Le changement de la structure par âge de la population n’aura-t-il que des impacts négatifs sur la croissance mondiale ?

Le changement de la structure par âge de la population n’aura-t-il que des impacts négatifs sur la croissance mondiale ? Les économistes ne sont pas très optimistes...

Un coût en terme de croissance

Il s’agit d’un grand bouleversement à venir pour les grandes économies du monde. Selon les prévisions des Nations Unies, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans passera de 810 millions en 2012 à plus de 2 milliards en 2050. Soit une personne sur cinq. D’un point de vue strictement économique, ces chiffres sont inquiétants : les personnes âgées ne travaillant pas, elles ne créent pas de richesse… et pèsent sur les finances des pays. Selon Amlan Roy, économiste chez Crédit Suisse, cité par The Economist, au Japon, le coût du vieillissement de la population s’élèvera à 1 point de croissance par an sur les quatre années à venir. En Allemagne, il pourrait se chiffrer à 0,5 point de croissance par an, aux Etats-Unis à 0,7.

Car les plus de 60 ans - comme les moins de 20 ans - consomment, sans revenu du travail. Dans le cadre d’un système de retraite public comme en France, il faut donc taxer le travail pour fournir des pensions. Cette « ponction sur le travail des autres a un effet dépressif sur la croissance », explique Hippolyte d’Albis, professeur à la Paris School of Economics et à l’université Paris I. Pour les systèmes publics comme privés s’ajoute le “ risque de longévité ” : la durée de vie, et donc de versement des pensions, ne peut être connue avec certitude.

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