CEJM - Le financement de l'entreprise
Fiche : CEJM - Le financement de l'entreprise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marie Jousse • 15 Septembre 2020 • Fiche • 1 393 Mots (6 Pages) • 1 393 Vues
Chap.18/ Le financement de l’entreprise
1. Le suivi de l’équilibre financier de l’entreprise
A. Le patrimoine de l’entreprise et l’équilibre financier Le bilan comptable est un document de synthèse décrivant le patrimoine d’une organisation à une date donnée. Il est présenté sous la forme d’un tableau qui dresse, de manière normalisée, la liste des biens qu’elle possède et la liste des dettes dont elle est redevable. La différence entre le total des biens possédés et les dettes représente le patrimoine net de l’entreprise (ou capitaux propres). L’analyse du bilan passe par la recherche des moyens de financement de l’actif immobilisé. Pour s’assurer de l’équilibre financier de l’entreprise, le fonds de roulement est un indicateur mesurant les ressources dont dispose l’entreprise à moyen et long termes, afin de financer son exploitation courante. On parle d’un bilan équilibré structurellement lorsque les actifs à long terme sont inférieurs au passif à long terme (capitaux propres et emprunts à plus d’un an). Si ce n’est pas le cas, cela montre que l’organisation a utilisé d’autres modes de financement de ses outils d’exploitation.
B. L’activité de l’entreprise et sa performance Le compte de résultat est un document qui présente une synthèse des opérations d’enrichissement et d’appauvrissement de l’entreprise sur une période donnée. C’est un document obligatoire que l’entreprise doit réaliser au moins une fois par an. Il permet notamment de soustraire les charges aux produits. On peut ainsi voir si l’entreprise réalise un bénéfice ou une perte. Ce document de synthèse permet donc de conclure sur la performance de l’entreprise, autrement dit sa capacité à générer des ressources propres à partir de son activité productive et/ou commerciale.
2. Le financement de l’exploitation
A. L’estimation du besoin de financement Le cycle d’exploitation d’une entreprise industrielle rassemble l’ensemble des opérations allant de l’acquisition de matières premières à la transformation de celles-ci en produits finis. Viennent ensuite les phases de stockage des produits fabriqués et de distribution de ces derniers, afin de les acheminer aux clients qui les achèteront. Pour une organisation qui exerce une activité commerciale, il s’agit de l’ensemble des tâches regroupant l’acquisition, le stockage et la commercialisation des marchandises. Le besoin de financement du cycle d’exploitation est donné par un indicateur que l’on nomme le besoin en fonds de roulement, ou BFR. Il désigne le besoin en trésorerie nécessaire à l’activité de l’entreprise du fait du décalage entre les encaissements et les décaissements. En effet, l’organisation achète et vend. Toutefois, il existe généralement un délai entre la vente et l’encaissement, car l’entreprise accorde souvent un délai de règlement à son client. Le montant figure au bilan de l’entreprise sous la forme d’une créance, mais l’entreprise ne dispose pas de l’argent sur son compte en banque. De même, il existe un décalage entre l’achat ou la production et la vente ; l’entreprise est alors contrainte de stocker les matières qu’elle acquiert ou qu’elle fabrique en attendant de les écouler. Parallèlement, les entreprises doivent acheter des matières et les payer, si bien
qu’un besoin de trésorerie peut apparaître. Lorsque le besoin est trop important, cela peut nuire grandement à la santé financière de l’entreprise qui doit alors trouver des solutions de financement de son cycle d’exploitation, sans quoi elle peut se trouver face à des difficultés de trésorerie. À l’inverse, un BFR négatif n’implique aucun besoin de financement immédiat.
B. Le mode de financement de l’exploitation Lorsque l’entreprise a déterminé son BFR et dans la mesure où ce dernier est positif, il lui faut trouver des solutions de financement. Elle peut alors se tourner vers : - le découvert bancaire : il s’agit d’une solution rapide qui est à privilégier dans le cas où le besoin est peu important. Cela dit, les intérêts débiteurs sont généralement importants et cela rend cette solution particulièrement coûteuse ; - le fonds de roulement : cela revient à utiliser l’excédent de ressources à long terme sur les besoins à long terme, afin de financer l’exploitation de l’entreprise. Il s’agit soit d’apports en capital, soit d’emprunts bancaires. Ces solutions sont plus longues à mettre en place. De plus, dans le cas de l’emprunt, cela peut accroître le taux d’endettement de l’entreprise, ce qui représente un risque ; - enfin, l’entreprise peut aussi avoir recours à une société d’affacturage à qui elle cède ses créances en vue de les encaisser immédiatement, moyennant le paiement d’une commission et d’un intérêt. Cette solution, coûteuse, peut faire perdre à l’entreprise une partie de la marge réalisée sur la vente. L’entreprise doit maîtriser son BFR en agissant sur les trois leviers suivants : - elle doit veiller à raccourcir le délai de paiement des créances clients. En effet, si les clients règlent leurs dettes plus rapidement, le BFR diminuera et la trésorerie sera suffisante pour financer l’activité ; - elle doit augmenter le délai de paiement des fournisseurs afin de réduire le décalage entre les encaissements et les décaissements. Là encore, lorsque l’entreprise a le temps de vendre les produits avant de régler les fournisseurs, le besoin en fonds de roulement sera moindre ; - elle doit veiller à minimiser ses stocks en ayant recours dès que possible à la production en flux tendu (« juste-à-temps »). En effet, si l’entreprise attend la commande avant de lancer la production, elle sera certaine de vendre les produits fabriqués et d’encaisser le fruit de la vente. Ils ne seront alors pas stockés en attendant d’être vendus, tout en ayant coûté de l’argent à l’entreprise (charges liées à l’achat ou à la fabrication des produits).
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