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Risque de change

Étude de cas : Risque de change. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Juin 2014  •  Étude de cas  •  8 628 Mots (35 Pages)  •  2 047 Vues

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INTRODUCTION

Quels sont les risques auxquels sont exposées les entreprises dans une économie mondialisée, quels sont les outils de couverture et comment déterminer le niveau optimal de couverture, sont les questions qui se posent aux managers confrontés au risque de change.

Rien n'est pire pour un manager que de voir les bénéfices d'une transaction réduits à néant en raison d'une forte variation du cours d'une devise étrangère. Du fait de la volatilité des taux de change et de l'accroissement des échanges commerciaux et des investissements internationaux, la valeur des flux en devises d'une entreprise est beaucoup moins stable que par le passé en l'absence de couverture.

Même des entreprises purement nationales peuvent avoir à pâtir des fluctuations monétaires. Les hôtels américains d'Hawaii, par exemple, ont enregistré une forte baisse du tourisme japonais quand le cours du dollar est passé en un peu plus d'un an de 90 yens à 120 yens.

Pour faire face au risque de change, un nombre sans cesse croissant d'entreprises mettent en place des stratégies de couverture. Dans le cadre d'une étude récente menée par la Wharton School de l'université de Pennsylvanie, environ 40 % des sociétés interrogées ont déclaré avoir une politique de couverture. Une majorité d'entreprises n'y ont donc pas recours, pour des raisons qui tiennent très vraisemblablement au coût des opérations de couverture et au fait que ces sociétés disposent de mécanismes de protection intégrés.

En outre, les entreprises qui mettent en place des opérations de couverture ne couvrent pas leur risque à 100 % : dans le cadre de l'analyse coûts-avantages d'une opération de couverture, elles décident délibérément de prendre en charge une part de risque.

Malgré ses coûts, une stratégie de couverture appropriée peut aider les dirigeants d'une entreprise et les investisseurs à mieux prévoir l'évolution de leurs flux de liquidités, et donc à planifier l'avenir de manière plus sûre.

Nous verrons donc dans une première partie en quoi consiste le risque de change, et nous étudierons dans une seconde et troisième parties, les techniques, respectivement, internes et externes de couverture du risque de change. Et pour finir nous analyserons un cas pratique.

I. le risque de change

1. Quels sont les risques ?

Le risque de change concerne les entreprises qui ont une activité internationale et réalisent des opérations commerciales ou financières avec des partenaires étrangers. Il est lié à la variation du cours des devises par rapport à la monnaie de référence.

Il existe trois types de risque de change:

- le risque de transaction

- le risque de traduction, ou risque comptable

- le risque économique, ou risque d'exploitation

A. Le risque de change de transaction

Il affecte une entreprise ayant des créances ou des dettes en devises à la suite d'une transaction avec une société d'un autre pays. Si le vendeur est en position de force ou si l'acheteur se montre accommodant, la devise de facturation sera celle du vendeur - ce qui supprime le risque de change pour le vendeur, mais pas pour l'acheteur. Inversement, si c'est l'acheteur qui est en position de force, le risque de change sera supporté par le vendeur.

Si le cours de la devise de facturation varie, soit le vendeur encaissera un montant inférieur, soit l'acheteur déboursera dans sa monnaie nationale un montant supérieur au prix prévu initialement. Pour le vendeur, ce risque de transaction vient s'ajouter au risque de crédit lié à

une éventuelle défaillance de l'acheteur.

Pour illustrer le risque de transaction, prenons l'exemple d'une société A (américaine) qui vend du matériel à une société B (britannique) pour un montant de 100.000 livres, le taux de change étant au moment de la signature du contrat de 1,60 dollar pour 1 livre. La société A enregistre alors dans ses comptes une créance de 160.000 dollars. Si le taux de change tombe à 1,50 dollar pour 1 livre sterling à la date de règlement, la société A enregistre en comptabilité un encaissement de 150.000 dollars et une perte de 10.000 dollars.

B. Le risque de change de traduction

Il résulte de la conversion des états financiers des filiales étrangères, établis en devises, dans la monnaie nationale (de référence). Dans le cas des entreprises américaines, l'instruction n° 52 de la réglementation FASB (Financial Accounting Standards Board) impose l'adoption d'une monnaie dite fonctionnelle pour la tenue des livres comptables locaux.

Pour les filiales implantées dans des pays à faible inflation, la monnaie fonctionnelle est généralement la monnaie locale, et les états financiers sont convertis en dollars par la méthode dite de la valeur courante, ou « current method » (tous les postes de l'actif circulant et du passif exigible à court terme sont convertis dans la monnaie de référence nationale aux taux de change courants; les immobilisations et les éléments de passif à long terme sont convertis aux taux historiques.)

Dans le cas des filiales implantées dans des pays dont la monnaie est instable, les résultats financiers sont convertis de la monnaie locale dans la monnaie fonctionnelle (choisie pour des raisons de commodité) selon la méthode temporelle, puis en dollars par la méthode de la valeur courante (la méthode temporelle traduit les éléments monétaires au taux de change courant et les éléments non monétaires au taux historique; les stocks peuvent néanmoins être convertis au taux courant si leur valeur comptable reflète leur valeur réelle.)

Ainsi, et sans entrer dans le détail de la technique comptable, lorsque l'actif n'est pas égal au passif augmenté du profit net, l'écart entre les deux prend la forme d'un gain ou d'une perte de change. Et dans la mesure où les entreprises ne couvrent pas leur risque en totalité, une détérioration du taux de change se traduit en général par une perte.

Bien que les effets du risque de traduction sur les flux en devises soient déjà largement

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