Étude de documents (Fisher et Baudrillard)
Commentaire d'oeuvre : Étude de documents (Fisher et Baudrillard). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar odreiiy66 • 7 Juin 2013 • Commentaire d'oeuvre • 2 630 Mots (11 Pages) • 748 Vues
propre corps une relation harmonieuse c. En réalité, véritable besoin de mortifier et brimer leur corps chez beaucoup de gens. Besoin autrefois satisfait dans des pratiques comme le jeûne religieux, aujourd'hui dans des régimes amaigrissants sous des prétextes esthétiques. • Document 3 - nature : texte narratif - contexte : extrait du récit de Guy de MAUPASSANT, Boule de Suif. Texte romanesque du XIXe siècle point de vue différent des textes contemporains qui précèdent - idées principales reformulées : a. Obésité de Boule de Suif fait sa popularité au lieu de la disqualifier b. Boule de Suif combine sensualité et obésité sans exclure fraîcheur et fermeté des chairs. • Document 4 - nature : tableau - contexte : peinture de RUBENS datant du XVIIe siècle, donc encore plus ancienne que la nouvelle de MAUPASSANT et traduisant un tout autre mode de pensée que celui décrit par FISCHLER et BAUDRILLARD. En rapport avec la légende d’Énée thème mythologique traditionnel - idées principales à en retirer a. Didon de Rubens peut paraître un peu ridicule aujourd'hui à cause de son embonpoint mis en valeur et de son attitude théâtrale b. Mais nécessité de surmonter cette première réaction que représente pour l’auteur du tableau et les gens de son époque le personnage tel qu’il est peint ? c. Femmes « bien en chair » = valeur positive pour les peintres des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles d. Légende qui accompagne le tableau à prendre en compte : Didon = reine de Carthage + capable de séduire Énée héroïne mythologique traditionnelle, modèle de beauté par définition e. Tableau de RUBENS = illustration de la manière dont on concevait la beauté féminine au XVIIe siècle.
Proposition de réponse rédigée
Le document 1 est un texte argumentatif. Il s’agit d’un extrait d’un article de Claude FISCHLER paru dans Le Nouvel Observateur en 2004. On peut donc le considérer comme un texte d’actualité qui pointe un phénomène de société important. Il montre qu’à la fin du XXe siècle, graisse et excès de poids subissent une condamnation médicale. Simultanément, la minceur commence à détrôner l’embonpoint comme idéal de beauté, devenant même un idéal moral. La cuisine française est jusqu’alors traditionnellement fondée sur le gras mais connaît d’importants changements depuis les années 1970 : les matières grasses sont bannies et reléguées dans des formes considérées comme inférieures d’alimentation. Le document 2 est lui aussi un texte argumentatif. Il est extrait d’un essai de 1970 de Jean BAUDRILLARD qui porte sur la société de consommation. Écrit il y a plus de trente ans, il reste cependant clairement d’actualité pour ce qui concerne le sujet qui nous occupe ici : l’alimentation. Philosophe et sociologue,
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BAUDRILLARD est connu pour sa réflexion critique sur notre société moderne. Il démontre ainsi que dans notre société le corps est prétendument libéré par la suppression d’interdits et que s’est établie la croyance selon laquelle allait s’établir entre chacun de nous et son propre corps une relation harmonieuse. En réalité, se manifeste un véritable besoin de mortifier et de brimer leur corps chez beaucoup de gens. Ce besoin autrefois satisfait dans des pratiques comme le jeûne religieux, s’exprime aujourd’hui dans des régimes amaigrissants sous des prétextes esthétiques. Le document 3 est un texte narratif. C’est un extrait du récit de Guy DE MAUPASSANT, Boule de Suif, texte romanesque du XIXe siècle. Le point de vue est différent des textes contemporains qui précèdent. Pour le romancier, l’obésité de Boule de Suif fait sa popularité au lieu de la disqualifier. Boule de Suif combine sensualité et obésité sans exclure fraîcheur et fermeté des chairs. Le document 4 est un tableau de RUBENS. Datant du XVIIe siècle, il est donc encore plus ancien que la nouvelle de MAUPASSANT et traduit un tout autre mode de pensée que celui décrit par FISCHLER et BAUDRILLARD. Il illustre un épisode de la légende d’Énée et s’inscrit donc dans un thème mythologique traditionnel. Telle qu’elle est représentée par RUBENS, Didon peut paraître emphatique, voire un peu ridicule aujourd’hui à cause de la mise en valeur de son embonpoint et de son attitude théâtrale. Mais il est nécessaire de surmonter cette première impression pour s’interroger sur ce que représente pour l’auteur du tableau et les gens de son époque le personnage tel qu’il est peint. En effet, pour les peintres des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, les femmes « bien en chair » expriment une valeur positive. La légende qui accompagne le tableau explique que Didon était reine de Carthage et qu’elle a su séduire Énée. Elle fait ainsi par définition partie des héroïnes mythologiques traditionnelles qui figurent des modèles de beauté. Le tableau de RUBENS est donc une illustration de la manière dont on concevait la beauté féminine au XVIIe siècle.
Question 2
Résumez le texte de Claude Fischler (document 1) de la ligne 1 à la ligne 27 (→ antilope). Votre résumé devra comporter entre 40 et 60 mots, les articles et les pronoms comptant pour des mots (4 points)
Le résumé qui vous est proposé ci-dessous n’est évidemment pas le seul possible mais il est un exemple de ce que vous pouviez faire. « Dès l’aube du XXe siècle, la Faculté épingle le gras comme ennemi de la longévité et, pendant qu’elle organise une chasse au surpoids, la minceur est érigée en idéal de beauté et d’éthique. Mais la ligne ne suffit pas, il faut aussi arborer une musculature tout en finesse, critère qui s’applique indifféremment aux deux sexes. » (59 mots)
Question 3
En utilisant les documents et votre culture personnelle, vous réaliserez un développement personnel entièrement rédigé sur le sujet suivant : « Dans la condamnation qui frappe aujourd’hui la graisse et l’embonpoint, quelle est la part de la mode ? Cette condamnation ne cache-t-elle pas un autre phénomène plus profond ? » (20 points)
1. Voici d'abord quelques réflexions préliminaires Nous vous livrons quelques indications sur les idées que nous avons utilisées. Il était utile ici de se rappeler qu'autrefois la beauté (féminine en particulier) était associée à un certain embonpoint (cet embonpoint passant très souvent aussi pour un signe de bonne santé). Le tableau de RUBENS constitue une illustration fidèle de cet ancien idéal de beauté, et c'est dans ce sens que nous l'utilisons dans notre développement. (Vous verrez,
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