CNED Etude du Cacao

PREMIERE PARTIE : ECONOMIE

Le cacao, aussi appelé cabosse, est la graine du cacaoyer servant à fabriquer le chocolat. Produit alimentaire courant, il est très demandé sur le marché. En effet, on constate une surconsommation du chocolat aux Etats-Unis et au Japon. De plus, de nouveaux consommateurs tels que les pays émergents apparaissent. Une forte augmentation du prix est ainsi annoncée face à cette demande surélevée.

Ainsi nous étudierons en premier lieu, les caractéristique du marché du cacao et les évolutions de prix puis nous monterons que à terme la hausse du prix peut entraîner une hausse de l’offre.

Ensuite, nous montrerons que le marché du cacao eu Cameroun ne fonctionne pas de façon optimal puis nous présenterons les moyen mis en œuvre pour améliorer son fonctionnement.

Enfin nous identifierons l’externalité engendrée par la production de cacao en Afrique de l’Ouest. Puis nous évoquerons les défaillances du marché et de bien commun et l’intérêt de l’intervention de l’État.

I. Le Marché, un système d’échange et de formation du prix

A) Les caractéristiques du marché du cacao

Le cacao est principalement produit en Afrique de l’Ouest, dont la plupart des producteurs sont de petits fermiers. En effet, ils réalisent 70% de la production.

En 10 ans, la consommation du cacao a augmenté de 32%. Avec l’arrivée de nouveaux consommateurs tels que le pays émergents, le marché du cacao s’élargit.

On constate ainsi une forte augmentation de la demande face à une offre incapable d’y répondre. Plusieurs phénomènes expliquent cela.

Pour commencer, le cycle de production du cacao est long, environ 8 ans pour qu’un cacaoyer devienne mature et puisse produire des cabosses.

Ensuite la récolte, déjà coûteuse est effectuée par des petits fermiers indépendants, l’exploitation est ainsi de petite taille.

Par ailleurs, les producteurs manquent d’encadrement. La diffusion des bonnes pratiques et la production de cacao de qualité est limitée. On constate également une baisse des fertilités du sol et le vieillissement des vergers. Et le réchauffement climatique a un impact direct sur la production.

Enfin, les producteurs sont incapables de moderniser leurs installations. Par conséquent, ils ont des difficultés pour lutter contre les ravageurs et les maladies.

B) L’évolution du prix du cacao

Dans une économie de marché, le prix résulte de la confrontation entre l’offre et la demande. L'élasticité mesure la variation de la demande en réaction à une variation du prix. En général, l’élasticité est faible ou nulle, car la demande à tendance à baisser lorsque le prix augmente. D’où la loi de l’offre et de la demande ; lorsque le prix augmente, la demande diminue et l’offre s’accroît. Le produit devient ainsi rare.

Dans le marché du cacao, c’est l’effet inverse ; le prix est en hausse à cause de la rareté du produit, et la demande augmente également. En effet, le cours du cacao a progressé de 9% depuis les années 2000 et a atteint un niveau historique en 2011. En 2013, aux Etats-Unis, une tonne de cacao est évalué à 3000 dollars. De ce fait, on constate une forte élasticité de la demande par rapport au prix.

En outre, une hausse de prix du cacao peut entraîner une hausse de l’offre. En effet, l’offre est une fonction croissante du prix. En effet, un prix élevé entraîne les producteurs à produire plus et ainsi à vendre en plus grande quantité. Ils vont ainsi chercher à améliorer leur production. Cela entraîne également, l’installation de nouveaux producteurs intéressés.

II. Etude de cas : Le Marché du cacao au Cameroun

A) Un système défaillant

Le marché du cacao au Cameroun, producteur majeur de la fève, ne fonctionne pas de façon optimale. Il y a un disfonctionnement du marché, résultant de l’écart de prix (qui peut atteindre 50%) à cause de la distance. De plus, les producteurs de cacao du Cameroun reçoivent entre 15 et 8% du prix international moyen pour chaque kilo de cacao vendu au moment de la récolte.

Le manque d’accès aux informations des producteurs sur le prix du marché en est la principale cause. Les fermiers des petits villages du Cameroun n’ont pas assez d’informations pour négocier au mieux les conditions de ventes. Ils ne connaissent pas le prix du cacao à l’extérieur de leurs villages. Les acheteurs et les exportateurs sont mieux informés de la qualité requise par le marché internationale et du dernier cours international. En effet, à partir de 2014, l’Union Européenne fixe le seuil maximum de cadmium dans les fèves de cacao. Cela assure une sécurité sanitaire aux consommateurs, car le cadmium est un métal lourd qui peut provoquer des problèmes rénaux, osseux ou des troubles de reproduction. Les acheteurs et les exportateurs profitent ainsi de cette situation pour se procurer du cacao de qualité à bas prix.

Ce dysfonctionnement nuit à l’efficacité du marché et appauvrit les petits producteurs.

B) Les solutions apportées

Les petits producteurs s’appauvrissent à cause du manque d’information. Par conséquent, le système d’INFOSHARE a été mis en dispositions de ces villageois. En effet, Internet crée des chances égales aux producteurs. Ce système donne accès aux dernières nouvelles du marché à des milliers de planteurs de cacao vivant dans des régions éloignées de la ville. De plus, les villageois qui n’ont pas accès à Internet seront en mesure d’obtenir ces informations deux fois par jour grâce aux émissions radiodiffusées et de les utiliser pour fixer des prix, à la fois équitables et réalistes.

III. Les conséquences de la production de cacao

A) Une externalité engendrée par la production de cacao

L’externalité ou l’effet externe désigne le fait qu'un agent économique crée, par son activité, un effet externe en procurant à autrui, sans contrepartie monétaire, une utilité ou un avantage de façon gratuite, ou au contraire une nuisance, un dommage sans compensation. La notion d’externalité, positive ou négative, est au cœur des politiques de l'environnement.

La production de cacao

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