Produit intérieur Brut

DISSERTATION

Sujet : Exposez les limites du PIB 

Le Produit Intérieur Brut (PIB) ne fait son apparition en France qu’après la Seconde Guerre Mondiale. En l’espace de quelques années il est devenu et de très loin l'agrégat le plus connu de la comptabilité nationale. En effet, il est considéré aujourd’hui par plusieurs, comme étant le meilleur indicateur de l'activité économique. Il s’agit plus précisément, d’après l’INSEE, de la représentation du « résultat final de l’activité de production des unités institutionnelles présente sur le territoire d’un pays », soit la richesse créée sur le territoire national à une année donnée. Sa croissance est reconnue comme une mesure du bien-être économique et social d’une région donnée. Mais cela suffit-il réellement à mesurer la santé d’un pays ?

Nous exposerons ainsi dans un premier temps l’intérêt du PIB et dans une seconde partie ses limites.

      Tout d’abord, le PIB est un outil mathématique et quantitatif de l’évaluation de la richesse. Il existe ainsi plusieurs façons de le définir selon l’approche choisie. La principale consiste à le considérer comme la somme des valeurs ajoutées brutes créées par les entreprises du pays en ajoutant les impôts sur la production et retranchant les subventions, il s’agit de l’approche par le produit. Il se définit également comme la somme des facteurs versés aux agents résidents, c’est l’approche par le revenu (PIB= revenus salariaux + revenus des entreprises + impôts – subventions). Et enfin, l’approche par la demande nous amène à le considérer comme la somme des ventes finales par les agents résidents (PIB= demande finale inférieure + demande extérieure nette). Il est donc patent de constater que le PIB représente à la fois le revenu total de l’économie et la dépense totale consacrée à l’acquisition des biens et services produits par cette économie.

De plus, le PIB est un outil indispensable aux pouvoirs publics et agents économiques, qui permet de mettre en évidence l’évolution de la croissance économique annuelle d’un pays. Il est mesuré en volume, donc à prix constants, afin d’éviter d’y mêler l’inflation. Cette représentation permet de mettre en évidence les périodes de crises économiques comme celle des « subprimes » en 2009, où la diminution des investissements a mené à une récession générale (diminution du PIB durant deux trimestres successifs, soit un ralentissement de l’activité). Cela permet également de comparer les pays entre eux. Par exemple, si un pays X a un taux de croissance supérieur à celui d’un pays Y durant une période donnée, il se pourrait que le modèle économique du pays X soit plus efficace que l’autre de par ses politiques budgétaires, monétaires etc.

      Ensuite, bien que le PIB soit un indicateur fréquemment utilisé pour mesurer la richesse créée par un Etat et son évolution, de nombreux économistes ont mis en avant les limites de ce dernier. En effet, à première vue, on peut avoir l’impression que le PIB offre une version complète de l’activité d’un pays. Pourtant, toute une série d’éléments ne sont pas pris en compte dans son calcul. L’économie informelle et au noir par exemple  qui ne fait que croître, « en 2020, selon l’OCDE, deux tiers des travailleurs dans le monde seront employés dans le secteur informel du Système D », nous explique un article de Slate.

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