Nudges
Cours : Nudges. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar E14120 • 25 Janvier 2021 • Cours • 2 814 Mots (12 Pages) • 429 Vues
Chapitre 7 : Nudges
Récapitulatif
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Introduction
Est-ce que les résultats en économie expérimentale peuvent permettre de changer certains comportements ?
• Beaucoup d’économistes pensent que les individus doivent prendre leurs décisions seuls et les laisser agir comme des homo-economicus (pensée assez libérale). Mais pour que les gens agissent comme des homo-economicus, il faut qu’ils :
• Pensent comme Albert Einstein (capacité cognitive infinie > parfaitement capable de comparer)
• Qu’ils gardent toutes les informations en mémoire comme un serveur IBM (information parfaite)
• Qu’ils aient la volonté/détermination de Gandhi (qu’ils fassent tout pour mettre en place leur décision).
• Il apparaît cependant qu’il faille parfois « corriger les erreurs » des individus et les aider à prendre les décisions optimales. On va mettre en place des nudges (qu’on peut traduire par « coup de pouce »).
• Qu’est-ce qu’un nudge ? “any aspect of the choice structure that alters people’s behaviour in a predictable way without forbidding any options or significantly changing their economic incentives.” by T&S in p.6 > prix Nobel en 2017 de Thaler et Sunstein.
Définition d’un nudge
• Un nudge est : « un aspect du choix qui modifie le comportement des individus d’une manière prévisible sans interdire aucune option ni changer de manière significative leurs motivations économiques ».
• Un nudge doit être :
- Facile à mettre en place
- Peu coûteux à mettre en place
- Il doit « pousser » doucement les individus à prendre la « bonne » décision.
• On va définir une « architecture de choix » pour guider les individus et leur faire prendre de meilleures décisions tout en leur laissant leur liberté de choix.
• Il y a un côté très « paternaliste » (on y reviendra).
Exemples
les cendriers à la fac : Au lieu de mettre un cendrier avec un seul trou, deux trous pour que les gens votent. Plus le sujet est sensible, plus les gens sont poussés à jeter leur mégot dans le cendrier et non par terre. Même s’il est plus coûteux de jeter son mégot dans un cendrier, le nudge nous pousse à « bien agir ».
la mouche à viser : dans les toilettes des hommes, une mouche bien au milieu des toilette les incite à viser et donc à ne pas en mettre partout.
Quand un nudge est-il utile ?
• Les nudges sont utilisés dans beaucoup de domaines :
• Retraites (cotisations)
• Assurance
• Manger sainement
• Faire du sport
• Consommation d’énergie
• Comportement écolo
• Etc
Un côté paternaliste
• Les nudges sont souvent critiqués pour être des mesures paternalistes.
• Qui peut juger que les individus font des « erreurs » lorsqu’ils prennent des décisions. Peut être que ces erreurs sont simplement les décisions conscientes et délibérées des individus.
• Thaler pense que le nudge peut être associé à une forme légère de paternalisme libéral, dans le sens où on influence les gens pour qu’ils prennent des décisions plus favorables pour eux.
• Libertarien/libéral car les gens sont libres de ne pas suivre le nudge. En d’autres mots, les nudges visent à corriger les erreurs des personnes irrationnelles ou faisant des choix sous-optimaux sans nuire à ceux qui se comportent de manière optimale selon eux.
• Il est important de tester si les nudges sont efficaces ou non et pour cela l’expérimentation (sur le terrain ou en laboratoire) sera très importante.
I- Systèmes 1 et 2 et biais cognitifs
• Kahneman : notre cerveau est composé de deux systèmes :
- Le système 1 automatique : rapide, intuitif, émotionnel, non contrôlé
- Le système 2 réfléchi, rationnel : contrôle, reposant sur la délibération.
Nous combinons ces deux systèmes pour prendre nos décisions.
• Problème : cela conduit à des biais de raisonnement.
Biais cognitifs
• Biais d’ancrage : influence de la première impression, 1ère information, effet d’un point de référence (vidéo Science étonnante sur EPI)
• Biais de représentativité : on a tendance à utiliser des informations stéréotypées pour prendre nos décisions (ex: 1er de la classe > tendance à penser que le premier sera celui qui est avec des lunettes sages etc, symptômes médecin > comme il y a épidémie de covid, le médecin va penser direct qu’on a ça)
• Biais de disponibilité : surestimation des évènements récents ou informations immédiatement disponibles (on peut reprendre le cas du médecin).
• Conformité : tendance à imiter et sensibilité aux interactions sociales. Ex : qui prend un café ? Le nb va influencer notre décision.
• Biais d’attention : manière dont on va percevoir l’information, différent d’un individu à l’autre
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• Biais d’optimisme excessif et surconfiance : on a tendance à se considérer supérieur à la moyenne prise de risque
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