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Étude d'un discours de Nicolas Sarkozy

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Par   •  19 Octobre 2014  •  Discours  •  435 Mots (2 Pages)  •  853 Vues

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«Les mots ont un sens». C'est Nicolas Sarkozy lui même qui l'a dit ce jeudi à Lambersart pour son discours de retour. Et en un peu plus de 50 minutes, l'ancien président de la République a distribué les bons points à son entourage, cogné sur la politique du gouvernement et formulé certains propositions pour la France.

Le Scan revient sur les mots et expressions marquants utilisés par Nicolas Sarkozy.

» La «longue marche» au service de la France

D'entrée, Nicolas Sarkozy se place au delà des frontières de sa famille politique. Après un début en hommage à Hervé Gourdel, assassiné par un groupe islamiste la veille, et un appel à l'unité nationale, l'ancien chef de l'Etat se place immédiatement au dessus du débat interne à son parti. Reprenant une expression déjà utilisée dans son interview accordée au Journal du dimanche, il évoque sa «longue marche au service de la France».

» Feu sur Hollande

Et très vite, il a identifié un adversaire, loin de Bruno Le Maire et Hervé Mariton, ses rivaux pour la présidence de l'UMP. Il s'agit de François Hollande. Nicolas Sarkozy n'a pas épargné celui qui l'a battu en mai 2012 lors de la dernière présidentielle. «Quand monsieur Hollande pratique le mensonge, il ne se fait pas seulement du tort à lui même…», a-t-il glissé.

Nicolas Sarkozy a également raillé le «moi, président» de l'actuel chef de l'Etat. «Que dire de ces comportements qui abaissent le débat public: la présidence dite normale…», a-t-il poursuivi. «On imagine ce que cela aurait été si elle ne l'avait pas été! Le comportement exemplaire des ministres, le président qui ne se mêlera pas de tout, la vie privée qui ne devra pas interférer avec la vie publique. Que reste-t-il du Moi Président?» Face aux rires de la salle, il a enchaîné: «On s'attendait au pire. Eh bien nous voici servis»

» Les douceurs envoyées aux ténors de l'UMP, Juppé et Fillon compris

En revanche, face à sa famille politique, Nicolas Sarkozy a enfilé un costume de rassembleur. Il a distribué les bons points aux anciens ministres autour de lui, les citant nomément et les félicitant. Mais il a aussi dit du bien de ses possibles concurrents pour l'investiture de l'UMP de 2017, François Fillon et Alain Juppé. Et, pour l'occasion, il reprend une rhétorique déjà utilisée lors de son passage au JT de France 2, marquant son retour, disant qu'il avait «besoin» d'eux: «Nous aurons besoin de l'expérience d'Alain Juppé pour qui j'ai beaucoup d'amitié. Nous aurons besoin de celle de François Fillon avec qui j'ai travaillé cinq années en pleine confiance. Nous aurons besoin des jeunes dont beaucoup furent de très bons ministres.»

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