Causes et conséquences de l'inflation.
Dissertation : Causes et conséquences de l'inflation.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Isadissert • 5 Juin 2016 • Dissertation • 1 229 Mots (5 Pages) • 5 191 Vues
Q 48: Quelles sont les principales causes et conséquences de l’inflation?
Introduction :
Au cœur des problèmes économiques contemporains, l’inflation semble s’immiscer dans les systèmes économiques.
Elle est définie comme étant la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Il s'agit d'un phénomène persistant qui fait monter l'ensemble des prix, et auquel se superposent des variations sectorielles des prix.
Elle peut être qualifiée de :
- rampante : lorsque le taux est faible mais continu.
- Ouverte : quand elle se traduit par une hausse générale rapide et cumulative des prix (excès de monnaie en circulation)
- Galopante : lorsque le taux est supérieur à 10% (dévalorisation de la monnaie cas du Brésil et de l’Argentine dans les années 80)
En France, l'inflation est évaluée au moyen de l’indice des prix à la consommation (IPC). Cette mesure est établie par l'INSEE et employée par l'administration française comme indicateur de l'inflation.
En Europe, pour apprécier l’évolution des prix, la BCE a recours à l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH).
Après la forte inflation des années 1970/1980, la France est en période d'inflation faible depuis le début des années 1990.
L'inflation est un phénomène à propos duquel les controverses entre économistes sont nombreuses : le débat porte sur les causes comme sur les conséquences.
I – les principales causes de l’inflation :
A- L’inflation par les coûts :
• Origine :
Augmentation des coûts de production qui se répercute sur les prix de vente pratiqués par les entreprises.
• Schéma :
Hausse des coûts ⇒hausse des prix de revient ⇒hausse des prix de vente ⇒hausse des prix
Exemple : pendant les premiers et seconds chocs pétroliers, les matières premières ou l’énergie de base se renchérissaient (1973 -1979).
• Deux types de coûts privilégiés par les analystes :
- des coûts des produits importés indispensables (énergie, les matières premières, les biens d’équipement) : L’augmentation de leurs prix entraîne une « inflation importée ».
- les coûts salariaux lorsqu’ils atteignent d’avantage que les gains de productivité contribuent à la hausse des prix. Ce qui déclenche « une spirale inflationniste ».
B- L’inflation par la demande :
• Origine :
La demande globale est supérieure à l’offre disponible à un moment t. Le processus peut s’expliquer de deux manières, soit par un excès de demande soit par une insuffisance de l’offre.
• Schéma :
Demande >offre ⇒ les capacités de productions sont insuffisantes pour satisfaire la demande ⇒hausse des prix pour faire baisser de la demande
C- l’inflation par la monnaie :
• Origine :
Excès de la quantité de monnaie en circulation, donc création monétaire.
• Schéma :
Mise en place par les pouvoirs publics d’une politique de relance de l’activité en pratiquant des déficits budgétaires ⇒ création de monnaie par l’intermédiaire des banques en souscrivant à des bons du trésor ⇒ brutale hausse de la demande ⇒les entreprises ne peuvent produire davantage ⇒hausse des prix
• La théorie quantitative de la monnaie de Irving Ficher :
Economiste mathématicien américain, il confirme l’interdépendance directe entre la quantité de monnaie en circulation dans une économie et les prix.
M x V = P x T où M= masse monétaire, V= vitesse de circulation, P= indice des prix et T= volume des transactions avec V et T qui sont supposés stables.
D- L’inflation structurelle :
• Origine :
Structurelle découlant des imperfections des marchés.
L’inflation n’est qu’un symptôme des déséquilibres de l’économie. Ces déséquilibres seraient provoqués par tous les éléments qui éloignent l’économie du modèle théorique du MCPP (Dans ce modèle, le prix est unique et stable).
Ces éléments sont par exemple l’existence de systèmes de protection sociale, les marchés monopolistiques ou oligopolistiques, etc. L’inflation est alors le « prix à payer » pour la cohésion sociale.
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