concurrence avec l’industrie britannique.

Quelles sont les conséquences de ce traité ? Celui-ci a permis de créer de nombreux flux d’échange, mais la Grande Bretagne semble en tirer de meilleurs bénéfices par rapport à la France. En effet la Grande Bretagne a vu ses exportations tripler tandis que celles de la France n’ont augmenté que de 50 %. Ce traité a permis à la France de faire baisser ses prix face à la concurrence anglaise ce qui a été bénéfique pour les consommateurs et donc pour l’économie française en général. Mais les conséquences sur le long terme ne sont pas visibles car le traité rédigé en 1786 prend fin dès 1793, à cause d’une guerre qui éclate entre ces deux puissances.

Ce traité n’apparaît pas à cette époque par hasard, en effet c’est à cette période que se développe un courant de pensé, les classiques. En effet les écrits d’Adam Smith, un des pilliers de la pensée classique, sont écrit durant cette époque notamment “La richesse des nations” publié en 1776.

Le XVIIIème siècle est donc une période de transition dans la vision économique. La pensée de l'École classique va donc se développer dans cette idée de libre-échange.

Les différents grands courants de la pensée économique liés au libre-échange :

Il existe de nombreux courants de pensées au cours de l’histoire. Ces courants de pensées se confrontent entre libéralisme et protectionnisme.

Du XVème au XVIIIème siècle deux grands courants de la pensée économique sont représentées : Le mercantilisme et la Physiocratie. Ces deux courants de pensées peuvent être mis en opposition. En effet comme évoqué précédemment, le mercantilisme prône le protectionnisme. Il met en avant l’économie nationale à travers les exportations et limite au maximum les importations. L’excédent commercial permet alors d'accroître les réserves d’or et d’argent. Pour procéder à cela l’Etat va taxer lourdement les produits étrangers ou va créer des normes afin d'empêcher ces produits d’être utilisés sur le territoire national.

En opposition au protectionnisme, la physiocratie est le courant de pensée qui fait naître le libéralisme. Le mouvement physiocratique se caractérise par un libre-échange mondial qui permet aux producteurs d’avoir un plus vaste marché, le producteur peut donc mettre les acheteurs en concurrence, ce qui va avoir pour conséquence d’augmenter les prix. Les physiocrates incorporent donc la notion de concurrence mondiale. Les physiocrates sont donc les précurseurs des classiques en termes de libre-échange.

Vient ensuite le courant de pensée classique. Celui-ci suit la lignée de la pensée physiocrate. En effet, un des piliers des classiques anglais, Adam Smith, a pu rencontrer lorsqu’il vivait en France les physiocrates Quesney ou encore d’Alembert. Mais Smith dépasse la pensée des physiocrates notamment à travers la théorie de la main invisible. Selon cette théorie la satisfaction de l'intérêt personnel conduit à la satisfaction générale. Pour les classiques la spécialisation est un point central dans la productivité.  

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