Le courant européen et le courant américain
Analyse sectorielle : Le courant européen et le courant américain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kevin2189 • 9 Février 2015 • Analyse sectorielle • 1 482 Mots (6 Pages) • 631 Vues
QUESTION #1
Comme nous avons pu voir dans le cadre du cours, le courant européen et le courant américain ont deux façons complètement différentes d’aborder et d’analyser les comportements criminels dans notre société. En effet, Selon la première hypothèse du courant européen ; la délinquance d’affaire est possible à l’aide d’organisations venant de différents domaines qui facilite des actions déviantes. En d’autres mots, on note une certaine complicité entre les grandes corporations et certaines organisations comme l’institution pénale qui va légitimer des actions en ne sanctionnant pas ou peu les crimes de type « White collar ».
Tout d’abord, il est évident que cette hypothèse est incompatible avec le courant américain puisque celui-ci ne s’interroge pas sur la réalité organisationnelle qui entoure le monde du crime. Effectivement, selon les écrits d’Edwin Sutherland, qui est le père fondateur de ce courant ; il explique le crime des corporations comme étant «a crime committed by a person of respectability and high social status in the course of his occupation» (BRATHWAITE, 1985). Dans cette optique, le courant américain, observe le comportement déviant d’un individu dans le cadre de ses fonctions dans le monde des affaires et non l’impact des décisions organisationnels qui pourrait être vu comme criminel par certain. Cet aspect de la recherche traditionnelle constitue une des principales critiques du courant américain. Comme vu en cours, le réductionnisme comportemental réduit toute la complexité des actions prises dans le monde des affaires a des comportements individuels sans prendre en compte les idéologies sociales, politiques ou économiques des acteurs en jeu. Tandis que, ces positions peuvent avoir une grande influence sur le monde des affaires et son fonctionnement, puisque le capitalisme se concentre principalement sur le profit et le roulement de l’économie.
Ce qui nous amène à la deuxième hypothèse du courant européen qui propose que l’État est un élément intégrant de cette organisation et que son rôle fondamental est de faciliter l’occultation des délits du monde des affaires. Selon cette approche, la délinquance d’affaires sert surtout à faire fonctionner le système économique dans une société néo libérale basée sur la consommation. L’État possède trois pouvoirs distincts et autonome qui lui permet de d’assurer cette collaboration avec les corporations ; l’executif met en place les politiques et les lois, le legislatif qui permet de proposer des politiques qui favorisent ce système et juridique qui sanctionne ou pas les principal intéressé. Selon l’article La corruption politico-administrative : émergence, constitution et éclatement d'un champ d'étude apparu en 1985, « l’État par l’intermédiaire d’un vaste réseau d’opérateurs spécialisés (législateurs, enquêteurs ad hoc, policiers, procureurs, magistrats, ainsi que tous ceux qui œuvrent dans les circuits extra-pénaux), arrive à contourner, à escamoter et, souvent, a littéralement dissoudre sa propre délinquance» (ACOSTA, 1985)
De plus, cette complicité entre le pouvoir Étatique et les corporations est sujet à de multiple conflit d’intérêt. L’auteure illustre bien cette réalité dans l’article Nouvelle donne législative et causes de la criminalité "corporative" lorsqu’elle illustre les gains économique en jeu pour l’état. En effet, selon un extrait de cet article, «l’interdépendance complexe de l’État et du capital au sein des systèmes démocratiques et la nécessité de préserver entre eux une bonne entente tout en renforçant les rapports de production générateurs de profits rendent les États réticents à l’idée de règlementer le gain en capital» (SNIDER, 1997). Ce qui veut donc dire que l’État a des intérêts à protéger, car il fait affaire des grosses corporations afin de pouvoir faire fonctionner l’économie. Ce qui voudrait dire qu’il pourrait éviter de sanctionner une compagnie par peur de perdre son revenu.
Comme il a été mentionné ci-haut, le courant américain ne prend pas en compte l’aspect organisationnel. Cependant, selon ce courant de pensée, le rôle de l’État serait d’empêcher la corruption à l’aide du système pénal en place. De plus, dans ce courant on considère la criminalité des corporations comme des évènements rares ou d’exception. On voit bien la contradiction entre les deux courants encore une fois, car un propose que l’état travaille en complicité avec le monde des affaires afin de légitimer des illégalismes et l’autre déclare que cette possibilité de complicité n’est que marginal en réalité. Selon l’article The problem of white collar crime, le courant de pensée américain ne reconnait pas le concept de réseau facilitateur qui favorise l’occultation de la criminalité d’affaire. Selon ce texte,
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