Traite Des Enfants
Commentaires Composés : Traite Des Enfants. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eddy690 • 26 Février 2013 • 1 231 Mots (5 Pages) • 923 Vues
L’impact de ce trafic sur les différentes personnes concernées (enfants, parents différent des intermédiaires et des employeurs).
Après avoir étudié précédemment le fonctionnement de ce trafic au Cameroun : le rôle de chacun des acteurs (des parents jusqu’au employeur en passant par les intermédiaires) ainsi que les liens entre ces derniers, nous allons maintenant davantage nous intéresser à l’impact que ce trafic peut engendrer sur les différentes catégories de personnes concernées :
-le premier groupe est celui des perdants et se compose surtout des enfants qui sont les principales victimes de ce phénomène :
En effet, d’un point de vue financier, l’argent qui lui est remis pour lui et sa famille est très disproportionnel par rapport aux dépenses qu’il engendre. On peut considérer que les enfants reçoivent entre 10000 et 25000 francs (37 euros) CFA, sachant que sur l’effectif rencontré à Yaoundé, près de 60% touchent le montant minimum de 10000 francs CFA (=15 euros), et que seulement 44% connaissent le montant de leur salaire. Le partage de l’argent se fait de la manière suivante : sur la somme versée par l’employeur à l’intermédiaire, celui-ci garde la moitié pour ses intérêts propres, il divise le reste en deux : une partie pour l’enfant, l’autre pour les parents.
Les enfants sont également touchés physiquement et psychologiquement par cette traite : en effet, les enfants sont très souvent victimes de viols : que ce soit les filles ou les garçons, les employeurs n’hésitent pas à les toucher et à les violer. Les violences physiques que subissent ces enfants prennent le plus souvent la forme de bastonnade ou de punition parce qu’ils refusent de prendre le repas par exemple. En plus de se faire battre au moyen de machettes le plus souvent, les employeurs sont aussi violents verbalement (injures) ce qui traduit encore une fois une situation de soumission des enfants qui ne peuvent que subir cette situation. Il ne faut pas oublier qu’ils sont dans l’obligation de travailler dure, ils ne profitent donc pas de leur enfance comme des enfants de leur âge devraient profiter , ils ne s’éduquent pas=> dure pour l’enfant, pour se construire.
De plus, à aucun moment ils sont consultés, que ce soit de la part des parents, des intermédiaires ou bien des employeurs, sur leur volonté ou non d’être membre de ce trafic, ils sont traités comme de la marchandise
En plus des violences physiques, les enfants sont aussi épuisés par la dureté des conditions de travail : en effet, les journées de travail sont sans limite, elles commencent en général vers 4 heures du matin, et s’achèvent tard dans la soirée, vers 22 heures. Ils effectuent donc 18 heures de travail par jour, de manière ininterrompue. 30% des enfants ont un jour de repos hebdomadaire, ce qui ramène le nombre d’heures travaillées par semaine à environ 108 heures, alors que la législation camerounaise impose 40 heures de travail par semaine. Ceci montre bien que les employeurs exploitent au maximum les enfants, et que les autorités locales sont inactives, soit pour cause de corruption, soit par difficulté d’agir.
Dans la plupart des cas, les taches ne sont jamais définies à l’avance, les enfants sont exploités pour des taches très différentes allant du ménage ou de la préparation du repas le soir jusqu’au petit commerce pendant la journée.
Dans la plupart des cas, les parents acceptent « l’enrôlement » de leur enfant par les intermédiaires car ils sont ignorants du véritable futur qu’attendent leurs enfants au sein de ce trafic. En effet, ils font confiance au discours souvent très convaincant des intermédiaires qui mettent en avant leur œuvre charitable qui a pour unique but d’aider les enfants à aller apprendre un métier ou à poursuivre
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