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Intermédiation Financière

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Par   •  20 Mars 2017  •  Dissertation  •  3 281 Mots (14 Pages)  •  906 Vues

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Chapitre 1 : Intermédiation financière

I. Qu’est ce qu’une banque ?

a) Une institution financière

Qui s’interpose entre des prêteurs (épargnants ou déposants) et des emprunteurs. Son activité traditionnelle est de collecter et gérer les dépôts pour ensuite octroyer des crédits. Rôle de la banque de détail. Elle a aussi une activité lié aux marchés qu’on peut appeler banque d’investissement : I en titres (ventes, achats), conseil aux entreprises, activité hors bilan, opération à terme sur les marchés dérivés et titrisation.

Quelle activité est utile socialement ou pas ? Faut il séparer banque de dépôt et d’inv ? Une banque peut prendre des risques si ils sont assurés. Ex de faillite de Northern Rock (B de dépôt) et Lehman (I).

Il existe d’autres institutions fin : OPCVM, sociétés d’assurances ou I instit, fonds de pensions.

Se différencie grâce à son pouvoir de création monétaire. Peut octroyer un crédit et avoir un passif dans son bilan, gère les moyens de paiements et fait de la transformation d’échéances car se finance par des ressources de CT pour les investir à LT. La réglementation doit donc y être forte car cela peut être source de crise…

Les dépôts sont considères comme des ressources stables alors que les dettes de marché à CT ne le sont pas. Bale 3 impose aux banques de détenir plus de ressources stables.

b) Qui nait de l’imperfection des marchés

Pas possible d’étudier la banque dans un modèle microéconomique de perfections des marchés. Si le marché est parfait, les banques n’ont pas besoin d’exister.

La banque nait donc de cette imperfection où existent des asymétrie d’informations => théories de la nouvelle microéconomie (principal-agent, contrats incomplets).

D’après Leland et Pyle, The Journal of Finance 1977, la banque est une réponse naturelle à l’asymétrie d’information.

La banque doit opérer un travail de contrôle et de sélection vis à vis des prêts et donc produire de l’information, non gratuite. En centralisant les relations de financement, elle réalise des économies de coûts et mutualise les risques.

AI ex ante = sélection adverse, l’emprunteur connaît mieux sa situation fin que le prêteur (banque) et peut le tromper.

AI ex post = aléa morale qui concerne l’action des emprunteurs qui peuvent tricher et prendre des risques.

Payer pour éviter les asymétries peut être judicieux (Akerlof). Les coûts liés à l’existence des asymétries justifient l’existence des banques.

Le modèle de Diamond 1984

Etudie l’Aléa morale entre prêteurs potentiels et emprunteur neutre au risque pour un projet risqué. Il faut déterminer le contrat de dette optimale dans un contexte d’AI.

Hypothèses :

  • N entrepreneurs neutres aux risques pour un projet d’I aux rendements aléatoires.
  • La taille du projet excède la richesse personnelle de l’entrepreneur  (=0).
  • Si le projet réussit, il rapporte plus que R (taux sans risque).
  • Les prêteurs neutres au risque peuvent placer leur richesse aux taux R ou financer le projet d’un entrepreneur.
  • Projet qui rapporte un rendement aléatoire Y observé (sans coût) que par l’entrepreneur mais tous connaissent la distri de proba du projet et savent que le résultat peut =0.
  • L’output n’est vu que par l’entrepreneur, qui doit être incité à rembourser les prêteurs z c (0,y), d’où l’aléa morale.
  • Le contrat de dette opt maximise le rendement espéré de l’entrep s/c que les prêteurs perçoivent au moins R.

➔il existe 2 solutions possibles de contrat de dette optimal pour contrer l’aléa morale :

- contrat de remboursement fixé dans le temps h et si y

-Si y (le rendement) est vérifiable, un coût de contrôle K permet de lever l’Asymétrie d’info.

Les m prêteurs peuvent dépenser chacun ce coût de contrôle m.K ou bien il existera un « intermédiaire financier », un contrôleur délégué (la banque) qui jouera ce rôle. La procédure la moins coûteuse est privilégiée. + m est grand, plus les économies sur le coût de contrôle sont grandes. La délégation de du contrôle a aussi un coût D. Ce n’est que si K +D < mK que cette solution sera privilégié par les prêteurs.

Etude du contrat de dette entre délégué et prêteurs (banques et déposants). Le délégué contracte avec N entrepreneurs et mK déposants et s’expose à des pénalités si il ne tient pas ses engagements.

La diversification des projets d’I permet la viabilité de l’intermédiation. Diversifier ses prêts pour réduire la proba d’occurrence de rendements très bas (loi des grands nombres). Plus de réussite si le nb d’emprunteurs est grand.

➔ L’intermédiation financière est une solution au pb d’AI et de free riding, et évite la duplication des coûts de contrôle.

Limites : Au lieu de pénaliser la banque, l’obliger a posséder + de fonds propres (Tirole et Holmstrom 1993).

La banque dispose d’un avantage informationnel (Fama 1985) et de relations de LT avec ses clients (Sharpe 1990) ce qui lui confère un pouvoir de marché. Elle possède aussi un « savoir faire » qui Diamond n’a pas étudié. Rien n’est dis sur la liquidité des dépôts, il peut ne pas s’agir d’une banque.

Suite

Problèmes du to big to fail (Krugman), les banques peuvent profiter de leur situations pour prendre plus de risque en sachant que l’Etat viendra à son aide = aléa morale. Notion de risque systémique.

Banque solution partielle aux asymétries d’info mais peut encore les subir du côté des déposants et de ses clients emprunteurs.

Modèle de rationnement du crédit (Stiglitz et Weiss 1981). AI que la banque subit vis à vis des clients emprunteurs. O de crédit < D de crédit. La banque ne connaît pas la situation financière de ses clients (sélection adverse) et ne peut ajuster son taux d’i à la nature des projets des clients et offre le même taux à toutes les entreprises. Or, les I ne présentent pas le même risque même si le rendement moyen est le même. Divergence d’intérêt entre banques et entreprises. L’entreprise préfère un risque élevé car très fort gains si succès et pertes limitées grâce aux FP. Le risque élevé n’est pas souhaitable pour la banque car accroit la proba d’un défaut de paiement mais n’augmente pas ses gains (puisque même taux).

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