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Karl Marx

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Par   •  26 Mars 2021  •  Cours  •  3 454 Mots (14 Pages)  •  568 Vues

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V PARTIE : KARL MARX

Karl Marx est né en 1818 à Trèves en Rhénanie, en Allemagne. Il est mort à Londres en 1883. Il a écrit et publié Le Capital en 1867. C’est un philosophe allemand qui a participé au début politique en Allemagne et qui a été forcé à l’exil à Londres.

A partir de 1830, l’Angleterre connait une seconde Révolution Industrielle qui va durer près de 50 ans. La croissance économique va placer l’Angleterre au premier rang de l’économie mondiale.

Karl Marx va être témoin de ses bouleversements économiques et sociaux, et des profonds antagonismes dans la société britannique. La pression démographique va persister durant toute la seconde Révolution Industrielle et jusqu’au XXe siècle. La population britannique va passer de 14 millions d’habitants en 1821, à près de 20 millions en 1881. Dans le secteur industriel, des facteurs institutionnels et politiques encouragent la dynamique économique avec une réforme électorale qui va renforcer les intérêts des comités industriels, au détriment des intérêts des propriétaires fonciers.

  1. La théorie de la plus-value

En distinguant la valeur du travail qui est la valeur de la marchandise vendue par les capitalistes, et la valeur de la force de travail qui est le salaire reçu par le travailleur, conduisant à la notion de survaleur ou « plus-value », Marx introduit un bouleversement dans l’analyse scientifique. Il cherche à expliquer la transformation de la valeur en prix.

Dans le livre I du Capital, Marx reprend la théorie de Ricardo concernant l’identification de la substance de la valeur. La valeur d’échange s’applique à des marchandises qui ont une valeur d’usage. La valeur d’échange d’une marchandise exprime rigoureusement la quantité moyenne ou sociale de travail général nécessaire pour la produire.

  1. La question de la substance de la valeur ou le travail « abstrait » :

Selon Marx, les Classiques ont commis l’erreur d’aborder directement le problème de la grandeur de la valeur des marchandises, alors qu’il faut en premier lieu résoudre le problème de la substance de la valeur.

La valeur de la marchandise ne se mesure pas au temps du travail individuel ; les travailleurs n’ayant pas les mêmes capacités et ne disposant pas toujours des mêmes moyens, mais au temps moyen dans la société. Le travail dont il s’agit est une addition, une construction théorique, c’est-à-dire « un travail général abstrait ». Il correspond à du travail homogène indifférencié, c’est-à-dire du travail dans lequel l’individualité des travailleurs est effacée. Dans l’addition (opération d’agrégation), le travail complexe ou qualifié est transformé en plusieurs unités de travail simple, puisque la valeur créée par un ingénieur est supérieure à celle qui résulte du travail d’un ouvrier non qualifié.

Selon Marx, l’exercice d’une activité qualifiée nécessite au préalable une certaine formation représentant elle-même une certaine dépense de travail social. Non seulement le temps consacré à l’apprentissage par le travailleur en formation, mais également le temps dépensé par les formateurs est le temps de travail incorporé dans tous les moyens matériels nécessaire à la formation.

Dans ces conditions, le supplément de valeur créé par un travailleur qualifié, n’est que l’amortissement de la dépense de travail préalable qu’a nécessité l’acquisition de sa qualification. On peut donc calculer pour chaque type de travail qualifié, un coefficient de réduction en travail simple.

Enfin, le travail socialement nécessaire est constitué par le travail direct, dit encore « travail vivant ». Le travail indirect dit « travail passé/ cristallisé/ mort » correspond à la valeur des matières premières et des équipements utilisés par le travail direct.

  1. L’apparition de la monnaie :

Sur le marché, les valeurs des marchandises ne sont pas exprimées en temps de travail mais en monnaie. Marx présente une analyse expliquant les formes de la valeur. Pour lui, la valeur d’une marchandise ne peut s’exprimer sur le marché que sous une forme relative, c’est-à-dire en termes d’une autre marchandise qui lui sert d’étalon. Par exemple, on dira que 20m de toile valent un habit.

Dans cet exemple, Marx appelle forme simple de la valeur de la marchandise qui est exprimé de façon relative en termes de marchandise habit. La marchandise habit apparaît alors comme la forme « équivalente » (= étalon) de la toile. Mais selon lui, il est possible d’exprimer aussi bien la valeur de la toile en termes de thé/café/or/etc., qu’en termes d’habit. On se retrouve alors avec une série d’équivalence que Marx appelle « forme valeur totale ou développée ».

Dans cette série d’équivalence, la valeur de la toile s’exprime de façon relative par rapport aux autres marchandises qui lui servent d’équivalent. On peut aussi renverser la proposition en exprimant en termes de toiles les valeurs de toutes les autres marchandises et Marx parle alors de « forme valeur générale ».

Dans cette nouvelle forme de la valeur, la marchandise qui permet d’exprimer de façon relative les façons relatives les valeurs de toutes les autres marchandises, joue le rôle d’équivalent général.

En pratique, ce n’est que lorsqu’une marchandise particulière (ex = or) se voit confier à l’exclusion de toutes autres marchandises, le rôle d’équivalent général qu’elle devient monnaie. On passe alors de la forme générale de la valeur à sa forme argent ou prix monétaire 🡪 forme concrète sous laquelle la valeur se manifeste sur le marché.

L’analyse de Marx suppose que la monnaie représente une quantité déterminée d’une marchandise particulière, ce qui était bien le cas dans le système de « l’étalon-or », pratiqué à l’époque de Marx.

  1. La théorie de l’exploitation

L’échange qui justifie le recours au travail pour mesurer la valeur d’une manière objective, a pour finalité la consommation. Pour l’acquéreur d’une marchandise, celle-ci a une valeur d’usage particulière : si la marchandise fait l’objet de consommation finale, la valeur d’usage disparaît simplement. Si elle est destinée à la production d’autres marchandises (consommations productives), sa valeur d’échange disparaît en donnant naissance à une nouvelle valeur d’échange. Cette dernière est strictement égale à l’ancienne valeur d’échange lorsque la marchandise est un moyen matériel de production. Les moyens financiers qui servent à l’acquisition de ce type de marchandise qui ne reproduit que sa valeur, constitue le capital constant. Celui-ci ne doit pas être confondu avec la notion de capital fixe forgée par Smith, pour désigner les biens de production qui ne disparaissent pas au cours d’un cycle de production.

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