La stratégie de Lisbonne
Dissertation : La stratégie de Lisbonne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Damien Pascual • 22 Janvier 2018 • Dissertation • 4 466 Mots (18 Pages) • 899 Vues
PLAN
Introduction
A. La présentation de la Stratégie de Lisbonne
1. La concurrence et l’innovation dans la Stratégie de Lisbonne: construire l’économie de la connaissance « la plus dynamique du monde ».
2. La politique d’innovation en Europe : le capital humain plus valorisé.
B. La synergie des politiques de la concurrence et de l’innovation est la garantie de l’efficience du marché.
1. Le retard de l’Europe sur les Etats Unis et les effets contradictoires de la concurrence sur l’innovation en UE.
2. La recherche d’une meilleure coordination entre la concurrence et l’innovation
3. Le rôle des pouvoirs publics pour atteindre l’équilibre entre les deux politiques
Conclusion
Introduction
La stratégie de Lisbonne (à ne pas confondre avec le Traité de Lisbonne) est un programme de réforme en réponse aux enjeux de la mondialisation, du vieillissement de la population, des changements climatiques et de l’élargissement de l’Union européenne. Son objectif est de « faire de l’économie de l’Union européenne l’économie la plus compétitive du monde d’ici 2010 ». Elle a été mise en place par le Conseil européen en mars 2000. La Stratégie de Lisbonne peut de fait être considérée comme une bonne synthèse des orientations privilégiées par les pays de l’UE au regard de leurs principaux concurrents économiques.
À mi-parcours, en 2004–2005, le bilan est élaboré et l'analyse de la stratégie de Lisbonne a montré que celle-ci avait été jusqu'alors un échec parce que les États membres n'ont pas tenu leurs engagements pris. La stratégie a été recentrée en 2005 sur la croissance économique et l'augmentation de l'emploi. La Stratégie de Lisbonne a été redéfini dans le programme « l’Europe 2020 » dont la première priorité doit être d'accélérer la sortie de la crise. Cependant, une des grandes priorités reste la croissance durable. Dans la première partie nous allons rappeler les grandes lignes de la Stratégie de Lisbonne, ses objectifs et ses résultats et les actions correctrices en matières d’innovation.
En dehors du volet portant sur le marché du travail et les réformes sociales, la stratégie de Lisbonne est axée sur la libéralisation des marchés et l’investissement dans l’économie de la connaissance. Cela sous-entend l’intensification de la concurrence et d’intégration des marchés. L’économie de la connaissance vise à accroître l’investissement en capital humain, ainsi que l’effort consenti en matière de recherche et d’innovation. Voilà les deux dimensions que l’on peut définir comme dimensions essentielles de la stratégie de Lisbonne. Et la complémentarité de l’innovation et de la concurrence est d’autant plus importante, dans la mesure où la « panne » de croissance est attribuée à un manque de dynamisme sur ces deux registres.
La concurrence peut stimuler l'innovation. La concurrence entre les entreprises peut inciter à inventer de nouveaux ou de meilleurs produits ou des procédés plus efficaces. Les sociétés peuvent inventer des procédés de fabrication moins chers et ainsi augmenter leurs profits et améliorer leurs capacités compétitives. La concurrence peut motiver les entreprises à identifier les besoins non satisfaits de leurs clients et à développer de nouveaux biens ou services afin de les satisfaire.
Dans la deuxième partie nous aborderons des problématiques liées à l’innovation et à la concurrence et ensuite les problématiques des meilleures coordinations de ces politiques. Il est vrai que l’Europe a un retard sur les Etats Unis en matière d’innovation. L’insuffisance des efforts dans ce domaine peut être expliquée d’un côté par le manque de dynamisme dans le renouvellement du tissu des entreprises et d’un autre côté par le poids élevé de la réglementation au sein de l’Union. Et enfin nous parlerons du rôle des pouvoirs publics afin d’arriver à une meilleure coordination de ces deux politiques.
A. La présentation de la Stratégie de Lisbonne
La stratégie de Lisbonne est la réponse de l'UE aux défis posés par la mondialisation, le changement démographique et la société de la connaissance. L'objectif est de rendre l'Europe plus dynamique et compétitive afin de garantir un avenir prospère, équitable et écologiquement durable à tous ses citoyens.
Le nom de la stratégie vient de la rencontre à Lisbonne des chefs d'État et de gouvernement qui a lancé cet ambitieux projet en mars 2000, sur la base d'un consensus de la part de tous les États membres. Depuis, le Conseil européen était convaincu que la connaissance, ainsi que l'innovation qui en résulte, constituent à cet égard les atouts les plus précieux de l'Union européenne, du fait notamment de l'intensification de la concurrence dans tous les secteurs. En 2006, le Conseil européen du printemps a convenu de focaliser la stratégie de Lisbonne sur les domaines prioritaires, notamment "Investir dans le capital humain et moderniser les marchés du travail" et "Investir dans la connaissance et l'innovation".
Cela dit, le bilan de ces réformes était plutôt pessimiste. La plupart des analystes affirment que la Stratégie de Lisbonne était un échec. Les raisons sont multiples : les objectifs trop dispersés, trop flous, le manque de gouvernance par rapport au suivi de l’atteinte des objectifs ou encore les méthodes inefficaces...
Les pays membres ont donc adopté un nouveau bilan stratégique pour les années à venir. Cette fois-ci les objectifs les objectifs semblent être plus modestes et plus réalistes. Dans le contexte de sortie de crise et de réduction des déficits publics, la stratégie vise à maintenir les investissements dans la recherche, l'innovation et la formation tout en prônant des réformes structurelles.
1. La concurrence et l’innovation dans la Stratégie de Lisbonne: construire l’économie de la connaissance « la plus dynamique du monde ».
Lors du Conseil européen de Lisbonne de mars 2000, les dirigeants de l’UE ont adopté un programme décennal visant à relancer la croissance dans l’ensemble de l’UE. Ils ont relevé les défis auxquels l’Europe était confrontée du fait de la mondialisation et de l’émergence d’une société de l’information à l’échelle mondiale. Ils ont décidé que les réformes économiques et sociales devaient avoir lieu dans le contexte d’une « stratégie positive qui combine la compétitivité et la cohésion sociale ».
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