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Religion et Ethique

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Par   •  5 Juillet 2018  •  Discours  •  1 108 Mots (5 Pages)  •  727 Vues

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        L’émergence de situations nouvelles orchestrées par le passage d’une médecine révélée à une médecine scientifique, a entraîné un bouleversement profond des liens entre professionnels de santé et patients, invitant la bioéthique à repenser un modèle de relation à travers ce  principe de l’éthique classique, celui de l’autonomie du patient. Dès lors, il est important de s’interroger sur cette notion d’autonomie du patient : est-elle relative ? Autrement dit, le consentement libre et éclairé de la personne, requis pour toute décision thérapeutique est-il relatif ?  Dans quelle mesure est-elle relative ? Le patient ne peut-il pas décider tout seul de ce qui convient de faire de son corps ?

        La liberté de décider de ce qui convient de faire de son corps est dans une certaine mesure une autonomie relative dans la mesure où, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. D’abord au niveau du patient, il ne peut user de son droit avec discernement du fait de son état de malade. Discernement, comme le mot l’indique, c’est la qualité de l’esprit de séparer une chose de l’autre. En effet, le patient ne peut pas savoir ce qui serait bien ou mal pour lui du fait de  la maladie affectant ses capacités même cognitive. En ce sens, l’appel au médecin est légitime et nécessaire. D’où l’importance de la part des soignants à avoir des qualités et des traits moraux rendant  possible l’exercice par le patient de son autonomie.

        Aussi,  le principe éthique même d’autonomie du patient, n’est pas illimité mais  il est limité aussi par l’autonomie du soignant. En cela donc, le patient ne peut décider dans une splendide solitude de ce qui est raisonnable de faire de son corps et même de sa vie. . La vie est quelque chose de  précieux, de sacrée. Afin de ne pas banaliser et respecter cette valeur qu’est la vie il est important de trouver un consensus entre eux. Car même si, le médecin n’a pas plein pouvoir sur le corps du patient mais en tant que professionnel de santé, il est à même de savoir ce qui est raisonnable de faire en termes de soin à apporter au patient.

        De plus, le principe d’universalisation. Nous pouvons avoir une autre lecture de ce principe de la bioéthique dans la mesure où,  La vie est aussi universelle. Par conséquent, toutes décisions qui se prendront en rapport avec elle doit de se faire dans une logique d’universalisation. Cela voudrait dire, qu’aucune opération, aucun soin qui pourrait impacter négativement et qui ne pourrait pas être accepté par la société composée d’une pluralité de culture et d’opinion ne devrait pas être permise malgré l’autonomie du patient. C’est pourquoi E. Kant écrit « agir de telle sorte que la maxime de ton action soit érigée en loi universelle. » Fondements de la métaphysique des mœurs. Comprenons par-là que bien qu’on soit maître de son corps et qu’on pense pouvoir tout décider de faire de son corps, cela dit la décision que prenons sur notre seul corps peut avoir des incidences capitales sur l’humanité c’est-à-dire être une entrave aux mœurs de la société. Tenir compte des avis de ceux qui nous entourent, connaître les recommandations des professionnels pour préserver la dignité humaine.

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