Coût du capital pondéré CapGemini
Étude de cas : Coût du capital pondéré CapGemini. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tounsi_pounsi • 29 Décembre 2021 • Étude de cas • 1 768 Mots (8 Pages) • 352 Vues
Plan :
I/ Définition du coût moyen pondéré du capital
II/ Evolution du coût moyen pondéré du capital en France
III/ Evolution du coût moyen pondéré du capital aux Royaume-Uni
IV/ Détermination du coût moyen pondéré du capital du groupe Cap Gemini
I/ Définition du CMPC
Le coût moyen pondéré du capital se définit comme le taux de rentabilité annuel moyen que les actionnaires et les créanciers attendent en échange de leur investissement. Ainsi, le CMPC mesure les dû de l’entreprise à ses investisseurs soient ceux qui lui ont apporté des capitaux. Il apporte trois types d’informations, pour l'entreprise, le CPMC est une aide au choix du mode de financement. Pour les associés, il informe sur l'opportunité d'investir et pour les créanciers, cela permet de mesurer le risque pris en accordant un crédit à une entreprise.
Mathématiquement, le CMPC se calcule selon la formule suivante du MEDAF :
[pic 1]
Les fonds propres soient les capitaux propres représentent les ressources dont dispose l'entreprise. Le coût des capitaux propres correspond au taux de rendement exigé par les actionnaires d'une entreprise par rapport à la rémunération qu'ils obtiendraient d'un placement similaire sur le marché. A contrario des fonds propres, les fonds externes correspondent aux dettes vis-à-vis des banques et des fournisseurs. Le coût des fonds externes se définit comme le taux d’intérêt de l’emprunt soit la rémunération de la banque.
Le coût moyen pondéré du capital d’une entreprise est une référence largement utilisée pour évaluer les opportunités d'investissement. Une grande majorité des entreprises s'appuient sur le CMPC. Toutefois, on notera comme principale limite du CMPC la rareté des preuves empiriques de son efficacité. En effet, comme le CMPC au niveau de l'entreprise n'est généralement pas observable par les chercheurs. De plus, certaines études indiquent que les entreprises ne prennent en compte que le coût du capital par un certain taux d'intérêt, ignorant ainsi le rôle du coût des capitaux propres dans les décisions de formation du capital des entreprises. Ceci est insuffisant car la plupart des entreprises financent leurs investissements en utilisant un mélange de fonds propres et de dette et le CMPC peut s'écarter sensiblement du coût de la dette d'une entreprise.
II/Evolution du CMPC en France
Afin d’observer l’évolution du CMPC en France, nous nous baserons sur une étude réalisée pour la banque de France. Lors de cette étude, l’échantillon est de 5 000 sociétés cotées et non cotées de plus de 30 secteurs différents. Afin de mieux visualiser l’évolution du CMPC en France, j’ai réalisé un graphique à l’aide des données récupérées au près de la Banque de France et de l’INSEE.
[pic 2]
On observe qu’en moyenne, le CMPC s'élève à 5,6% et qu’il oscille beaucoup même si sa tendance est à la baisse depuis 2013. Les résultats obtenus confirment d'abord que le niveau du CMPC est important pour l'investissement. Par exemple, quand le CMPC augmente cela conduit généralement à une baisse du taux d’investissement, l’année suivante. Cela s’accentue lorsque l'entreprise est déjà fortement endettée ou lorsqu'elle appartient à une industrie où l’investissement dépend davantage de financements externes. On observe aussi une différence entre les grandes entreprises et celle de plus petites tailles. Nous trouvons que le coefficient CMPC est estimé plus précisément pour les grandes et moyennes entreprises que pour les PME. Parmi les autres observations faites lors de cette étude, on note que l’effet de levier fait chuter l'investissement de manière significative et que l'investissement évolue également de manière positive avec le niveau de flux de trésorerie. On peut donc conclure que la demande est le principal moteur de l'investissement.
En plus de ces observations, l’étude de l’évolution du CMPC en France nous permet de déterminer le rôle de chaque composant du coût moyen pondéré du capital. Ainsi, on constate que le coût réel de la dette est également fortement corrélé négativement avec l'investissement et le coût des capitaux propres affecte également les investissements mais plus faiblement.
Ainsi au vu de l’évolution du CMPC en France sur la période étudiée, on en conclura que l'investissement des entreprises en France ces dernières années est du au niveau du CPMC mais aussi de la demande.
III/Evolution du CMPC en Angleterre
Afin d’étudier le CMPC en Angleterre, nous nous baserons sur les études réalisées par la Banque d’Angleterre sur Investissement des entreprises, coût du capital et incertitude au Royaume-Uni par Marko Melolinna, Helen Miller et Srdan Tatomir et les rapport du UK Regulators Network (UKRN), une association de 12 régulateurs des secteurs des services publics, financiers et des transports du Royaume-Uni. L’étude menée par la Banque d’Angleterre repose sur un échantillon de 200 entreprises qui représente 1/3 de l’investissement total britannique. Afin de faciliter l’observation de l’évolution du CMPC aux Royaume-Uni, j’ai réalisé avec les données récoltés un graphique.[pic 3]
Tout d’abord nous observons que le CMPC oscille entre 9,80% et quasiment 2% en 2019. De manière générale, la tendance est à la baisse. Ces études nous permettent de conclure une nouvelles fois qu’il existe une relation négative entre l’investissement et le CMPC comme on avait pu l’observer avec la France. En effet, on observe que l’investissement augmente aux Royaume-Uni quand le CMPC diminue. Toutefois, l’effet du CMPC sur le taux d’investissement est assez faible. Ainsi, on peut estimer que l’investissement réagit relativement moins aux variations du coût du capital. Il est donc possible que l'investissement soit devenu moins sensible aux taux d'intérêt au cours des dernières années car d’autres facteurs tel que l’incertitude sont devenus des facteurs plus importants. On note que l’investissement tend à stagner voire baisser lors de la période du Brexit, une période de forte incertitude pour de nombreuses entreprises britannique. De plus, le fait de posséder une monnaie forte, le Livre Sterling, est peut-être un facteur qui atténue l’impact de l’évolution du CMPC sur l’investissement des sociétés.
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