Les théories des organisations
Cours : Les théories des organisations. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar azer3469 • 14 Octobre 2018 • Cours • 2 918 Mots (12 Pages) • 423 Vues
Chapitre 3 : Les théories des organisations
- L’école classique
Les débuts de la société industrielle entrainent une recherche de productivité auxquels s’intéressent un certain nombre d’auteurs. Les théories classiques se basent sur 4 postulats :
- il existe une seule bonne façon de s’organiser
- la rigueur scientifique et la rationalité permettent de trouver cette organisation
- l’homme n’est motivé que par son salaire ou la crainte des sanctions
- l’individu est un rouage de la machine productive
- Taylor (1856-1915) : OST
Il s’intéresse aux travaux répétitifs de production et développe les bases du principe de l’organisation scientifique du travail :
- la division horizontale du travail c’est à dire la spécialisation des taches en gestes élémentaires à durée imposée
- la division verticale du travail avec une séparation entre la conception du travail et son exécution
- l’analyse scientifique du travail permet de déterminer la meilleure manière de faire mais aussi de contrôler sa bonne exécution
- l’individualisation des postes de travail permet de contrôler le travail mais aussi de calculer les salaires en fonction du rendement.
- Ford (1863-1947) : une nouvelle manière d’organiser le travail
Ford développe la généralisation du travail à la chaine où le cadence est imposée à l’ouvrier et les taches parcellisées ; ainsi que la standardisation des produits en s’appuyant sur la production de masse ; il applique la pensée sociale de Taylor en faisant en sorte que ses ouvriers soient bien payés non seulement pour les fidéliser mais aussi pour qu’ils soient les premiers clients entrainant donc une consommation de masse
- Fayol (1841-1926) : les principes managériaux
Il a mis en évidence les principales taches de la direction. L’organisation qu’il préconise repose sur l’unité de commandement, la division du travail (moins poussée que chez Taylor), un système de rémunération équitable, un contrôle étroit du travail, il encourage l’initiative et les communications directes.
- Weber (1864-1920)
Il montre qu’il existe trois types d’organisation associés à trois modèles d’autorité :
- L’autorité charismatique qui repose sur le rayonnement personnel et les qualités du leader
- L’autorité traditionnelle fondée sur les précédents et les usages
- L’autorité légale/bureaucratique va permettre de définir les compétences, les taches et les responsabilités de chacun ; le recrutement dépend de la qualification des salariés, d’un contrat écrit avec une définition précise de l’échelle des salaires et des possibilités d’avancement en fonction des performances individuelles
Il prône un contrôle et une discipline des membres de l’organisation. Il considère que cette organisation est plus rationnelle, plus juste et plus sécurisante que les autres car elle adopte des règles précises et connues de tous. Toutefois ce modèle a une lourdeur des procédures, une déresponsabilisation et une démotivation des salariés.
- Les limites de l’OST
On doit à cette école d’énormes gains de productivité et la possibilité de mettre en place une production de masse favorisant une consommation de masse et la croissance économique.
Toutefois l’application de ces théories a montré très vite plusieurs limites :
- Psychologique : monotonie du travail entrainant démotivation, absentéisme, turn over important, conflit au travail, atteintes à la dignité de la personne, accidents du travail, mauvaise qualité des produits
- Organisationnels : rigidité des structures, manque de communication, manque d’autonomie et de responsabilisation, le fait de privilégier le respect des règles au détriment de l’attention aux salariés et aux clients
- Le mouvement des relations humaines
- Mary Parker Follet (1868 – 1933)
Elle soutient l’idée que l’intérêt de l’individu n’a pas à s’effacer devant le groupe. Elle prône une logique de responsabilité préférable selon elle à la seule logique de l’obéissance. Elle défend le principe d’autonomie qui permet au groupe et aux individus de se réaliser. Le travail du manager consiste donc à harmoniser et coordonner l’effort collectif. Il s’agit d’exercer le pouvoir avec les employés plutôt que contre eux.
Ainsi Manager et Ouvriers doivent se considérer comme des partenaires au sein d’un même groupe. Les managers sont donc tenus de manager leurs employés selon leur expertise et leurs connaissances plutôt que sur leur autorité formelle.
- Elton Mayon (1880 – 1949) : père fondateur
Il montre dans son expérience à la Western Electric que la productivité et la motivation dépendent non seulement des conditions matérielles de travail mais aussi et surtout du climat psychologique du groupe de travail et de la qualité des relations entre les individus et avec l’encadrement. A partir de cette expérience, Mayo a jeté les bases de la théorie des RH avec les principes fondamentaux suivants :
- L’importance de l’intérêt que l’on porte au salarié,
- L’importance des relations interpersonnelles au sein d’un groupe,
- L’importance à laisser plus de responsabilités au salarié,
- Le fait que les récompenses non financières jouent un rôle très important dans la motivation du groupe,
- Enfin l’existence au sein d’un groupe de normes auxquelles les individus se conforment.
- Lewin (1890 – 1947)
Il développe la dynamique de groupe et met en évidence les problèmes de résistance au changement, il considère qu’un groupe ayant participé à l’établissement de ces tâches dans le cadre d’une dynamique de groupe est plus motivé et plus productif. De plus pour lui le climat social et le fonctionnement d’un groupe est plus harmonieux avec un style démocratique plutôt qu’avec un style autocratique ou laissé faire.
- Rensis Lickert (1903 – 1981)
A la suite des travaux de Lewin il étudie les styles de direction dans plusieurs compagnies d’assurance et il distingue 4 styles de leadership :
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