L'évolution des droits de la femme en Espagne
Rapports de Stage : L'évolution des droits de la femme en Espagne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar annatl • 5 Février 2015 • 651 Mots (3 Pages) • 2 293 Vues
The poster from a conference on the situation of women under Franco regime, organized in Cìrculo de BEllas Artes in Madrid in December 2008, source: Ernesto
MISE EN PERSPECTIVE – Espagne
Au fil des évènements historiques du XXème siècle en Espagne, la femme s”est vue, tour à tour, reconnaître puis nier tous les droits. Elle les a finalement récupérés dans le dernier quart de siècle, pendant lequel son rôle économique et social s”est radicalement transformé. Ce n”est néanmoins que très récemment (depuis 2004) que la question de l”égalité des sexes a pris toute son importance, grâce à un engagement très actif du gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero.
En 1931, à l”avènement de la Seconde République, la femme espagnole obtenait inopinément l”égalité juridique avec les hommes grâce au programme très progressiste du gouvernement. Quelques années et une terrible guerre civile plus tard (1936-1939), la défaite des républicains sera aussi celle de toutes les femmes espagnoles, qui replongeront dans une situation d”infériorité juridique et sociale pendant la dictature du général Franco (1939-1975).
Les nouvelles lois – notamment des dispositions de ‘El Fuero del Trabajo” de 1938 et de la ‘Ley de reglementaciones” de 1942 – les placeront à vie sous la tutelle d”un homme. D”abord sous celle de leur père: il leur est interdit de quitter le foyer familial avant d”avoir 25 ans, si ce n”est pour se marier. Sous celle de leur époux, ensuite : la femme mariée devra cesser de travailler et obtenir l”autorisation de son mari pour accomplir tout acte juridique ou économique, tel acheter une voiture ou ouvrir un compte en banque. Elle ne pourra plus hériter ni divorcer, le mariage civil étant aboli en 1938.
Enfermée dans son milieu domestique et familial, la femme devient ainsi la gardienne de la pureté des mœurs et des valeurs du national-catholicisme. L”Église et la Section Féminine du régime entreprennent son endoctrinement à travers l”éducation scolaire et religieuse : elle se doit d”être une épouse obéissante et une mère dévouée.
Les pressions internationales et économiques (le système d”autarcie s”avérait de plus en plus inefficace) forcèrent le régime à assouplir l”interdiction du travail féminin (Loi du 22 juillet 1961), mais les femmes restèrent exclues de nombreux postes dans la fonction publique (tels que juge, notaire, médecin fonctionnaire ou agent des douanes). Ainsi, il faudra attendre la mort du Generalísimo et la transition démocratique pour que la femme commence à récupérer ses droits civils, politiques, sociaux et culturels sous le gouvernment de Felipe González (1982-1996).
En 1983, un Institut de la Femme est créé au sein du Ministère de la Culture, avec le mandat de promouvoir l”égalité des sexes. Un travail qui portera ses fruits : pendant le gouvernement pourtant conservateur de José María Aznar (1996-2004) deux femmes sont élues présidentes du Congrès (chambre basse du Parlement) et du Sénat. La seconde, Esperanza Aguirre, occupe aussi depuis 2003 la présidence de la région de Madrid.
C”est finalement sous le gouvernement socialiste de Zapatero qu”a lieu ce que certains qualifient de « révolution féministe » : pour la
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